samedi 7 novembre 2015

Résistons ...



Le 07/11/2015 08:41, ivannbah a écrit :

Salut à tous,

Voici un projet de bulletin pour le mois de NOVEMBRE
Comme cela arrive souvent le projet est trop long, quelles brèves écarter, comment réduire?
Nous attendons vos avis, remarques… avant LUNDI MATIN pour publication.

l'équipe de rédaction

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«   C'est quoi la dignité   ?   »
« Oui, ce sont des comportements de voyous » disait Valls, c’est « indigne » renchérissait les partis politiques de gôche et droite. Dénuder le corps d’un patron  qu’on voit d’habitude derrière les vitres fumées de sa limousine,  ça casse l'ambiance.Mais , les révoltés d’Air France  n’ont pas  été violents.  Ils ont, tout simplement, osé  gratter le vernis qui cache une des   violences du régime : la violence sociale, entraîneuse de la misère. Ce que les patrons et leurs  hommes politiques veulent  ce  sont des hommes et des femmes qui soient « dignes », traduisez   : qu’ils subissent  le chômage, en larbin, courbant l’échine et ne s'en prenant pas à eux. L'Etat, les patrons et leurs médias voudraient donc qu'on  juge l' acte de révolte des salariés d'Air France avec les yeux de la morale – qui plus est la leur, bien rance, celle qui trouve des justifications à la misère ou a la morts des migrants en méditerranée - pour mieux le vider de son fondement, le terrain de la lutte sociale et politique.
Le 31 octobre des milliers de personnes ont participé à la « Marche de la dignité » à Paris, organisé par le collectif MAFED (Marche des femmes pour la dignité). Dans le cortège, la colère était  essentiellement dirigée contre une autre facette de la violence étatique   : la violence de la police et de la justice, elle aussi inscrite dans le système et frappant prioritairement  ceux et celles que le pouvoir désigne comme Arabes, Noirs, Rroms, Musulmans. La encore en s'arrêtant sur la question morale de la «   dignité   »,les organisateurs de cette marche ont couru le risque que le sens politique de cette colère soit oublié , empêchant par là que les vrais responsables de cette violence raciste, Etat et patrons, (les mêmes que ceux qui perpétuent la violence sociale) soient clairement pris pour cible.
Pourtant les marcheurs d'Octobre se sont réclamés de ceux de 1983, l’année de la « Marche pour l’égalité et contre le racisme ». Cette année là, l'objectif était clair (obtenir l'egalité) et les exigences concrètes   ( droit de vote  pour les immigrés,  carte de séjour de 10 ans , vérité et justice sur les assassinats policiers). On sait que ni la droite     ni la gôche n’ont satisfait ces revendications, au contraire ils n’ont fait qu’empirer le racisme institutionnel, l'oppression des habitants des quartiers populaires, les expulsions des Rroms, des réfugiés et des sans-papiers. Alors pourquoi abandonner les objectifs précis et le mot d'ordre de  ceux de 1983 ? Pourquoi se contenter de la coquille vide et facilement manipulable de la «  dignité   »   ?
L'actualité de ce mois d'octobre nous rappelle avec force que les violences sociale et raciale sont comme un dragon à deux têtes, pour en finir il ne suffit pas d’en couper une seule , il faut mettre à bas le système dans sa globalité et à la racine .



Dans le XVIème on n'aime pas les rroms, même célèbres
Depuis le 20 Juin, le cirque Romanès ( cirque tzigane très réputé) a déménagé tout près de la porte Maillot à Paris. Les habitants de ce très chic quartier ont fait savoir que cela ne leur plaisait pas par toutes les voies possibles  : lettres, procédures judiciaires, attaques de petits groupes fascisants, et pour finir vandalisation du campement ( portes et fenêtres des caravanes fracturées, branchements incendiés, canalisations d'eau percées...). Les Romanes ont décidé de ne pas bouger tout en refusant d'appeler la police  : «  Dans notre langue, police, le diable c'est le même mot , «  del  ». Et nous on ne s'adresse jamais au diable  ».


