vendredi 11 septembre 2015

organisation ... de la communication et de la production - courriel à l'Elysée

Cher ami, Monsieur le Secrétaire général,

1° voulant vérifier quelque chose dans le verbatim de la conférence présidentielle de lundi (cf. plus bas, extrait de mon journal de ce matin), j'ai passé une vingtaine de minutes hier et encore à l'instant "sur" le site de l'Elysée. Impossible, au moins selon mes compétences certainement limitées mais sans doute dans la moyenne nationale et citoyenne, de trouver ce texte. Des extraits "sur" Google, le site n'offre que la video, et cliquant sur conférences de presse, indiquant la date, etc... rien. Si vous pouvez m'en faire donner le lien, cela me sera utile.

Il y a donc quelque chose à revoir, et du coup une occasion à saisir pour un certain partage et un consensus des archives de nos présidents sous la Vème République. Pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, beaucoup de Jacques Chirac était accessible, au même titre que l'impétrant régnant. Pierre-René Lemas que j'interrogeai sur la disparition de tout accès aux textes du prédécesseur m'apprit que le fonctionnement du site de NS avait été confié à une officine privée qui émargeait donc au budget de l'Elysée que vous savez très restreint. Il faut rétablir l'accès tous publics et gratuit à ces archives, laissant à NS le soin d'indemniser si nécessaire juridiquement ses amis. Il serait alors très convaincant de donner les archives rétrospectivement jusqu'au 8 Janvier 1959. La Fondation de Gaulle doit avoir saisi numériquement les textes du Général, probablement aussi l'Institut François Mitterrand (je ne sais son appellation) et l'on peut pour les autres mandats et pour l'ensemble quand il y a des lacunes mettre quelques stagiaires ou CDD là-dessus. Ce serait bien et élèverait sur le socle du patrimoine intellectuel commun un consensus certain.  Et pourquoi n'y pas ajouter des photos. Naguère, le laboratoire du 4 rue de l'Elysée était facilement ouvert à ceux qui pouvaient en avoir un usage modéré, ainsi un ambassadeur pour sa rétrospection ou pour la documentation de son service de presse... c'est aujourd'hui aux archives nationales où le "responsable" ne répond pas alors que le laboratoire y renvoie.



L’histoire… l’apprendre. Pas selon des thèmes ou en morceaux choisis ou en graphiques des évolutions diverses, mais avec des noms propres, des noms de personnes et de lieux, des dates, des chronologies montrant des coincidences, des successions ou des indifférences sans chaînes de causalité, des compartimentages dans le temps et l’espace et les apparences de cloisons étanches… Un de mes/nos professeurs dans les années de collège justifiait son enseignement comme l’apprentissage de leçons pour ne pas recommencer les mêmes erreurs. Or, s’il est « quelque chose » que montre l’histoire apprise, transmise ou approfondie aussi factuellement que possible, c’est bien que chaque génération ou presque commet les mêmes erreurs que les précédentes, même si les apparences varient beaucoup et font croire au contraire à la modernité et à de perpétuelles novations. La question est d’ailleurs de savoir qui commet ces erreurs : les « chefs » ou les ouailles, l’opinion publique d’ensemble d’un pays, d’une génération, d’une « époque » ? Revenir sur le 11-Septembre fait mieux voir nos réactions face au Daech et à l’Etat islamique : l’incapacité de poser un diagnostic, d’identifier l’adversaire et plus encore de le combattre, on combat à côté et le drame devient prétexte. Et l’on n’avance pas. Le hasard d’une salle d’attente à l’hôpital me donne à parcourir Match n° 3423 du 24 au 30 Décembre 2014. Passionnant reportage sur des Kurdes à la frontière nord-est de l’Irak ayant résisté à l’Etat islamique et lui faisant des prisonniers, lesquels revendiquent le martyre et ne sont donc en rien une « monnaie d’échange ». Il est souligné (il y a dix mois) que la France n’accorde aucune aide aux Kurdes, alors même qu’elle s’oppose à l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne (c’est moi qui ajoute). Conférence de presse présidentielle de lundi : Jupiter tonnant… pas un soupçon d’analyse géostratégique, l’étrangeté qu’Israël ne se sente menacé que par l’Iran (la « tribune » MERKEL, FH, CAMERON paraissant le lendemain) et nullement par l’Etat islamique, et rien sur les Kurdes, puisque – quitte à ce que la carte du Proche-Orient se modifie et qu’apparaisse un nouvel Etat, pas plus horrible que ne le parut la Russie bolchevique au lendemain de la Grande Guerre parce qu’elle modifiait toutes les habitudes sur la consistance du pouvoir et de l’Etat – accepter et aider même la constitution d’un Kurdistan prenant sur quatre des Etats actuels dont aucun n’est bien sympathique ni loyal, serait probablement le meilleur allié de l’Europe sur place et le plus efficace combattant de l’extrêmisme islamiste (et peut-être sioniste…). Je veux vérifier le texte présidentiel. Le site actuel de l’Elysée n’est plus qu’un recueil de videos. Impossible d’y trouver ce texte…

