samedi 20 septembre 2014

Inquiétude & Certitudes - samedi 20 septembre 2014

Samedi 20 Septembre 2014 Eveillé autour de six heures, mais bonne nuit : je remets mon appareil anti-apnée : nettoyé et révisé. Mes jambes… Fabienne recommande la piscine, avec raison. Rêve étrange où je me trouve avoir à assister à une conférence dans une immense suite de salles avec des panneaux de vidéo se répatant, des tables et places assises. Je vais à une, tout le monde n’est pas encore en place, discussion avec un quidam sur l’incompétence, propos ou caractère qui me serait attribué. Bien plus d’hommes que de femmes. Ce semble se passer et se vivre en noir-et-blanc. Je constate que depuis des jours, des mois, des années, je ne « fais » rien, cela ne m’effraye pas ce matin. Au contraire, enfin, après vingt ans de respiration, m’y mettre. – Beauté et personnalité de notre fille, des dons de mieme, d’actrice évidente, le mime d’une de ces luttes japonaises ou chinoises, avec faciès, regards, plissements du front, jeux de bouche, de mains, de bras. Mon appareil photo (argentique) en panne, mon camescope aussi dont nous n’avons rien projeté depuis des années, albums-photos, plus collés depuis peut-être sept ans… apparemment, le chantier à l’abandon, mais… le sourire de ma femme encore endormie, ma responsabilité ne porte pas sur hier ni sur demain mais sur aujourd’hui. Notre méditation à une dizaine mercredi après-midi sur la vigne et les ouvriers embauchés à des heures diverses m’habite : nous sommes tous de la dernière heure, c’est-à-dire du présent. – Leçon d’hier matin à Saint-Joachim. En sus, la télévision grand écran projetant d’abord un dialogue entre clercs sur l’amour, soutane et col romain, sourire pour développer le sujet, mais… séquence sur l’Opus Dei, et le successeur de José Maria, un Mgr. Alvaro : je reste perplexe sauf, inattendue, une séquence magnifique, un jeune sans doute de l’Opus, lors d’une assemblée en plein air avec Jean Paul II donne un numéro de clown, les paroles pour que le Souverain Pontife les comprenne, lui ont été transcrites en italien, il en fait en sus des jeux de scène. Et Jean Paul II, encore jeune, la tête non prostrée, rit aux éclats, sourit, le visage est séraphique, d’une beauté bouleversante, inoubliable. Comme dans un tout autre registre et de toutes autres circonstances, la photo, visage du général de Gaulle, à l’instant de commencer à descendre les Champs Elysées, le 25 Aoput 1944, il fixe l’objectif, une intensité qui est à la fois tristesse et joie, l’âme quand elle est donéne à ce point à l’unisson, n’a plus sexe, ni partages sentimentaux… et l’autre posture, dans la foule, la grand’rue de Colombey, passage du Tour de France, le Général est président de la République, un naturel tranquille, sérieux, débonnaire, le visage paisible qui semble bénir l’instant autant qu’il en jouit. Bien entendu Mme de Gaulle avec lui, et personne ne regarde l’homme du 18-Juin, que la fille des coureurs, mais ceux-ci en hommage mettent pied à terer. La France, c’est et ce fut de grands Français, de grandes Françaises. Ce sont ensuite de grandes attitudes, de Bouvines à des jours peut-être proches. Le sourire du Pape, le Pape en prière, alors jeune ou âgé et malade, la vérité d’une sorte de rassemblement de soi, physique et mental, qui fait d’une prostration voulue, un appel à une vérité nous dépassant tous mais nous soutenant tous. Il me semble qu’en famille, en Eglise, en patrie, en humanité, nous pouvons cet assemblement de nous-même, la prise de souffle dans l’adoration, puis le départ, toutes voiles disponibles. Prier… je marcherai en présence de Dieu sur la terre des vivants. … Sur Dieu, je prends appui, plus rien ne me fait peur ! Vérité et impact psychologique de notre foi par la révélation-confirmation d’un Dieu dont nous sommes l’image et la prédilection, un Dieu accompagnant, suscitant et appelant. Sans doute, le cœur humain Le souhaite-t-il ainsi. Mais ce portrait de Dieu n’est cependant pas notre œuvre, même s’il est inscrit en nous et « selon nos désirs els plus fous ». C’est