mardi 10 mars 2015

Inquiétude & Certitudes - mardi 10 mars 2015


Mardi 10 Mars 2015

Prier… [1] le sacrement de la réconciliation, sacrement d’Eglise, de communauté par excellence, ministère du conseil et place du Christ visiblement tenue. C’est donc Pierre qui pose la question, pourquoi ? se querelle-t-il avec un autre des Douze, un de ses confrères plutôt qu’un de ses frères ? Le contexte est une pédagogie de la communauté : la valeur marginale (la brebis perdue), le scandale, la part de soi-même qui entraine à la perte, la correction fraternelle, la prière de demande à plusieurs. Le tout se termine par le commandement d’inépuisable patrience, la miséricorde-même de Dieu. Combien de fois dois-je lui pardonner ? jusqu’à sept fois ? – Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois. Et «toile de fond » que tend habituellement Jésus, la réciprocité. Saisi de compassion, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette. Mais en sortant, ce serviteur trouva un de ses compagnons… il se jeta sur lui pour l’étrangler en disant : « Rembourse ta dette ». Il était créancier de cent pièces d’argent et on venait de lui remettre une dette de soixante millions de pièces d’argent… leçon : sévérité potentielle de Dieu, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur. Toutes attitudes sont de cette profondeur : sans doute, la révélation, la connaissance, la communion, Dieu se faisant voir et goûter de nous mais il y a le cœur et c’est ce qui fonde notre relation à Dieu… avec nos cœurs brisés, nos esprits humiliés, reçois-nous… car il n’est pas de honte pour qui espère en toi… agis envers nous selon ton indulgence et l’abondance de ta miséricorde. Quand vient le temps d’orage et plus encore quand la satiété et le bonheur d’amour ou de sécurité, simplement nous inscrire dans la durée, dans la vie, notre précarité est en nous l’appel de notre Créateur et Père. Nous cherchons ta face… de tout cœur, nous te suivons.

La France abandonnée. Par ses élites : les seniors (c’est-à-dire les 45-60 ans, ensuite c’est le financement de l’économie par ponction des retraites pour payer en individuel l’aide à la personne) à la tête des entreprises, se cooptant et passant de l’une à l’autre pour les ruiner, vg. Varin de Peugeot à Areva ou Proglio de Veolia à l’EDF, économie de la cupidité des dirigeants et du prima aux actionnaires. Les salariés et l’investissement, seulement quand il reste quelque chose… Abandonnée par ses jeunes : les études à l’étranger, l’américanisation et le tout-finance des formations, les métiers de conseil et de puissance, plus du tout ceux d’ingénieurs pour la production et l’invention… cela a dix-vingt ans, ce n’est donc pas nouveau. Mais abandonnée par ses gouvernants, c’est le cycle inauguré par Hollande. En conséquence mécanique de sa trahison dès le soir de sa prise de fonctions, le voyage à Berlin pour rataifier le pacte de stabilité négocié par son prédécesseur (accepté pour lier la gauche au cas de la victoire de celle-ci, comme VGE rue de Rivoli avait ôté toute facilité financière au programme commun de gouvernement en faisant voter une loi interdisant à la Banque de France les avances pour obliger les pouvoirs publics à se financer… le déficit budgétaire induit par la politique sociale, sinon les nationalisations… sur les marchés… - pratique de l’Europe depuis). Orientant le pays au juste contraire des aspirations de celui-ci et du verdict des électeurs, il peut lever les rames. La politique économique et sociale depuis l’automne de 2012 : Aulnay et Florange, est désormais automatique. La machine-même à gouverner est déglinguée. La palinodie des      autororoutes : Ségolène  Royal pensait après les baisses de tarif du gaz et de l’électricité, se faire une popularité en contenant les tarifs autoroutiers, prévus poru augmenter d’1 ou 2%. Débat qui s’est enflé : revenir sur les concessions, nationaliser, etc… résultat, un rapport parlementaire pour qu’elle puisse maintenant se faire oublier, après déjà le « couac » de l’éco-taxe pour laquelle elle a plié devant les « lobbies » exactement comme son ex. a plié devant Mittal, General Electric, et d’autres… donc on ne change rien, après six mois de chahut….

En revanche, la politique… les Verts en scission, appétit pour deux-trois portefeuilles, réflexion autour de FH : remanier après les cantonales ou après les régionales… le Président consulte et reçoit beaucoup… en « apéro »… une cinquantaine déjà auraient eu lieu. Quant au Premier ministre, il écrase par son communiqué sur la castastrophe argentine le laconisme présidentiel qui n’a pas eu droit à un passage en boucle. Echange calamiteux au Parlement avec la petite-fille Le Pen, excellente : vous passez votre temps, au lieu de travailler, à stigmatiser les 30% et plus de Français qui veulent voter pour nous. L’autre de répondre par son obsession que la France ne s’éveille pas avec la g… de bois le 30 prochain au matin et que le pays ne se fracasse pas sur il ne dit pas quoi ? à raison de son vote pour le Front. Qui est responsable du vote FN : évidemment Sarkozy personnellement qui en fit sa stratégie, et les élus de la gauche, au premier rang desquels FH, ayant trahi totalement les idéaux qu’on leur croyait encore.

La tragédie, nos trois sportifs, très connus et charismatiques, l’accident en Argentine, la collision des hélicoptères : exactement le scenario des deux chasseurs espagnols il y a deux mois. Lamentable, mais dans ce cas-ci c’est vraiment le "panem et circenses", la politique télévisuelle, les jeux de réalité. De la même essence :l’exhibition à la télévision, que les exécutions atroces par le « daèch », montrer et se montrer. Deux interdictions que je souhaite et qui auraient de la portée. Pas de mercenariat dans le foot-ball, pas de ces exploitations pour la télévision. Faire fonctionner les clubs de sport, oui. Des jeux et concours : « voice » ou « tahiti quest », oui.


[1] - Daniel III 25 à 43 ; psaume XXV ; évangile selon saint Matthieu XVIII 21 à 35

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