Mort de Rémi Fraisse  : les flics nient tout
Les conclusions de l'instruction ouverte  suite à la mort de Rémi il y a un an, le 26 Octobre 2014 sur au Testet touché par un lancer de grenade dans le dos qui l'a tué sur le coup, lui sectionnant la
moëlle épinière et lui perforant un poumon, se contentent de confirmer la thèse officielle défendue par Valls et Caseneuve juste après l' événement  : l'action de la police aurait été totalement justifiée par la violence supposée des zadistes et le gendarme tueur aurait agi avec toutes les précautions réglementaires. Comment pouvait-il en être autrement alors que la police n'a nullement enquêté sur les faits ni interrogé aucun témoin autre que les gendarmes directement impliqués dans la mort du jeune homme  ? Selon LDH qui a ,quant à elle, mené une enquête indépendante, la mort de Rémi était totalement prévisible étant donné le degré de violence de  la répression policière le jours qui ont précédé le 26 Octobre( plusieurs manifestants blessés par des lancers de gaz lacrymo, des tirs de flash balls, de grenades, des tabassages suite à des interpellations) et ce soir là, les gendarmes ont agi dans l'illégalité la plus complète  : l'initiative prise de disperser le rassemblement suite à la grande manifestation du 25 n'était justifiée par aucune décision judiciaire d'expulsion du site, de plus, les gendarmes ont agi sans projecteur ni mégaphone avant de tirer dans le tas. Il faut dire qu'ils avaient été encouragés en cela par les consignes du préfet du Tarn qui avait demandé , deux jours avant les faits,à ses troupes armées jusqu'aux dents de «  faire preuve d'une extrême fermeté  ». Quoi de plus «  ferme  » que de tuer un manifestant  ?
Du côté des militants on n'oublie rien (d'autant que beaucoup d'entre eux sont encore visés par des procédures judiciaires menés contre eux suite aux manifs de protestation qui ont suivi, pendant plusieurs mois, la mort de Rémi). De nombreuses initiatives ont été menées pour commémorer la mort de Rémi dont ,du 23 au 25 Octobre, un week end d'actions et de débats autour de l'usine Nobel Sport de Pont de Buis dans le Finistère où sont fabriquées armes et munitions  de la police et la gendarmerie. Celui-ci devait débuter par une conférence de presse devant les grilles de l'usine à l'initiative de «  l'assemblée des blessés  » rassemblant des personnes mutilées au LBD et au Flash balls (armes fabriquées à l'usine Nobel) mais la police en a décidé autrement repoussant par la force les 400 personnes présentes au delà du pont menant à l'usine. Les débats, riches et combatifs, ont cependant bien eu lieu sur un campement installé aux alentours, lançant notamment l'initiative de «  l’ambulance partisane  », véhicule où l’on peut venir se faire soigner pendant une
mobilisation et où l’on peut apprendre et partager les gestes des premiers
secours (contact: medecine@riseup.net).


Calais  : l'horreur continue
Mort d'une femme percutée par une voiture, puis d'un homme par un train de marchandise, d'un autre homme électrocuté alors qu'il essayait dans un wagon, enlèvements et ratonnades, interpellation et déportations dans des centre de rétention dispersés dans toute la France (notamment le jour de a visite du site par la ministre Caseneuve)... de l'autre côté on proteste  : des ONG dénoncent les conditions déplorables de vie sur la New Jungle, des pétitions sont lancées, le défenseur des droits écrit un rapport , le président de Emmaüs France déclare que son assoc rompt tout dialogue avec le gouvernement … Mais rien ne semble prêt de changer, pis, la situation s'aggrave de jour en jour. Jusqu'à quand  ?


A voir https://www.youtube.com/watch?v=yPUpxKPRtEI , un film de l'agence IM'media datant de l985 sur une mobilisation de mères dont les fils ont été victimes de crimes racistes



CAP sur la COP : en convoi depuis Notre Dame des Landes jusqu’à Paris

samedi 21 novembre 2015
Avant élections régionales, la gôche affolée, tombe en encore plus à droite,  s en dépit c’est possible. En dépit des promesses de Hollande, Valls annonce le début de travaux.
«  Nous viendrons y dénoncer l’hypocrisie flagrante entre, d’une part, la volonté affichée en décembre, par le gouvernement, de lutter contre le réchauffement climatique, et, d’autre part, la menace de revenir quelques semaines plus tard pour expulser la ZAD, détruire plus de 1600 ha de terres agricoles et de zones humides, des dizaines d’habitats pour y construire…un nouvel aéroport  » -extrait de l’appel. Contact, inscriptions  : mslcnddl@riseup.net


Il y a 50 ans la France enlevait 1630 enfants réunionnais pour les déporter dans les départements «  dépeuplés  »  comme la Creuse.  «  Après 40 ans sans ses nouvelles, avec l’aide des amis et connaissances je viens de la retrouver à 66 ans, elle se retrouve SDF (sans domicile fixe) vivant dehors, s’abritant dans une vieille voiture sur le parking de la poste de Vitry sur Seine à côté de la piscine. Son cas semble malheureusement être un parmi tant d’autres. Une question reste poser comment faire rapatrier ces naufragés de la mobilité.  » depuis la Réunion.  »  écrit Téline depuis la Réunion. Contact, soutien  : soutienreunion@yahoo.fr


