vendredi 20 mai 2016

patrimoine et démocratie - adressé à l'Elysée



Cher ami, Monsieur le Secrétaire général,

je ne crois pas avoir jamais jugé des gouvernants aux statistiques et aux courbes : chômage, croissance, popularité, sécurité, etc...

Je juge maintenant le mandat en cours à ce qui permet ou interdit l'avenir : la sauvegarde du patrimoine (son augmentation si possible et selon les circonstances), la démocratie (les citoyens appelés à décider).

Patrimoine : sidérurgie (après que nous ayons perdu en d'autres temps le textile et la chimie en industrie lourde), et des noms précis, ce qui signifie savoir-faire et technologie qu'il nous faudrait - si nous voulions re-commencer, re-naître - acheter à l'étranger alors que nous en étions souvent les inventeurs ... (Péchiney, Thomson et toute l'imagerie médicale en d'autres temps) maintenant Technip (aux Américains), après Lafarge (aux Suisses), Alstom (aux Américains), Norbert Dentressangle (aux Américains) et Areva, en faillite avec dubitation générale sur notre nucléaire, et l'EDF pas en meilleure composition financière, deux entreprises et fleurons français à portée des Chinois.  La Grèce et le Venezuela en vente : Russes, Chinois. Nous pas encore : aéroports, hôtels gouvernementaux déjà, il a fallu VGE pour que l'aile ministère de la Marine ne soit pas à la Chine. - Un début de mandat devrait commencer par un inventaire (avec en annexe la procédure et les bénéficiaires de l'abandon en recel et en carrière).

Les Français expropriés de leur patrimoine.

La démocratie : le referendum jugé suicidaire (par les gouvernants et par les "grands" candidats) depuis 2005, la dissolution stérilisée puisque tout est fixé pour cinq ans en quelques jours. Les "redécoupages" régionaux sur un coin de table à trois pour être "dévoilés", etc...  les projets fourre-tout (les lois n'ont plus même d'intitulé propre : travail "tout court", justice... rien qu'au XXIème siècle. - Le secret sur les textes et les négociations pour le traité transatlantique, c'est-à-dire la fin de la plus longue "guerre" diplomatique de notre histoire (commencée en Décembre 1958 avec la proposition anglo-saxonne de grande zone de libre-échange dissolvant en son sein le Marché commun s'établissant).

Les Français expropriés de la décision les concernant.

Alors, une vie civique, un élan national ? seul état d'esprit et de fait pour que nous continuions d'exister et que nous restions capable d'assimiler ceux qui arrivent (arrivée que nous ne pouvons empêcher).

Les Français expropriés de leur héritage et de leur fierté d'eux-mêmes. Les consciences forcées au Parlement, la tolérance du peuple escomptée à jamais et bien entendu la rouspétance est de l'immaturité et les manifestations sont celles exclusives des "casseurs".

Il faudrait une procédure ou une institution ad hoc donnant (ou refusant) quitus au président sortant du mandat exercé, qu'il se représente ou non.

Le Président n'a pas compris l'enjeu de notre temps : l'assaut donné à l'Etat en tant que tel par la finance, le patronat, de l'intérieur et de l'extérieur... l'Etat en tant que tel parce qu'il est le seul outil pour le bien commun qui puisse être agi démocratiquement. Assaut d'ailleurs général contre les Etats (quand ce ne sont pas des dictatures, lesquelles sont révérées par les démocraties : les JO en Chine et en Russie... ) et qui ne pourrait se contrer que par une entente de tous les gouvernants retrouvant leur vocation et leur mandat de gouverner, au lieu de s'assujettir pour faire "moderne", libéral et "dans le coup" aux modes et aux dogmes de ces deux-trois décennies. Dogmes qui d'ailleurs n'apportent que du malheur économique et social. Plaidoyer de ces assaillants multiples et masqués (mais salariant excellemment leurs exécutants) : il y a encore trop d'Etat pour que tout le bien d'une économie libre, donc automatique... se fasse ressentir.

Le dépérissement de l'Etat, perspective de Karl Marx comme mesure du plein succès d'être arrivé au communisme intégral... est un siècle après la révolution léniniste, le fait du capitalisme, version dévoyée et appelée à tort libérale. De même que le communisme fut dévoyé par sa version soviétique et stalinienne. La grandeur d'un chef d'Etat français serait de le comprendre et - rien qu'à l'exposer - de changer la donne mondiale. La force - toute mentale et sur les esprits - du général de Gaulle fut de 1940 à sa mort, de tout simplement expliquer ce qu'il se passait, et donc d'en faire déduire tout logiquement comment dépasser le présent et faire mentir par l'avenir toutes les prédictions fondées sur le présent.

Pensées.

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