mercredi 18 mars 2015

selon le Monde.fr - la victoire de Nettanyahou


Éléments clés

  • Rôle des sondages
Les études d'opinion ont-elles joué un rôle majeur dans la dernière ligne droite de la campagne ? Camil Fuchs, professeur de statistiques à l'Université de Tel Aviv, semble le croire. Croisé ce matin devant l'école Tel-Nordau, dans le centre de Tel Aviv, il expliquait au Monde que « l'écart se réduisait entre l'Union sioniste et le Likoud », selon les sondages confidentiels réalisés hier, et interdits de publication. Selon lui, les études qui ont annoncé, la semaine passée, une différence de quatre sièges entre les deux listes ont provoqué une sorte d'électrochoc dans l'électorat traditionnel du Likoud.
  • Netanyahou mobilise la droite dure
Les heures ultimes de la campagne électorale, ont été très riches et agitées. Le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, a donné des gages sans précédent aux électeurs de la droite dure. Il a pour la première fois rendu caduque son allocution de juin 2009, prononcé à l'université de Bar-Ilan, appelant à l'établissement d'un Etat palestinien aux côtés d'Israël. En renonçant au principe d'un Etat palestinien, « Bibi » revient sur ses engagements, méprise les résolutions des Nations unies et contrarie encore un peu plus l'allié stratégique américain.
  • L'Union sioniste renonce à la rotation
L'autre surprise de la journée de lundi a été l'abandon par l'Union sioniste d'un point très contesté de l'accord entre ses deux dirigeants, Isaac Herzog et Tzipi Livni : un roulement au poste de premier ministre au bout de deux ans. Tzipi Livni, très impopulaire en raison de ses changements d'alliance répétés au cours de sa carrière, a accepté de s'effacer. La rotation aurait constitué un blocage important lors des négociations extraordinairement complexes, qui suivent le vote, en vue de former une majorité à la Knesset. Ce serait donc à Isaac Herzog, le chef du parti travailliste, de relever ce défi en cas de victoire.
  • Au président de parler
Le chef de l'Etat, Reuven Rivlin, va jouer un rôle important dès la journée de mercredi, en établissant des contacts informels avec les différents camps. C'est là lui que reviendra la responsabilité de désigner le leader le plus à même de bâtir une majorité à la Knesset. Si le Likoud et l'Union sioniste se révélait incapables tous deux de mener cette tâche à bien, en raison de l'éclatement et de la polarisation du champ politique, le président aurait l'intention de les pousser à former un gouvernement d'unité nationale.
  • Ayman Odeh, la révélation
Avocat de formation, il n'a jamais exercé de mandat à la Knesset. Ayman Odeh est pourtant la révélation de la campagne électorale israélienne. C'est à lui qu'est revenu la responsabilité d'incarner une liste historique : celle regroupant sous une même bannière les partis arabes. Généralement divisés par leurs nuances idéologiques et leurs ambitions, ils ont craint pour leur survie lorsque la barre nécessaire pour entrer à la Knesset a été relevée à 3,25 %. Contrairement aux figures traditionnelles de ces formations, Ayman Odeh a abandonné la rhétorique du nationalisme palestinien pour se concentrer sur la question des droits, un discours est très bien reçu, notamment par la jeunesse.

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