mercredi 11 mars 2015

courriel à l'Elysée - simplement, ni les Français ni la conjoncture n'ont tort




Cher ami, Monsieur le Secrétaire général,

par décence et pour respecter celles et ceux qui, dès son investiture pour l'élection présidentielle, ont demandé à rencontrer le futur Président puis avec insistance ont manifesté - depuis - leur souhait de l'accompagner par leurs suggestions et leur soutien, il serait bien que l'on n'insiste pas sur le fait que le Président reçoit beaucoup de monde - sauf elles et eux - , consulte énormément et que déjà plus de cinquante apéro. ont été concédés au public, "frondeurs" compris ce soir ou demain soir.

Le pays se sait en capilotade. Il n'y aura pas plus de chaos et de manifestation d'incapacité gouvernementale (le dossier des autoroutes depuis six mois... par exemple...) à continuer dans la ligne actuelle qu'à faire place au Front national. Celle que ce mouvement a déjà acquis dans l'électorat n'a rien de peccamineux pour les Français. Les électeurs de gauche et ceux d'espérance qui en fraternité ont voté en Mai 2012 et ont marché en Janvier dernier, se sentent trahis, complètement, ouvertement. Ce qu'il reste des électorats de droite après cinquante ans est empêché de tout par le vaincu de 2012 qui s'accroche et se croit sauveur sans que ni lui ni ses adversaires intimes, ne placardent une alternative détaillée, précise, immédiatement opérationnelle à la ligne présidentielle et gouvernementale actuelle.

En morale comme en politique, il est évidemment impossible au gouvernement de faire " passer en force " la proposition de loi sur "la fin de vie". Il serait courageux de dire : euthanasie, ce qui poserait mieux le problème de remédier à la souffrance et de respecter la volonté du malade ou du mourant quand elle est explicite ou a été exprimée à l'avance.

Pour l'ensemble de nos gestions financières, patrimoniales, écologiques, "sociétales", il n'y a ni franchise dans les étiquetages et les manières d'élaborer puis de procéder, ni surtout une véritable réflexion. C'est l'irrespect constant des Français, et cas par cas, des professionnels. Discuter de la fin de vie tandis que sort un rapport des RG sur l'état dramatique des services d'urgence en France, et que - par la bande - on répand que 22.000 emplois en hôpital vont être supprimés dans les trois ans, est une provocation.

Le pays va vers une situation grecque : retraites et salaires diminués, chômage de masse, bijoux de famille vendus, examen international de nos comptes. La gauche aurait pu être la gauche. Seul commisération du destin, elle aura disparu en forme gouvernementale bien après le gaullisme et même la droite respectable qu'incarnèrent Valéry Giscard d'Estaing et Raymond Barre.

Je garde toute confiance dans le redressement de notre pays et dans sa contribution à la novation européenne. Le Président malheureusement n'a pas vu ni réfléchi ce qu'il pouvait faire et incarner. Le Premier ministre fait campagne et ne travaille pas, les ministres n'existent pas. L'ensemble de notre vie politique est hors sujet. La société n'est pas aidée, l'économie nationale et son insertion dans la geste européenne et de nos partenaires dans l'Union, ne sont ni pensées ni voulues.

Voeux de bonne journée. Mais nos gestions et les présences actuelles de la politique tournent à l'inanité.

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