dimanche 31 mai 2015

campagne présidentielle - le duel Sarkozy-Juppé 1


Le Figaro – soir du dimancxhe 31 Mai 2015

Comment Nicolas Sarkozy cherche à «balladuriser» Alain Juppé

    • Par Jim Jarrassé
    • Mis à jour le 31/05/2015 à 22:33
    • Publié le 31/05/2015 à 20:58
Nicolas Sarkozy et Alain Juppé, ce samedi, au congrès des Républicains.
VIDÉO/LE SCAN POLITIQUE - Interrogé sur France 2, le patron des Républicains a fait plusieurs fois référence à la présidentielle de 1995, comparant Alain Juppé à Edouard Balladur, battu par Jacques Chirac.
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«Nicolas Sarkozy a le parti, moi l'opinion». La petite phrase prononcée dimanche par Alain Juppé, au lendemain du congrès des Républicains, n'a pas manqué de retenir l'attention de Nicolas Sarkozy. Qui y a fait directement référence lors de son interview, dimanche soir, sur France 2: «Ce n'est pas moi qui vais en vouloir à Alain Juppé puisqu'il m'est arrivé de dire la même chose quand j'ai soutenu Balladur. Avec le résultat que vous connaissez…», a réagi le patron des Républicains.
Pour mieux comprendre la portée de cette réponse, il faut se replacer dans le duel fratricide qui a opposé Edouard Balladur et Jacques Chirac à l'aube de la présidentielle de 1995. En 1994, Chirac, président du RPR, est donné largement battu par Balladur, populaire premier ministre soutenu par... Nicolas Sarkozy. Mais les tendances finiront par l'inverser à partir de mars 1995, quelques semaines seulement avant le scrutin présidentiel, et Balladur sera battu au premier tour de l'élection.

Le camp Juppé réplique

Interrogé un peu plus tard sur les huées adressées à Alain Juppé samedi porte de la Villette, Nicolas Sarkozy a eu encore cette réponse: «Moi-même il m'est arrivé d'être sifflé dans ma famille politique». Référence à nouveau à 1995: lors du dernier meeting de Jacques Chirac, le 5 mai, le jeune bras droit de Balladur avait été copieusement sifflé par les militants RPR. Le début d'une longue traversée du désert pour Nicolas Sarkozy.
La comparaison entre Alain Juppé et Edouard Balladur faite aujourd'hui par le patron des Républicains est donc loin d'être anodine: il cherche à camper l'ancien premier ministre en favori éphémère de l'opinion, qui aurait tendance à oublier les militants de son propre parti. En candidat parti trop tôt, dont le sort pourrait s'inverser.
Une analogie qui a fait réagir Gilles Boyer, le bras droit d'Alain Juppé, qui n'a pas manqué de rappeler le soutien de Nicolas Sarkozy à Edouard Balladur en 1995:

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