lundi 29 février 2016

adressé à l'Elysée - ne pas se tromper d'ordre du jour

Cher ami, Monsieur le Secrétaire général,

l'urgence n'est pas de faire du texte (très bon en début de quinquennat : le mariage pour tous , tandis qu'en cette fin de mandat, les propositions de textes sont inefficaces ou du tout fait pour Marine : l'état d'urgence et la déchéance, ou du tout fait aussi pour les "Républicains" et autres Sarkozy ou ses compétiteurs : l'abolition ou presque du droit du travail). Ces textes et débats nous distraient et sont hors sujet.

De Mai 2012 à ces jours-ci, l'urgence constante a été la protection de notre patrimoine industriel : de Florange à Areva, la liste a été longue.

Patrimoine tout autant (et évidemment ordre public), notre agriculture. Le général de Gaulle a été mis en ballotage en 1965 parce qu'il fut répandu qu'il n'était pas assez européen. Aujourd'hui, on est battu quand on l'est "trop". La réalité est que le Marché commun agricole, pendant quarante ans, c'est lui, c'est Couve de Murville, c'est Pisani. Hervé Gaymard nous avait obtenu un délai de grâce de dix ans. Rien n'a été fait depuis. L'urgence est là.

Pour la traiter, c'est évidemment ne pas s'obnubiler sur la question britannique - dehors ou dedans, l'Angleterre n'a pas changé de politique depuis 1945 et n'en changera pas. C'est la carte d'Europe et le fonctionnement de l'Union qu'il faut changer. J'en écris à la Chancelière Merkel puisque cette urgence et ce point de vue ne paraissent pas ceux du Président.

L'autre urgence, c'est la dette. Cela ne peut se traiter que tout autrement depuis dix-quinze ans. Moratoire des dettes souveraines, concerté en secret entre puissances, les Etats-Unis sont encore plus à fond de cale que nous.

C'est de la négociation sans parterre ni communiqué ni conférence. Malgré notre faiblesse, malgré l'impopularité du Président qui - évidemment - se sait chez nos partenaires, mais il est sans rechange pour quelques mois encore et notre propre élection présidentielle est d'issue imprévisible d'autant que les candidats pour la vraie course, ne sont pas connus, malgré tout cela, nous pouvons en imposer à nos partenaires par notre lucidité.

Allez-y.

Voeux.

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