jeudi 30 juin 2016

Inquiétude & Certitudes - jeudi 30 juin 2016

le trait franco-britannique du Touquet - 4 février 2003



LE MONDE | 24.06.2016 à 13h19
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Signé le 4 février 2003 entre la Grande-Bretagne et la France lors du 25e sommet franco-britannique, le traité du Touquet est intervenu dans le cadre de la fermeture du centre d’hébergement d’urgence humanitaire géré par la Croix-Rouge à Sangatte, dans le Pas-de-Calais. Il s’agit d’un des douze accords bilatéraux signés entre les deux pays concernant la lutte contre l’immigration illégale depuis 1989, dont le protocole de Sangatte en 1991.

Le centre de la Croix-Rouge a été fermé et démantelé en novembre 2002, sous pression de la Grande-Bretagne, pays non membre de l’espace Schengen, qui considérait que Sangatte était « un réservoir d’immigrants clandestins toléré par la France » et voulait limiter le passage de ses frontières aux non-ressortissants de l’Union européenne qui ne disposaient pas d’un visa.
  • Des contrôles dans les deux pays indifféremment
Le traité du Touquet facilite les contrôles frontaliers dans les ports de la Manche et de la mer du Nord, mais crée surtout un cadre juridique afin qu’agents français et britanniques puissent effectuer des contrôles dans les deux pays indifféremment. Si les agents britanniques estiment que les candidats à l’entrée sur le territoire ne remplissent pas les conditions, ces derniers restent en France. Chacun applique sa propre législation dans les enclaves ainsi créées. Des « bureaux de contrôle nationaux juxtaposés » sont installés, en particulier sur la liaison ferroviaire transmanche à Calais et à Folkestone.
Mais les candidats qui passent par la Grande-Bretagne pour venir en France sont beaucoup plus rares. En 2003, aucun des signataires n’avait anticipé que les migrants seraient aussi nombreux à vouloir s’installer au Royaume-Uni, la France se retrouvant avec des milliers de migrants sur son territoire.
  • Partage du traitement des demandes d’asile
Le traité fixe également le partage du traitement des demandes d’asile entre l’Etat de départ et l’Etat d’arrivée au moment du départ du navire. Il prévoit explicitement que si la demande d’asile est formulée après les contrôles mais avant le départ du navire, son traitement relèvera de l’Etat de départ, concrètement de la France, pour les demandes exprimées dans le port de Calais.
Le texte prévoit aussi une clause de réadmission dans l’Etat de départ pour les personnes qui se voient refuser l’entrée dans l’Etat d’arrivée ou qui refusent de se soumettre aux contrôles frontaliers de l’Etat d’arrivée. Concernant les clandestins qui tentent de passer la frontière cachés dans des camions, le traité stipule que les contrôles de fret se font « à l’entrée du terminal fret », c’est-à-dire en France.
Ces accords bilatéraux ont « conduit à faire de la France le bras policier de la politique migratoire au Royaume-Uni », a pour sa part dénoncé en juillet 2015 la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), alors que 6 000 personnes environ survivaient dans la « jungle » de Calais, plus grand bidonville français.
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lettre il y a 5 jours
Qui a décidé ces frontières ? Les Anglais ont toujours su bien manœuvrer ; le fardeau et les critiques ont été adressés à la France et ont servi d'alibi politique à l'opposition à l'intérieur ces dernières années .
 
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Duck il y a 5 jours
Désormais donc la frontière sera fixée ou ?
 
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Ciel bleu,mer belle à Marseille il y a 5 jours
Le traité du Touquet a été visiblement signé, du coté français, par des incompétents. Pour supprimer le centre de la Croix Rouge qui dégorgeait on a fait comme si les flux entrants et sortants s'équilibraient. Mais si le centre de la Croix Rouge était engorgé, Messieurs, c'est que les flux étaient déséquilibrés !

