mercredi 15 avril 2015

Inquiétude & Certitudes - mercredi 15 avril 2015



Mercredi 15 Avril 2015

Magnifique journée hier. Désespoir en me levant. Le dernier crime de nos impuissances et de nos erreurs depuis une vingtaine d’années au moins, qu’administrent le plus mauvais président et son actuel gouvernement que nous ayons jamais eus depuis 1958 : Alcatel-Lucent… l’Etat et les collectivités locales. Couriellé en ce sens à JPJ [1]. Nos propres astreintes et urgences. Mais en regard, les heures ensemble à skier, le paysage quasi-circulaire en trois couleurs seulement, la neige, le ciel, les rochers. Les humains en fourmis sur les pentes en face ou en foule multicolore au seul mouvement de descente mais en ordre dispersé… et le silence, sauf nos dialogues, simples et le « on y va ? » de notre fille. Et les rencontres, adieux jusqu’à un revoir à Paris, mais comment ? puisque nous n’y avons pas actuellement de gîte d’étape, pour notre François-Xavier, rappelant encore le combat des siens, ethnie minoritaire dans un Vietnam totalitaire et digestif de toute différence (seule force inassimilable, les catholiques). Puis le récital de piano, Fabien PARISATO, la trentaine à peine, interprétation précise et en puissance de RAVEL, SATI surtout et de la Wanderer de LISZT, une consolation n° 3 en plus. Il voudrait un parcours de compositeurs pour le cinéma, en dialogue avec un réalisateur, et pour une musique peut-être décalée par rapport aux images et au scénario, une reprise de Wladimir KOSMAN, mais surtout le dialogue avec le cinéaste. Il n’est venu au piano qu’à 14 ans. Dehors, une contemporaine de Marguerite, déjà rencontrée sur les pistes, CM2 et piano. Fille unique trop de probkèmes de santé à sa naissance. La grand-mère là aussi, le père au Pouliguen, professions no dites, sensation de déjà rencontrées. Chaque vie frolée ainsi comme un roman et comme un fragment de cette communion des saints qui, pour le chrétien, est de foi, et pour tout être vivant, d’expérience, de souhait et de nostalgie. Enfin, l’achat des bracelets en tissu manqué à l’aller puisque nous allions à notre rendez-vous avec François-Xavier puis au concert. C’est le couple de La Strada. Elle, le visage de Marie LAFORET, en plus vécu et avec des couleurs de vêtements, de cheveux et des des arrangements faisant la silhouette de l’été de 1968 et des mouvements hippies. Lui, beau visage, aigu mais doux, des yeux clairs, très bronzés. Vie foraine. Lui depuis quinze ans avec cet étal qui a son public en rencontre des festivals, elle qui l’a rejoint il y a quelques mois, la camionnette à tout faire et vivre. Elle se donnait jusqu’à quarante ans pour le nomadisme, puis à moins trois, elle vient de repousser jusqu’à cinquante. Pas de désir d'enfant, elle a été heureuse enfant. Beaucoup ne veulent d'enfants qu'en rattrapage de leur propre enfance. Lui, voir le monde, il cite un poète que je ne retiens pas, mais il veut dire l’inépuisable et ce qui est bien plus que quelque jouissance, connaissance ou appropriation que ce soit, le vaste monde, la vie. Il accepte à demande de sa compagne de rouvir les caisses qu’il commençait de ranger. Dialogues par les gestes, Marguerite et la femme, les choix, en fait les rubans du nord-est brésilien et les souhaits exprimés à la Vierge. Nous nous séparons, je me sens lourd et comblé de la densité des autres. – Soirée télé. Avec un documentaire animalier passionnant, tandis que Marguerite fait du skype, que je renonce à mon écritoire et lit COLETTE. L’art de développer une psychologie d’un couple d’adolescents, élevés en frère et sœur dès leur naissance et en communion de projet évidente pour l’union à venir, mais il y l’initiation imprévue du garçon. Tout est dit et raconté en vie quotidienne, en portrait physique, en trouble de l’âge compliqué qu’est la jeunesse à cette étape, mais rien de ce qui a été moteur, quelques nuits cde l’adolescent avec une inconnue, à la belle villa non loin, très jeune encore mais le double de son âge. Bien des moments en dépendance des paysages et météo. de l’été, ou en débat intérieur sur ce qu’est l’amour déjà vécu et encore plus à venir, sont écrits comme le fera BRASILLACH près de quinze ans plus tard. Ni ZWEIG ni MAURIAC, mais en parenté de thème : le frémissement au plus intime du cœur humain. L’exposition à la vie. – Le soleil ne se couche plus que vers neuf heures le soir. Le temps (météo.) ne change pas.
Ce matin, « notule » du cher Olviier B. [2]Le signe de la maladie européenne n’est pas l’absence de démocratie, l’incapacité à avoir une expression physiquement incarnée par une seule et grande personnalité élue au suffrage direct ou son impuissance stratégique et militaire face au remake stalinien de POUTINE, elle est son non-accueil de ce qui sera toujiours son environnement et même sa ressource humaine et spirituelle : les immigrants. Le pape François semble seul à le ressentir et à le réclamer.
Prier [3]… l’évangile de l’Esprit. Le succès prodigieux et irrésistible de la fondation apostolique : les hommes que vous aviez mis en prison, voilà qu’ils se tiennent dans le Temple et enseignent le peuple ! La hiérarchie et le système établi de l’époque n’ont plus même cmme motif de répression le maintien de l’ordre public, mais tout crûment ils sont en défense du fondement de leur propre pouvoir : une emprise sur les gens au prétexte religieux. Le christianisme n’est pas une susbtitution d’emprise mais une libération. Le commandant partit avec son escorte pour les ramener, mais sans violence, parce qu’ils avaient peur d’être lapidés par le peuple. Rappel limpide de Jésus à nous tous et à l’Eglise de certains siècles, où elle n’était que punitive et obsédée par le jugement, particulier ou universel : c’est la leçon à Nicomède… Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé…. Et nous tous rassemblés par le psalmiste : un pauvre crie ; le Seigneur entend : il le sauve de toutes ses angoisses. Amen aujourd’hui, maintenant et demain et pour la vie.