«  Urgence, on nous met encore dehors appelez maintenant le maire et le préfet !
2 nov. 2015 — Vite, les amis, il y a quelques jours une partie des samaritains s'était mise à l'abri dans une maison vide de la Courneuve. Fallait bien faire quelque chose puisque le maire et le préfet sont bien décidés à nous laisser souffrir du froid avec les enfants et tout le monde. Depuis ce matin la police est devant la maison . Ils attendent les ordres du préfet pour savoir si ils nous laissent ou nous remettent à la rue. Alors s'il vous plait appelez la préfecture 01 41 60 60 60 et la mairie de la Courneuve 01 49 92 60 00, demandez leur qu'ils nous laissent vivre ! on est au 47 rue du chevalier de la barre ! On n'en peut plus !  »
et une pétition à signer :
https://www.change.org/p/annuler-l-expulsion-des-r%C3%A9sidents-du-samaritain-dans-les-rues-de-lacourneuve/u/14013730?tk=txRdyAC3jbEl7C97FNHoP4vZY1cc2R_2DLM-HLN_n3g&utm_source=petition_update&utm_medium=email
L’autre partie des samaritains est toujours sous les tentes devant la mairie «  communiste  » de la Courneuve, sous la menace de l’expulsion.


JUSTICE ET VERITÉ POUR AMADOU KOUME
Le 10 Octobre plusieurs centaines de manifestants, de nombreux collectifs contre les violences policières  et leur impunité, ont accompagné sa famille jusqu’au commissariat du 10ème, dans lequel 3 h après son interpellation, Amadou Koumé a été déclaré mort le 6 mars dernier.
Ca se répète  !
Encore un mort dans un commissariat  ! Mort d’asphyxie  !
Ca continue  !
Une clé d’étranglement mortelle  !
Ca dure  !
8 mois après, toujours pas de juge d’instruction nommé  !
LA POLICE TUE UN HOMME, LA JUSTICE SE TAIT  !
Toute ressemblance avec la mort de Lamine Dieng, d’Ali Ziri, d’Abou Bakari Tandia…….


32 ans de prison
400 personnes se sont rnies Lannemezan le14 octobre pour rlamer la libation de Georges Ibrahim Abdallah, le plus ancien prisonnier politique d'Europe, pourtant libable depuis 1999.  Maintenu arbitrairement en dention depuis, c'est la ristance palestinienne qui est ainsi attaqu, comme trop souvent, en toigne la rente d ision judiciaire de dlarer l'appel au boycott des produits israiens illal.
Solidarité pour Georges et la lutte palestinienne   !


«   Je ne sais plus quoi faire pour me faire «   entendre   »
«   Je n’ai pas de parloir parce que toute ma famille est en Guadeloupe. A la base, j’étais condamné à huit ans de prison, et là je me retrouve avec vingt-huit ans de prison à cause des agressions et des prises d’otage, tout ça parce que je veux rentrer chez moi   ». Tel est l'acharnement judiciaire que subissent les prisonnier(e)s qui se révoltent contre leurs conditions de détention ou pour obtenir un transfert. Eloigné de sa famille par des milliers de km, Fabrice Boromée a préféré tout risquer plutôt que de rester seul en France, d'où les prises d'otage, dont celle du 9 septembre 2015   : le sous-directeur pris en otage n'a pas voulu se porter partie civile car il n'a reçu aucune violence. Fabrice  le paye tout de même avec encore plus de 20 ans de prison, loin des siens.


Quatre policiers de la BAC de Lyon en garde à vue
Rapidement remis en liberté, leur procès pour «   faits de violences   » est prévu en mars prochain. Les faits remontaient une intervention aill de violences ayant eu lieu en mai sur les quais du Rhe, l ncontre dn groupe de personnes manipulant une nacelle de chantier. Les poursuites pour    faux et usage de faux   ont abandonns, restent les faits de violence. Alliance donce des mesures de garde vue desurs et inappropris. Toujours la me rengaine   : un policier devrait  b駭馭icier de mesures de clence, me s'il est violent.



