vendredi 24 octobre 2014

Inquiétude & Certitudes - vendredi 24 octobre 2014


Vendredi 24 Octobre  2014 

Prier… le jour levé mais sans source lumineuse qu’une ambiance diaphane, sans oiseaux qu’un avion vaguement ronronnant, très loin. Selon mes sens. Tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier centime [1]. Situation du pays, ma propre situation, situation de beaucoup au financier sans doute, mais au mental. La clarté et la netteté en soi. Discerner les signes des temps, maxime mise en pratique par l’Eglise (le cardinal BEA, puis Jean XXIII) dans les années 1960. Nous en sommes aujourd’hui en France et en Europe, dans l’Eglise aussi, à demander la grâce du discernement, première étape du discernement sans doute mais indication que nous en avions perdu le sens. Jésus l’enseigne avec simplicité et immédiateté. Quand vous voyez un nuage monter au couchant, vous dites ausssitôt qu’il va pleuvoir, et c’est ce qui arrive. Et quand vous voyez souffler le vent du sud, vous dites qu’il fera trsè chaud, et cela arrive. Esprits fzaux ! l’aspect de la terre et duciel, vous savez le juger, mais le temps où nous sommes, pourquoi ne savez-vous pas le juger ? Réponse : la mode, l’ambiance, le dessaisissement de soi : pourquoi aussi ne jugez-vous pas par vous-même cve qui est juste ? La conscience formée et éclairée de l’homme à qui Dieu a donné Sa propre ressembance. Mais conscience du péché, repère de la Rédemption, connaissance du Christ, connaissance du Dieu. Discernement non du terre à terre et selon nos dimensions, mais selon Dieu. Notre espérance est un bon guide. Repérer en moi ce qui fait poids et emprisonne. Voici le peuple de ceux qui te cherchent. … Comme votre vocation vous a tous appelés à une seule espérance, de même, il n’y a qu’un seul Corps et un seul Esprit. Cet Esprit qui souffle où il veut, parabole du vent dont on ne sait d’où il va ni où il va, ce qui nuance celle donnée aujourd’hui par le Christ. Un seul corps, communion des saints, solidarités de toites sortes avec nos mémoires et nos souhaits, enracinement dans les formes actuelles du vivant. Nos deux dimensions : l’éternité et le précaire. Notre situation : le ciel autant que la terre. Le relationnel, Dieu, nos créanciers, nos débiteurs. Accepter la complexité de nos situations mais tenir le repère assimilé d’ailleurs à la substance, à la réalité de ce qui est bien plus que la solidarité entre les vivants (et les morts), entre les créés, entre les humains, qui est l’unité même de la Création et du Corps que nous formons, parfait dans le Christ, Corps qu’est le Christ. Manière ? ayez à cœur de garder l’unité dans l’Esprit par le lien de la paix.

Répétitivité dans les faits, dans les dires et dans les commentaires : « le chômage repart à la hausse… la France est recadrée… attendre que les réformes fassent leur effet ». On ne définit toujours pas ce qu’est une réforme et encore moins quelles elles ont : Valls dit que la grande avancée sociale du quinquennat c’est la loi de transition énergétique. Est-ce elle additionnée au « pacte de responsabilité » qui va créer des emplois ? évidemment pas. Hollande, au lieu de laisser ferrailler Sapin et éventuellement Macron, réplique lui-même à la Commission qui réclame des explications, tout en ayant recalculé notre cotisation annuelle à l’Union. Personne ne rappelle le chiffre du budget de l’Etat et l’on se gargarise de ce milliard inattendu. L’Angleterre au contraire en devrait deux de plus et a fait savoir qu’elle ne paierait pas. On va donc vers des éclatements en tous sens. Il est évident que nous ne reviendrons pas à 3% du PIB pour notre déficit avant une décennie. Quant au chômage, ce ne sont pas les aides à l’embauche, ou les défiscalisations ou les diminutions de charges qui feront quoi que ce soit – ni les emplois aidés pour les jeunes, ou les contrats de génération pour les seniors – c’est évidemment la croissance et celle-ci tient à l’innovation dans la production et à la prospection de nouveaux marchés.

Sauf à se documenter, plus rien sur les radios ou en page d’accueil Orange sur la Crimée, l’Ukraine, l’Etat islamique. Le Monde titrait hier : la bataille déjà de l’après-Hollande.

Je continue de parcourir les mémoires d’Hillary Clinton pour sa période de Secrétaire d’Etat : elle est obnubilée par Israël,  et le seul point auquel elle (et les Etats-Unis) tient, c’est de ne pas être pris au dépourvu, mais au contraire toujours prévenu avant les opérations. Mais les Israëliens traitaient (encore maintenant ?) avec le secrétaire à la Défense, manifestement pas avec elle.

Spectacle ? récital ? show ? de Tal. Excellent, présence en scène croissante. Entourage musicien et danseurs attrayant. Mise en lumière passionnante et évocatrice. Peu de textes à retenir mais toute une ambiance, une empathie totale avec un public connaissant ses chansons, et particulièrement jeune : cinq à quinze ans, et aux trois quarts des filles. Beaucoup de spontanéités. C’était son troisième Zénith à Nantes : beau et grand lieu que j’avais connu pour un rassemblement électoral, excellent avec Ayrault et Badinter, pour Ségolène Royal. – Rien qu’en assistant à un tel spectacle, un politicien ferait des progrès : répondre à la salle plutôt que la catéchiser, parler pour elle et non pour les médias, avoir du rythme et en demander.


[1] - Paul aux Ephésiens IV 1 à 6 ; psaume XXIV ; évangile selon saint Luc XII 54 à 59

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