soir

Le Pen (Jean-Marie) physiquement en ruine, rétrospectives diverses ces derniers jours : engagé pour l’Indochine, sautant à Suez, l’Algérie, la gégène. Sortie pénible ces jours-ci de voiture, le béret vert, pas de cou, épaississement et recroquevillement, tassement de la silhouette. En formation, murmure-t-il et le rang se fait pour un monument aux morts. Je n’ai pas encore lu le papier de Rivarol mais au total la ressource familiale, et de fortes différences d’image et de présentation au service d’un même parti, dont la seule énigme pour moi est qu’il ne draine toujours pas de véritables praticiens de l’administration, d’expériences du service public. In extremis dans sa campagne de 2007, François Bayrou avait reçu la caution et la technicité de Peyrelevade. Jean-Marie donc, Marine et très vite Marion Maréchal-Le Pen qui, au contraire de Marine, va collectionner les mandats. – Problèmes cardiaques, hospitalisation du « patriarche ».


[1] - -------- Message transféré --------
Sujet :
sur toute la ligne
Date :
Wed, 15 Apr 2015 07:20:16 +0200
De :
Bertrand Fessard de Foucault
Pour :
Jean-Pierre Jouyet, secrétaire général de l'Elysée

Cher ami, Monsieur le Secrétaire général,

1° après Aulnay, Florange, Alstom, maintenant Alcatel - et toujours Macron venu de la banque et retournant à la banque, porte-poisse s'il en est ? ou bien l'ensemble du quinquennat est-il porte-poisse pour la France ? Dans le cas d'Alcatel (candidat à la sucession d'Edgar Faure à Pontarlier en 1980, j'ai vu Alcatel là-bas avec 1800 emplois : plus rien aujourd'hui, tandis qu'a fermé aussi la chocolaterie Poulain), c'est le processus de Péchiney, une belle entreprise, un quasi-monopole technologique, en tout cas des années d'avance sur la moyenne mondiale, est racheté par un étranger (Alcan) et le racheteur (ou le marié Lucent) se fait à son tour absorbé par plus gros...

2° fiscalité : la défausse sur les communes attaque directement les Français au logement, donc la vie quotidienne, l'équilibre des ménages et aussi le secteur bâtiments puisque les ressources principales des communes, sauf erreur grossière de ma part, sont la taxe foncière et la taxe d'habitation. Vivant "à la campagne", je paye plus en impôts locaux qu'en IRPP. La comédie avec estrade et drapeaux (cette piteuse mise en scène depuis une quinzaine d'années de ce qui vaut à peine une minute de JT par le journaliste compétent) Sapin hier pour les 9 millions de moins favorisés, ne concerne pas la majorité des Français. Défausse pas négociée et opérée après que les communes aient voté leur budget et que les campagnes municipales aient tenté d'être prospectives

3° le tiers payant en médical. N'importe quel généraliste, celle de ma femme, par exemple, explique que cette "réforme" démagogique va augmenter considérablement le déficit de la Sécurité sociale, ceux qui déjà ne cotisent pas vont consulter plus encore

Je n'avale toujours pas la nouvelle "carte" des régions : sans consultation ni bon sens, vg. Strasbourg, la Bretagne, le prtéfet de région ailleurs que l'assemblée régionale, etc... les départs de fonctionnaires vg. Châlons en Champagne. Pour quelles "économies" ? Il n'y a d'ailleurs contrairement aux débuts de la Vème aucun exposé d'ensemble pour le grand public de notre budget ni de nos finances publiques. Des annonces en discontinu et du Bruxelles

La gestion d'une importante nomination d'ambassadeur...  La gestion du conflit à
Radio France... La conclusion de l'affaire des autoroutes...

Enfin, le verrouillage de tout débat de fond sur le fond des orientations du quinquennat : Aubry rallié à la motion Cambadélis, dont le titre est tout : " renouveler le socialisme par la réussite gouvernementale", ce qui se lit soutien au gouvernement qui n'a plus rien à voir avec la gauche ni les espérances socialistes

Perspective : aucun des trois candidats probables n'incarne quoi que ce soit d'appétissant. Sarkozy et le Président sont sur la même ligne sécuritaire et économique, avec une surmédiatisation et un mêle-tout présidentiel. Marine sans doute est moins raciste que son père, elle seule représente le changement en ce sens que toutes les quilles du jeu seraient abattues, et ensuite...

Je vous suppose moins désespéré que moi, puisque vous êtes là où vous êtes.

Voeux quand même

[2] - Le 15/04/2015 08:06, Olivier BRISSON a écrit :
400 migrants sont morts noyés en Méditerranée dimanche.
Ils ne venaient que pour chercher l’allocation de subsistance dont le montant  de 340€ mensuel  est jugé exorbitant par la Cour des Comptes ?

[3] - Actes des Apôtres V 17 à 26 ; psaume XXXIV ; évangile selon saint Jean III 16 à 21

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