2° ma femme consulte à l'hopital local : un nouvel appareil d'exploration est en test. Toshiba. Appel d'offres probable : Samsung, Siemens, Toshiba donc, General Electric à qui nous vendons depuis longtemps et encore maintenant. Cela a commencé avec la première cohabitation. J'avais été demandé par Pierre Bérégovoy à ma nomination pour le Brésil (quand les services d'expansion économique existaient encore et à la main des pouvoirs publics) : son inquiétude sur un crédit fournisseur considérable pour seulement Thomson. En plus grande part que les choses de la défense, de l'hospitalier et de l'imagerie. La corruption, la fraude à l'entrée des contrats en vigueur pour faire "banquer" le Trésor et changer quelques lignes du bilan annuel, plutôt en favorable... Je mis le pied sur la fourmilière; pendant dix ans, à ma seule exception, tous les conseillers économiques et commerciaux se succédant à Brasilia avaient été mêlés au contrat, et celui de la signature fut même quelque temps représentant de Thomson au Brésil... l'été de 1987 (j'étais sur le sable mais avec une correspondance écrite aller-retour directe avec le Président, et un rendez-vous quasi-mensuel avec Jean-Louis Bianco, votre prédécesseur de l'époque), Thomson pensant obtenir par là le marché des téléviseurs, vend son imagerie médicale dont les Hospices civils de Lyon et le Val de Grâce à Paris étaient l'éclatante vitrine. Résultat : début des pertes de patrimoine industriel national, pas davantage de télévisuers français aux Etats-Unis et bientôt plus aucun téléviseur français (sauf lacune de ma culture pour ce marché).

On a cependant le cocorico d'Attali -
Paris-Match de Décembre 2014... p. 59 du n° 3423...

Les faits sont là. Sa position géographique est unique (...) sa démographie est florissante (...) son niveau d'éducation est très élevé et s'améliore (...) Son infrasturcture est exceptionnelle (...)En matière industielle, la France n'a pas non plus à rougir : 31 groupes français figurent parmi les 500 plus grandes entrepreises mondiales (classées en fonction de leur chiffre d'affaires) ; la France se classe ainsi au 4ème rang, derrière les Etats-Unis (128), la Chine (95) et le Japon (57), et devant l'Allemagne (28), la Grande-Bretagne(28) et la Corée du sud (17). Elle est aussi au 3ème rang mondial derrière les Etats-Unis et le Japon) du classement 2013 des entreprises et agences publiques les plus innovantes (12 groupes sur 100) réalisé par Reuters. Elle regorge aussi de start-up innovantes et prometteuses. Elle est enfin, aujourd'hui, le pays d'Europe où l'on crée plus de nouvelles entreprises, dans tous les domaines, dans tous les quartiers.

...

Chaleureusement, bonne suite de journée et bons samedi-dimanche.

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