« Brexit » : « pas de marché unique à la carte » pour Londres, préviennent les Vingt-Sept à Bruxelles -- Le Monde.fr & AFP



Le Monde.fr avec AFP | 29.06.2016 à 16h41 • Mis à jour le 30.06.2016 à 07h16

A l’issue d’un sommet à Bruxelles mercredi 29 juin, les dirigeants européens ont voulu se montrer des plus fermes : ils ont averti le Royaume-Uni qu’il ne pourrait pas négocier un accès « à la carte » au marché unique après sa sortie de l’Union européenne (UE), rejetant toute velléité de Londres de restreindre la libre circulation des personnes.

« Les dirigeants ont clairement dit que l’accès au marché unique nécessite d’accepter les quatre libertés [fondamentales de l’UE], y compris la liberté de mouvement », a déclaré le président du Conseil européen Donald Tusk.
Tout en réaffirmant l’espoir des Vingt-Sept « que le Royaume-Uni sera un partenaire proche à l’avenir », il a insisté lors d’une conférence de presse sur le fait qu’il n’y aurait pas de marché unique à la carte « au bénéfice de Londres ». Les Européens ne toléreront « aucune exception » à cette règle, a renchéri à son côté Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne.
La question de l’immigration, en provenance notamment d’Europe de l’Est, a joué un rôle essentiel dans la campagne pour le référendum du 23 juin au Royaume-Uni, qui a abouti à un vote favorable à près de 52 % au « Brexit ».

Fin de non-recevoir

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Jean-Claude Juncker (à gauche) et Donald Tusk, à Bruxelles, le 29 juin.
Devant ses homologues, le premier ministre britannique David Cameron avait jugé mardi soir qu’une « réforme de la libre circulation des personnes » au sein de l’UE constituait « la clé pour rester proche de l’Union ».
Le président français François Hollande lui avait déjà adressé une fin de non-recevoir. Le débat de mercredi ne constituait qu’« un premier échange », a déclaré M. Tusk, estimant qu’il était trop tôt pour tirer des conclusions. Une prochaine rencontre pour poursuivre les discussions à 27 a été annoncée pour le 16 septembre à Bratislava, en Slovaquie. « Un point de notre débat a été très clair : les dirigeants sont absolument déterminés à rester unis », a souligné M. Tusk.
L’Espagne et la France ont par ailleurs fait savoir qu’elles s’opposaient à ce que l’Ecosse soit partie prenante de toute négociation avec l’UE en vue du Brexit. Du côté de Madrid, les choses sont arrêtées : « Les traités [européens] sont contre. Si le Royaume-Uni part, l’Ecosse partira des institutions de l’Union européenne », a argumenté Mariano Rajoy, chef du gouvernement.
M. Hollande s’est montré plus nuancé : la négociation ne se fera pas avec « une partie du Royaume-Uni », a-t-il souligné. « C’est en fonction de ce que sera la négociation qu’il sera possible d’envisager des situations, des solutions qui pourraient concerner l’Ecosse », a-t-il toutefois ajouté.

Migrants : pas de remise en cause des accords du Touquet pour François Hollande

Le président de la République français s’est prononcé mercredi 29 juin contre une remise en cause de l’accord du Touquet signé avec Londres, qui vise à contenir l’immigration clandestine vers le Royaume-Uni, comme le réclament plusieurs responsables politiques français après le « Brexit ».
« Remettre en cause l’accord du Touquet au prétexte que le Royaume-Uni a voté le “Brexit”, et va donc engager des négociations pour sortir de l’Union européenne, n’a pas de sens », a déclaré M. Hollande.

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"Pas de violence" pendant le quinquennat de Sarkozy ?
Vos réactions (31) Réagir
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éthique 30/06/2016 - 05h47
Qui m'expliquera pourquoi même avec le Brexit les désastreux accords du Touquet ne peuvent être supprimés?
 
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Paul 30/06/2016 - 01h11
Les anglais ont raison. Mondialisation ou pas, chaque société a un seuil de tolérance à l'immigration qu'il faut respecter. Il n'y a pas que le business dans la vie.
 
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Félix incognito 29/06/2016 - 23h21
un regime spéciale quand ils étaient dedans et maintenant qu'ils sont dehors de nouveau un régime spéciale ?
 
