jeudi 9 juillet 2015

courriel à l'Elysée - décision de justice & rappel des origines à Athènes comme à Paris

Cher ami, Monsieur le Secrétaire général,

très heureux de la décision déboutant François Fillon de ses dénégations et reconstitutions, et vous mettant au clair ainsi que les journalistes du
Monde.

Athènes et chez nous : la peur de se voir rappeler ses origines et convictions initiales par des votes où la majorité de soutien premier aurait disparu faute qu'elle se reconnaisse dans les décisions de maintenant. Ce qui se "concède" ou se "propose" d'Athènes à Bruxelles est exactement ce qui a été refusé par referendum il n'y  a pas huit jours : incompréhensible, car Tsipras avait tout pour gagner, les nerfs, la division de ses partenaires et censeurs entre ceux qui ne veulent pas de sécession hellénique et ceux qui la souhaitent (celle qui...), la nature du système de spéculation et les mécanismes BCE/banques qui ne supportent pas la moindre faille. Il est passé du poker au bridge (de Gaulle sur les "petits politichiens" : ils jouent au bridge, moi au poker). La loi Macron est une loi UMP Le Maire Woerth, susceptible non d'union nationale mais d'une démonstration salutaire que le clivage n'est plus entre partis au vote automatique selon le rôle tenu, mais sur des sujets précis. Des votes de sincérité ne rendraient pas le gouvernement minoritaire, mais montreraient qu'il a davantage de soutiens à droite qu'à gauche.

Les Français, à des majorités écrasantes selon les sondages d'il y a trois semaines, ne veulent la candidature pour l'Elysée ni du Président sortant ni de son prédécesseur. Ce sont pourtant eux les probables compétiteurs, sans primaire ou celle-ci de pure forme. Le vote pour Marine Le Pen - puisque le vote blanc ne compte pas et qu'il n'y a pas de quorum constitutionnel pour qu'un scrutin soit valable - sera bien plus qu'une sanction de l'échec en politique économique, sociale et budgétaire : il sera le refus de ces candidatures et l'exigence que les Français soient enfin entendus. Marine Le Pen ne pouvant instituer la proportionnelle avant le scrutin législatif n'aura évidemment pas de majorité à l'Assemblée nationale. Les partis actuels - qui dans le système de maintenant n'ont plus aucune raison d'être chacun ni de s'opposer l'un à l'autre, autrement que pour le rite - retrouveront enfin une fonction, et le Parlement plus encore : ils formeront le gouvernement et en imposeront le Premier ministre et toute la liste à l'Elysée. Ce gouvernement dépendra vraiment du Parlement et sera contrôlé par la présidente, comme Mitterrand contrôla Chirac de 1986 à 1988 en sériant soigneusement ses signatures d'obligation ou d'opportunité. Les Français seront contents qu'enfin il y ait responsabilité et contrôle. Ce qui n'existe plus chez nous depuis belle lurette.

Bonne fin de soirée et bonne fin de semaine.

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