l’Incarnation, c’est l’initiation pendant des siècles du peuple choisi, c’est la marche des disciples et des « saintes femems » entourant et questionnant le Christ, Le regardant, qui nous confirment et qui détaillent cet amour et ce plan de Dieu. La théologie de Paul est difficile, sur ce qu’elle explicite aujourd’hui, l’Eglise ne me semble pas y avoir isnisté, à juste titre je crois, une double nature ? un dédoublement du corps, l’un « fait » pour ici-bas et l’autre pour l’au-delà ? L’Eglsie et le Christ insistent sur la résurrection des morts, la résurrection de la chair, la perfection possible par l’accès à l’éternité, et la perfection n’est pas la vie de macération en vue de quelque « rétribution », elle est la plénitude, l’aboutissement. Et cela, si nous sommes attentifs, nous le pressentons, mais il nous faut le vouloir, le prier, l’attendre et y contribuer. Ce qui est semé est faible, ce qui ressuscite est puissant ; ce qui est semé est un corps humain, ce qui ressuscite est un corps spirituel ; puisqu’il existe un corps humain, il existe aussi un corps spirituel. Oui, si c’est montrer et prier que la chair est spirituelle quand elle est ressuscitée, ou quand nativement elle était à la ressemblance de son Créateur, en toute liberté. Je ne crois pas à ce dualisme, même s’il fait réfélchir sur les conséquences d’un mauvais usage de notre liberté et donc notre déchéance, chacune de nos limites, le « paradis perdu ». Pétri de terre, le premier homme vient de la terre ; le deuxième homme, lui, vient du ciel. Puisque Adam est pétri de terre, comme lui les hommes appartiennent à la terre ; puisque le Christ est venu du ciel, comme lui les hommes appartiennent au ciel. Et de même que nous sommes à l’image de celui qui est pétri de terre, de même nous serons à l’image de celui qui vient du ciel. En fait, c’est le même. Déchu puis ressuscité. Le « rattrapage » de tout, la rédemption, c’est Dieu s’en mêlant, Dieu s’incarnant ; son Fils fait homme. Tout notre parcours est donné opar la parabole du grain et des divers sols dns lesquel il tombe. Si je superpose la parabole des heures de rerutement pour le travail à la vigne, aux sols divers, vigne et graine unique, mais récipiendaires, bénéficiaires différents, et surtout moments de nos vies successifs, je puis comprendre et prier que mon existence entière a ces étapes, ses duretés et ces accueils, ces contrats et ces providences. Je prie et espère, crois à la onzième et dernière heure et que mon cœur et nos vies seront finalement la bonne terre… du grain est tombé dans la bonne terre, il a poussé et a porté du fruit au centuple.. Tous, successivement et parfois presque dans les mêmes instants de notre humanité, nous sommes dans les pierres… pas de racines… dans les ronces… et puis grâce : le semeur nous atteint, le maître alors que l’après-midi a fini, nous appelle… être alors de ceux qui, ayant entendu la Parole dans un cœur bon et généreux, la retiennent, et portent du fruit par leur persévérance. Et qui nous donnera ce cœur bon et généreux ? sinon l’Esprit Saint, sinon le Fils ? sinon le Père ? sinon Dieu dans chaque instant de nos vies. Amen. après-midi Bonne santé de nos institutions, c’est peut-être le seul point positif de notre piteuse situation. Les mises en cause de François Hollande, président régnant, au titre de sa vie privée, au titre de ses engagements de campagne, dans l’ensemble de la population et plus précisément dans son parti d’origine et chez ses militants, autant que les conditions malaisées dans lesquelles Nicolas Sarkozy brigue ouvertement une réélection pour un second mandat, malgré la contestation ouverte d’une majorité des Français et de son principal compétiteur, Alain Juppé, ont ceci de commun : on ne regarde plus des programmes ou des promesses, mais une psychologie, une personnalité. C’est cela une élection présidentielle, ce n’est la promotion ni d’un parti ni d’un programme, mais bien d’une personne dont le rôle sera régalien, arbitral et pas principalement gouvernemental. – Dans le cas de Nicolas Sarkozy, la chance