lundi 2 mars 2015

reçu de Grèce


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To: Bertrand Fessard de Foucault
Sent: Monday, February 9, 2015 2:37 PM
Subject: Re:

C'est sur les mots reportes ci-dessous qu'Alexis Tsipras, d'une voix chargée d'émotion, a terminé son discours historique de politique générale hier soir, devant le parlement grec. Le discours inaugural du premier dirigeant de gouvernement issu de la gauche radicale dans l'histoire du pays, qui a montré sa capacité à se hisser à la hauteur des circonstances.

Tsipras a été hier "vertueux", au sens de Robespierre: un sujet déterminé, prêt au combat et appelant son peuple à mettre toutes ses forces dans la bataille.


« Nous vivons des moments historiques. Les événements bouleversants des derniers jours portent la marque du peuple grec. Le peuple n’a pas délégué ses responsabilités, il y a mis son âme. Il n’a confié le pouvoir à personne, il a pris son sort en main.

Il a honoré les générations précédentes qui ont résisté et ressuscité ce pays. Il a mis en réserve de l’espoir pour les générations à venir. 

Il n’a pas simplement rejeté les chantages et les ultimatums. Il s’est levé.

Ce peuple ne mérite que le respect. Il mérite d’avancer fièrement, il mérite de vivre dans la dignité. C’est pour cela que ce gouvernement ne peut être que la voix de ce peuple.

A son honneur, à son histoire, à la culture dont il est le porteur, nous ne pouvons être que l’expression de sa volonté.

C’est pour cela que nous ne négocierons pas notre histoire.
C’est pour cela que nous ne négocierons pas la dignité du peuple.
Pour nous, ce sont des valeurs sacrées et intangibles.

Nous sommes chair de la chair de ce peuple, nous sommes issus des pages de son histoire, c’est ce peuple que nous allons servir.

Nous sommes chaque mot de la Constitution de ce pays. Nous avons prêté serment à cette Constitution. C’est à cette Constitution que nous resterons fidèles, et nous y resterons fidèles jusqu’au bout, pour que justice soit rendue aux rêves, aux valeurs, aux luttes et aux sacrifices du peuple grec
».

(Très long applaudissement debout et acclamations des députés Syriza, poing levé pour certains)
- traduction Stathis Kouvélakis -


From:
To: Bertrand Fessard de Foucault
Sent: Monday, February 9, 2015 2:32 PM
Subject: Re:

Désormais la sympathie pour Syriza ne suffit plus ; une solidarité agissante s’impose. Elle peut bousculer la Sainte-Alliance des nantis. « Les tyrans ne sont grands seulement parce que nous sommes à genoux », écrivait en 1574 un jeune homme de dix-huit ans, Étienne de La Boétie.



From: 
To: Bertrand Fessard de Foucault
Sent: Wednesday, February 4, 2015 10:24 PM
Subject: Re:

Bon, je sais, je suis impardonnable pour ce silence prolonge, mais .... j' ai vraiment la tete ailleurs. Et puis les evenements sont tellement puissants, une veritable avalanche, impossible d' ecrire et encore moins de decrire, depuis quelques semaines tout avance a une allure hallucinante , produisant presque plus de bouleversements que l' on n' arrive a en consommer, et cela en pleine conscience que pourtant l' histoire se fait devant nos yeux, avec nous en premiere ligne, en meme temps acteurs et spectateurs. C' est a la fois passionnant, effrayant, dignifiant, enivrant et magique.

Quant a l' instant present, suite a la rencontre Tsipras-Hollande, les choses sont assez claires, et il faut lire attentivement les propos anonymes rapportées entre guillemets par Le Monde, un procédé couramment utilisé par les journaux proches du pouvoir pour rapporter de façon officieuse mais précise des propos effectivement échangés lors de rencontres officielles.



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La déclaration commune du président français et du premier ministre grec, mercredi après-midi à l’Elysée, a parfaitement respecté les formes.

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Non seulement Hollande n'accorde en fait le moindre reel soutien aux propositions du gouvernement Syriza mais il refuse même l'idée d'un "rôle de médiateur" (vis-à-vis de l'Allemagne) qui est qualifiée de "piège", car "on ne sait pas comment cela va se terminer". Ceux qui auraient encore des illusions devront rapidement se rendre à l'évidence. La confrontation avec l'UE est inévitable, à moins de capituler et de se déshonorer, ce qui n'est même pas imaginable. Face à cela, répétons le, il est du devoir des forces progressistes françaises et européennes de désavouer l'attitude de leurs gouvernements et de soutenir les demandes du gouvernement grec, qui parle ici au nom de l'écrasante majorité de son peuple mais aussi en faveur de la majorite des populations europeennes epuisees par l' austerite. Seulement pour ca, il faut bouger et se mobiliser. Et en urgence! 

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