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Jeb 30/06/2016 - 00h47
Oui mais pas le même. Un autre régime spécial. Parce qu'il y a bon régime spécial et mauvais régime spécial. C'est un peu comme un chasseur... C'est un peu long a expliquer et c'est technique, ca va pas vous plaire.
 
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Californian 30/06/2016 - 02h05
Pour vous, ce sera un regime orthographique! :-)
 
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Berthe 29/06/2016 - 22h51
Monsiieur Hollande, écoutez les Ecossais! Quelle honte pour la France si elle ne le fait pas!
 
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Un citoyen français 29/06/2016 - 22h22
La droite espagnole avant pendant et après le franquisme a toujours eu peur des basques et des catalans et ne peut donc que s'opposer à une négociation avec l'Ecosse mais François Hollande !!!
 
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jean. 30/06/2016 - 01h37
le pays basque français ? la catalogne française ? la Corse ? les bonnets rouges bretons ?
 
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paco 30/06/2016 - 04h44
La corse et les colonies!

mardi 28 juin 2016

Françafrique - version Brazzaville - ce que je reçois


Sans la France Denis Sassou Nguesso ne pourrait pas tenir longtemps. François Hollande dispose de leviers et de moyens de pression pour le nuire et le faire partir de son trône. Ce n'est qu'une question de détermination et de volonté politique.
Il ne faut pas oublier que c'est bien la France qui a réinstallé Denis Sassou Nguesso, en 1997, via sa compagnie pétrolière Elf et via l'Angola de Dos Santos et le Gabon de feu Omar Bongo.
Cette même France peut donc également le chasser du pouvoir si elle le décide ainsi. La France a des troupes militaires basées au Gabon et en Centrafrique qui peuvent mettre en déroute ses miliciens de Tsambitso et ses mercenaires en moins de 24h.
La France peut par ailleurs actionner de nombreux leviers à sa disposition pour asphyxier Denis Sassou Nguesso. Elle peut par exemple décider de bloquer les émissions de DTS (Droits de Tirages Spéciaux) pour empêcher le Congo d'échanger les devises étrangères en franc cfa). Le mécanisme d'escompte à la banque centrale à Yaoundé peut également être bloqué sur injonction de la France.
La compagnie pétrolière Total peut être mise à contribution en lui demandant par exemple de ralentir la production ou même de ne plus livrer de cargaisons privées à la SNPC, Orion Oil, Kontinent et AOGC. Cette politique de la terre brûlée, la France l'avait utilisée contre Pascal Lissouba pour l’asphyxier et chacun connaît le résultat.
Denis Sassou Nguesso n'est donc pas maître de son destin. Il va de soi que si François Hollande se décide dès aujourd'hui à le faire partir de son trône, il partira et ce n'est pas Jean Yves Ollivier, Manuel Valls, Anne Gravoin, Laurent Fabius, Yamina Benguigui, Jean Paul Pigasse, Lionel Zinsou, Anne Hidalgo, Michel Terrot et autres gros corrompus dans l'affaire du Congo qui changeront les choses.
A celles et ceux qui, comme des moutons de Panurge, suivent Denis Sassou Nguesso dans sa folie, je leur dit : Ne soyez pas aveugles et naïfs, Denis Sassou Nguesso n'est pas maître de son destin. Son entêtement à vouloir défier François Hollande en se tournant vers la Chine, la Russie ou la Turquie signifie sa perte et sa fin. Il se croit fort mais il se trompe.
Aujourd'hui il fait tout pour éviter le dialogue avec l'opposition comme le lui a demandé la France mais avec un pays à l'agonie au plan politico-socio-économique, il défiera la France jusqu'à quand ? Il n a pas les moyens de tenir longtemps. Sans l'aide du FMI et de la Banque Mondiale, le pays sera en cessation de paiement bientôt. D'où viendra l'argent pour payer les salaires ! Même s'il décide de rapatrier l'argent que lui et sa famille ont caché dans des paradis fiscaux, il ne pourra pas tenir longtemps et son système mafieux basé sur la corruption et l'achat des consciences va s'essouffler puis s'asphyxier et s'effondrer tout seul par manque d'argent et la grogne sociale va s'installer sur toute l'étendue du pays car les salaires des fonctionnaires et des militaires ne seront plus payés.
Le secteur privé est déjà frappé à 58% à Pointe-Noire. La goutte d'eau va déborder bientôt et ce sera l'implosion et ce d'autant plus que même le résidu de l'armée n'est plus au même son de cloche, la preuve en est qu'il a dû faire appel à des mercenaires étrangers pour renforcer sa sécurité personnelle, tout cela en dit long sur son état d'esprit.
Denis Sassou Nguesso n'a plus vraiment d'issue. Il ne peut plus faire l'économie d'ouvrir la voie au dialogue et à la libération de tous les prisonniers politiques comme le lui demandent François Hollande et de Jean-Marc Ayrault.
La tenue d'un dialogue inclusif dans un pays neutre comme la Suisse est la seule issue.