s’ouvre d’une remise au net de l’U.M.P., d’une recherche de son fonctionnement hors le culte et le goût du chef, d’une réflexion sur le legs gaullien dont on accepterait ou pas d’être dépositaire. Alain Juppé, impopulaire en 1995-1997, pas remarqué hors les praticiens comme ministre de l’Ecologie quelques semaines en 2007, puis des Affaires Etrangères quelques mois en 2011-2012, a sa chance, aussi : Sarkozy fait courir la rumeur qu’il se dégonflera et acceptera avec lui un arrangement. Puisse¬-t-il résister et rester droit (« dans ses bottes »), quoi qu’il ne me soit guère sympathique et que ses présentations dans les hebdomadaires de droite sont aussi mièvres que celles de Sarkozy. – Manifestement, l’ancien président va procéder de la même manière qu’il a régné et même qu’il a conquis le pouvoir, à ceci près qu’il va, pour mieux la maîtriser et pour périmer tout ce que les intérimaires ont tenté d’acter, détruire l’U.M.P. et la remplacer, sans en changer évidemment les militants, par un autre sigle, qui lui sera véritabalement personnel. Les Français et ceux de mouvance de droite ou modérés y verront-ils seulement du feu ? C’est aussi un paradoxe chez celui qui depuis le début des annéées 1990 prêchait une droite assumant complètement de l’être, et de n’être que cela. Important et de signe contraire. Consensus entre chrétiens et musulmans en Albanie pour la visite du pape François, terrain et date très judicieux. Libération d’une cinquantaine d’otages turcs par l’ « Etat islamique » : cela indique une logique, la restauration d’un califat suppose au sud la maîtrise des Lieux-saints musulmans, mais au nord au moins l’entente avec les successeurs des Ottomans, d’autant qu’Erdogan qui va réformer la Constitution kémaliste dans un sens religieux, sinon de mise en œuvre de la charia, s’est fait élire sur une plate-forme qui peut concurrencer celle excessive des djihadistes. Ecosse, tout va se jouer d’ici Janvier. Cameron ne tiendra pas ses promesses ou les banalisera pour que le pays n’ait toujours pas la reconnaissance de sa spécificité. L’Europe sera le casus belli. – Paradoxalement ou désinformation ? ou alliance « objective » avec une capitale faisant pourtant cavalier seul sur presque tout, l’Union européenne a craint la sécession &cossaise. Elle craint donc les régions, elle n’a de vouloir et de raisonnement que ceux des gouvernants nationaux, dont beaucoup sont en fait éloignés de leur population sur ces sujets identitaires, et de compétences. – Dans notre cas, la réforme territoriale, les 13 « grandes régions » est une erreur grave et complète. Depuis quarante ans, je suis pour une « régionalisation » à la carte aussi bien du point de vue des découpages (pas de modèle jacobin, avec taille uniforme ou presque pour chaque nouvelle entité) que des compétences. Evidemment, referendum pour les découpages. On ne peut concevoir une région englobant Reins et gouvernée de Strasbourg ! sauf à invoquer Notre-Dame. Et il nous faut un pays Basque autonome, même si ce ne sont que Bayonne, Biarritz, Saint-Jean-de-Luz et de la montagne pour envergure. Evidemment, la reconstitution de la Normandie, et de la Bretagne avec ses quatre départements, etc… consultation de tous. On en est loin, chroniquement. Important. Le Monde se réorganisant entre remettant ensemble les rédacteurs de la version internet et ceux de la version écrite, cela à la commande des actionnaires. Libération, un tiers de son personnel dehors. La presse écrite me paraît une nécessité nationale. Autant le « modèle social » français peut s’autofinancer et il est un facteur de démocratie, pas seulewment par la redistribution mais surtout par les institutions et les processus qu’il a générés… autant « l’excepotion culturelle » nous coûtera de plus en plus, mais elle est un élément de notre rayonnement mondial, rester intact comme un legs, et démontrer qu’on peut rester à jour dans sa seule langue nationale. N’en déplaise à Gattaz junior, ou à Messier, chacun a cru inaugurer l’ère du réalisme.

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