La "caméra-piéton" bientôt sur 4 500 policiers
A l'essai depuis 3 ans sur 200 patrouilles de police dans les zones dites «   sensibles   », L'Etat espère ainsi  voir le nombre de bavures baisser et les interventions policières se pacifier. Mais sait-on  à quel moment les flics vont mettre la caméra en marche   ? Quel est l'intérêt de la mesure si le flic actionne la caméra après une de ses provocations qui aura mis le feu aux poudres, comme trop souvent   ? Mesure aucunement contraignante pour les flics, c'est donc un écran de fumée de plus. Comme pour le matricule devenu obligatoire, les flics n'auront pas peur de cette nouvelle mesure qui ne les engage pas à être moins violents ni méprisants.



Les chiens de garde de Fleury-Mérogis en remettent une couche
Les membres du réseau RE connaissent bien Christine. D'abord condamnée à deux mois de prison cela fait deux ans et demi qu'elle est incarcérée. La raison ? Elle proteste contre ses conditions de détention et celles de ses codétenues et veut faire valoir ses droits de l'intérieur de la prison. Mardi 17 novembre à 9h, Christine sera jugée par le tribunal d’Évry pour quatre chefs d’inculpation de violences sur cinq matons de la Maison d’Arrêt des Femmes (MAF) de Fleury Mérogis. Soyons nombreux à soutenir Christine face à la justice et l’isolement carcéral. RDV à 8h30 devant le tribunal d’Évry (rue des Mazières). Infos http://enfinpisserdanslherbe.noblogs.org/


Riposte
Une douzaine de véhicules incendiés, dont la moitié appartiennent à la mairie, des policiers pris à partie… fin de mois sous tension à Chanteloup-les-Vignes. Quelques jours plus tôt le 16 octobre un jeune homme est interpellé citée de la Noé, accusée de trafic de drogue. Les flics on trouvés quelques barrettes de shit dans une cage d'escalier et quelques billet dans l'appartement de B. Dans le PV les schmitts parlent de coup reçus, de foule hostile. Mais sur le net circule une vidéo prise par une voisine (https://www.youtube.com/watch?v=Ol233h6ENAM), on y voit B. prendre des coups par des baqueux survoltés, pour finir trainé au sol, inerte, vers un véhicule de police. Pour une fois les images filmées apportent un éclairage particulier sur la manière dont la police fonctionne, arrangeant les faits pour mieux  couvrir sa violence. Mais si la vidéo a permis de mettre à nue ces pratiques, et peut être aussi de nourrit la révolte qui a suivit, elle ne reste qu'un acro dans un plan qui semble écrit d'avance. Le jeune homme si il a porté plainte, et tout de même poursuivit pour « rébellion, provocation directe à la rébellion et violences volontaires à l'encontre de deux fonctionnaires de police » et attend son procès en « détention provisoire ».


Boycott illégal
Le boycott est une expression politique assez commune, souvenons nous du boycott contre l'Afrique du Sud au moment de l'aparteid. En France pourtant dans un cas précis il prend une tournure particulière. Ainsi la cour de cassation a confirmé en octobre dernier la condamnation de 12 militants qui avaient participé en 2009 et 2010 à des actions appelant au boycott de produits israéliens. Ils distribuaient dans un supermarché des tracts qui informait des problèmes éthiques que posent l'achat de produits provenant d'Israël : leur production étant indissociable de la situation d'apartheid vécue par le peuple palestinien. Les militants ont d'abord été relaxé, puis condamnés par la cour d’appel à 32 000 euros d’amende, dommages et intérêts et frais de procédure. Aujourd'hui c'est la cour de cassation qui confirme, un recul marquant de la liberté d'expression.


Merhaba, Khosh Amadid, Bienvenue, Welcome n°2
Le deuxième numéro du journal d’échange et d’informations sur les luttes des migrant-es en quatre langues est sorti. Un grand nombre de ces textes ont été écrit par les migrants eux-mêmes. Le journal cherche des traducteurs farsi et pachto. Contact : merhaba@riseup.net  Disponible ici : https://paris-luttes.info/merhaba-khosh-amadid-bienvenue-3992


Gestion de crise
Le 20 octobre à Corbeil-Essonnes un homme en proie à des problèmes d’ordre psychiatrique a agressé plusieurs membres du personnel soignant avant de s'enfuir de l’hôpital. Les policiers ont retrouvé l'homme sur la nationale. Après les sommations les flic ont usé de gaz lacrymogène. Le trentenaire s'est fait menaçant, il avait un couteau, une policière a alors ouvert le feu. L'homme est mort.

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LISTE DE DISCUSSION resistons_ensemble@rezo.net
[L'envoi doit avoir un seul destinataire, la liste]
Pour consulter le site: http://resistons.lautre.net/ 

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