Bienvenu MABILEMONO

Inquiétude & Certitudes - mardi 28 juin 2016

lundi 27 juin 2016

Inquiétude & Certitudes - lundi 27 juin 2016

les 27 accordent un premier délai au Brexit - Euractiv



Par : James Crisp | EurActiv.com | Traduit par: Manon Flausch
 27 juin 2016 10:10 (mis à jour: 12:08)
David Cameron

La procédure de sortie de l’UE du Royaume-Uni ne commencera pas lors du sommet de cette semaine, étant donné la gravité de la crise politique que le référendum a déclenchée.
Les dirigeants européens se rencontrent les 28 et 29 juin pour discuter des conséquences du vote pour un Brexit. Cependant, la crise déclenchée au Royaume-Uni par le résultat du référendum de jeudi dernier et la démission du Premier ministre, David Cameron, est telle que les dirigeants européens ont accepté que l’article 50, qui permet la sortie d’un État du bloc, ne soit pas activé tout de suite.
>> Lire : Brexit : par ici la sortie ?
Calendrier de sortie
Après l’annonce du référendum du 23 juin, Jean-Claude Juncker, Donald Tusk et Martin Schulz, les présidents de la Commission, du Conseil et du Parlement européens, avaient affirmé vouloir activer l’article 50 aussi tôt que possible afin de conclure les négociations du divorce rapidement.
Les capitales européennes reconnaissent pourtant que le 28 juin est trop tôt. Lors de sa démission, David Cameron a assuré qu’il laisserait son successeur commencer les discussions avec l’UE. Or, le Premier ministre restera en poste jusqu’au mois d’octobre.
Lors de leur rencontre des 28 et 29 juin, les dirigeants européens se pencheront tout d’abord sur la question de la migration, avant le discours de David Cameron, qui aura lieu pendant le dîner.
« La question du calendrier sera discutée lors du dîner », a expliqué une source au sein des institutions. « Il y a une crise politique grave au Royaume-Uni, et il est irréaliste d’attendre que le processus soit officiellement lancé mardi. Ce processus débutera le plus rapidement possible, c’est dans l’intérêt de Londres et de Bruxelles, mais il n’est pas possible de le lancer mardi. »
>> Lire : Les conservateurs britanniques prévoient des élections en novembre
Marché unique
Les négociations des conditions de sortie exactes de la Grande-Bretagne, comme son accès au marché unique, un point clé, ne pourront commencer que lorsque l’article 50 du traité de Lisbonne aura été activé.
« Tant qu’il n’y a pas eu de notification officielle, il n’y aura pas de négociations. Les 27 États membres sont très clairs là-dessus », indique le fonctionnaire européen. « Nous définirons les termes du divorce et le cadre de la relation future une fois l’article 50 activé. »
Après le lancement officiel du processus, les 27 États membres rédigeront un projet de conclusions ébauchant les lignes directrices des négociations de sortie du pays.
« L’UE contrôle la situation », assure-t-il. « En ce qui concerne le cadre légal, il n’y a pas de vide juridique. Tant que le Royaume-Uni fait partie de l’UE, le pays est soumis aux lois européennes, avec les droits et obligations qui s’y rapportent. « Le processus est assez clair, l’article 50 est le seul moyen de quitter l’UE. »
Une officialisation rapide
Le représentant européen explique que Donald Tusk a discuté avec tous les chefs d’État et de gouvernement européen avant le référendum. Le 29 juin, ceux-ci se retrouveront sans le Royaume-Uni pour discuter des mesures à prendre.
« Les 27 États membres sont bien décidés à collaborer et à assurer la pérennité de l’UE et de leurs travaux dans le cadre de l’union », assure le fonctionnaire, qui ajoute que les entretiens entre le président du Conseil et les dirigeants ont permis à l’Europe de se préparer à une issue négative. « Les 27 sont prêts à commencer le processus rapidement et nous attendons une notification officielle le plus rapidement possible, mais tout le monde comprend que le référendum a entrainé une crise politique grave au Royaume-Uni. »
>> Lire notre direct : Le Royaume-Uni quitte l’Union européenne
Des diplomates des 27 pays s’étaient réunis à Bruxelles juste après l’annonce des résultats, vendredi dernier. Le représentant britannique n’avait pas été convié.
« Si le Royaume-Uni est prêt à partir, les 27 doivent se préparer », souligne le fonctionnaire européen. « Symboliquement parlant, c’était une rencontre très importante. Ils ont discuté des messages à envoyer, des messages de confiance dans notre capacité à rester ensemble au sein de l’union et à rendre l’union meilleure à 27. »
Pas de stratégie britannique
Les États membres européens ont déjà nommé des groupes de travail pour gérer le Brexit. Cette préparation contraste drastiquement avec l’attitude du gouvernement britannique, qui ne semble pas avoir de stratégie claire pour rebondir face à la victoire des eurosceptiques, à part de tout laisser au successeur de David Cameron.
Dimanche soir, avant la réouverture des marchés, ni George Osborne, chancelier de l’Échiquier, ni Boris Johnson, figure de proue du camp Leave, n’avaient fait de déclaration officielle.
« La méfiance dans l’UE ne se limite pas au Royaume-Uni et doit être prise très au sérieux », a par ailleurs souligné le responsable européen. « Quiconque assure savoir quel est le problème de l’UE et avoir une solution ne dit pas la vérité. Pour trouver comment aller de l’avant, il faut mettre en place un processus plus large et plus détaillé. Tout cela ne sera pas résolu mercredi. »
La question des traités, une discussion ‘prématurée’
La Pologne a déjà proposé de mettre en place un nouveau traité européen, qui permette des liens moins étroits entre les pays.
« Je ne pense pas que cela doive être notre premier réflexe », estime le fonctionnaire européen. « Cela pourrait être la conclusion de notre réflexion, mais commencer avec ça, c’est prématuré. »
Donald Tusk s’est déjà entretenu avec le Premier ministre luxembourgeois, Xavier Bettel. Il rencontrera François Hollande et Angela Merkel le 28 juin.
Avant l’ouverture du sommet, il discutera également avec les dirigeants néerlandais, italien et tchèque. La République tchèque est en ce moment à la présidence tournante du groupe de Visegrád. Le président du Conseil devrait encore rencontrer au moins deux représentants nationaux avant le début du sommet.
Le gouvernement écossais n’a pour sa part pas contacté le Conseil, mais la Commission européenne.

PROCHAINES ÉTAPES

  • 28-29 juin : Conseil européen sur la crise migratoire et le Brexit.

après le « Brexit », l’Ecosse enfonce le clou sur un « probable » référendum d’indépendance - Le Monde



Le Monde.fr avec AFP | 26.06.2016 à 11h24 • Mis à jour le 26.06.2016 à 15h06

 « Le Royaume-Uni pour lequel l’Ecosse a voté pour rester en 2014 n’existe plus », a déclaré dimanche 26 juin Nicola Sturgeon, première ministre d’Ecosse, après avoir souligné qu’un nouveau référendum d’indépendance était « hautement probable » maintenant que les Britanniques ont voté pour sortir de l’Union européenne.

« Je ferai tout pour protéger les intérêts des Ecossais », a assuré Mme Sturgeon sur la BBC. Contrairement aux Anglais, les Ecossais ont majoritairement voté pour rester dans l’UE, et deux sondages publiés dimanche montrent qu’ils voteraient pour l’indépendance de l’Ecosse en cas de nouveau référendum.
« Je pense que les Ecossais trouveraient inacceptable » que le gouvernement britannique leur refuse la tenue d’un nouveau référendum, a déclaré Mme Sturgeon. « Je déconseillerais à tout futur premier ministre de prendre cette position », a-t-elle encore dit alors que David Cameron a annoncé vendredi qu’il comptait démissionner d’ici à octobre.

« Des conséquences très douloureuses pour le Royaume-Uni »

A peine le résultat connu, Mme Sturgeon avait déclaré qu’un nouveau référendum d’indépendance était « hautement probable » dans les deux ans. Elle a également réclamé une place à la table des négociations avec Bruxelles dans le cadre des négociations de retrait britannique. « Ce qui va arriver, c’est qu’il va y avoir des conséquences très douloureuses pour le Royaume-Uni (...) Je veux essayer de protéger l’Ecosse de ça », a-t-elle dit dimanche.
Interrogée sur ce qu’elle veut obtenir pendant les négociations et s’il s’agira pour l’Ecosse d’essayer d’entrer dans l’UE, elle a répondu : « Ce ne sera pas une décision sur l’Ecosse qui part, ce sera une décision sur l’Ecosse qui reste. » « Notre argumentation, c’est que nous ne voulons pas sortir. Nous ne voulons pas sortir, pour ensuite revenir », a-t-elle ajouté.
Nicola Sturgeon a même déclaré que le parlement d’Edimbourg envisagera de s’opposer aux lois régissant la sortie du Royaume-Uni de l’UE. Priée par la BBC de dire si elle envisageait de demander au parlement écossais de rejeter la motion par laquelle Londres demandera le feu vert d’Edimbourg au « Brexit », Nicola Sturgeon a répondu sans ambiguïté: « Bien sûr ». « Mon travail en tant que Première ministre, et le travail du parlement écossais, c’est de me prononcer sur la base de ce qui sert les intérêts des Ecossais. »
Vos réactions (30) Réagir
Somnambulie 27/06/2016 - 00h24
Je crains qu'ils en soient pour leurs frais. Entre l'Angleterre et l’Écosse, le choix européen sera vite fait. L'Europe aura été prise en flagrant délit de déni de démocratie par 2 fois en moins de 10 ans : un exploit.
 
Cynique du Bon Sens et Raison 27/06/2016 - 00h22
Mme Sturgeon semble être le leader que le RU devrait avoir. Cette femme a bien la tête sur les épaules et ne verse pas dans la démagogie comme les "dirigeants" anglais. Combien l'Europe pourrait mieux travailler avec l'Ecosse qu'avec la perfide Albion...
 
Jean-Yves Le Roy 26/06/2016 - 23h42
Que diable vont devenir nos belles îles anglo-normandes dans ce joyeux patacaisse?
 
squeezed lemon 26/06/2016 - 23h39
L'UE a desserré l'étau de la Couronne d'Angleterre.
 
LeClos 26/06/2016 - 22h45
Je ne peux pas imaginer que Cameron et Johnson aient pu fermer l'oeil une seconde ces deux dernières nuits. Leur pays part en totale capilotade, ils en sont l'un et l'autre responsables, chacun à sa manière, et c'est la tactique qu'ils croyaient propre à satisfaire leur ambition personnelle qui les a amenés à ce résultat. Tragique. Mais il faut absolument que dès demain les institutions euro envoient à l'Ecosse tous les messages positifs nécessaires (d'abord sur sa place à la table des négo).

samedi 25 juin 2016

Inquiétude & Certitudes - samedi 25 juin 2016

Françoise D. a écrit : Je cherche à comprendre l'impact du Brexit sur les marchés. Quelques nouvelles du vendredi noir.



Le 25/06/2016 à 11:29,

Loin du catastrophisme de l'infox,  Londres semble mieux s'en sortir que les autres même si, curieusement, les index de La City n'apparaissent pas souvent. D'après la réaction des patrons français, ce ne sont pas les Britanniques qui ont le plus à craindre du Brexit. 

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  • A la clôture, vendredi soir, les Bourses européennes ont toutes chuté. Celle de Paris a perdu 8,04%, celle de Londres 2,76% et celle de Milan, 12,48%.

Les bourses ont plongé dès leurs ouvertures suite à l’annonce des résultats du référendum en faveur du Brexit au Royaume-Uni. Le CAC 40 a perdu près de 10%, tout comme Francfort, Madrid et Milan. L'un des plus gros chocs sur les marchés selon des analystes financiers.


Dans le reste des marchés européens, on assiste également à une dégringolade. Le footsie 100 londonien cède 5,8%, le Dax de Francfort 7,5% tandis qu'Amsterdam et le MIB milanais reculent de respectivement 7,5% et 8% à 10h15. 

(...)
la livre sterling cède près de 7% face à l'euro. Elle s'échange contre 1,22 euro (plus de 1,30 euro jeudi soir).



Comme leurs homologues asiatiques, les bourses européennes ont débuté ce vendredi avec un vent de panique, suite au vote de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.

Les différentes bourses européennes s'effondraient à l'ouverture vendredi, à l'unisson des marchés mondiaux qui cèdent à la panique après la victoire du Brexit à l'issue du référendum britannique.

À 09 h 30, à la bourse de Paris, l'indice CAC 40 perdait 10 %, après avoir ouvert sur une chute de 7,87%. Il avait fortement progressé ses derniers jours, les investisseurs anticipant, à tort, un maintien du Royaume-Uni dans l'UE.

Les banques en chute libre La Bourse de Londres perdait plus de 7% quelques minutes après l'ouverture vendredi matin. Les valeurs de certaines grandes banques comme Royal Bank of Scotland (RBS), Barclays et Lloyds Banking Group s'effondraient de près de 30%.

À la bourse de Francfort, le Dax s'effondrait de 9,94 % à l'ouverture.

http://www.ouest-france.fr/europe/brexit/brexit-les-bourses-europeennes-plongent-louverture-4322571


Ne nous quittez pas ! »Ils n'étaient pas moins de trente-trois mardi dernier, 21 juin, parmi les plus grands patrons français, à adresser ce message d'amour aux Britanniques, ou plutôt à leur marché économique. Le texte, en forme de clin d'oeil à la chanson de Jacques Brel, était paru dans le « Times », le « Telegraph », « Metro » et le « Sun ». « Nos entreprises emploient des milliers de gens à travers l'Angleterre, l'Ecosse, le pays de Galles et l'Irlande du Nord. Nous investissons, car vous êtes un leadeur du marché unique européen », plaidaient des dirigeants de groupes industriels comme Saint-Gobain, Engie, Danone, Thales, de plusieurs banques, dont BNP Paribas et la Société générale, ou encore de compagnies d'assurances comme Axa ou Scor. Autant de secteurs qui manifestaient déjà leur inquiétude face au référendum britannique. Peine perdue, ils n'ont malheureusement pas été entendus. Et savent aujourd'hui qu'ils risquent gros.


L'industrie française en alerte


Les îles Britanniques figurent en effet au 5e rang des pays destinataires des exportations françaises de biens et services, avec 7 % du total, soit 31,5 MdsEUR. Elles sont également au 8e rang de ses fournisseurs (4 % du total, 19,6 MdsEUR d'importations). Loin d'être une broutille, donc. Surtout, la France enregistre avec son partenaire d'outre-Manche son plus important excédent commercial : elle lui vend plus qu'elle ne lui achète. Une dépréciation de la livre sterling ne manquera pas de peser sur les échanges, et donc sur notre croissance économique. La devise britannique a déjà perdu en quelques mois 10 % de sa valeur par rapport à l'euro. Si l'on ajoute à un éventuel retour des droits de douane, en cas d'absence d'accord de libre-échange (du type de celui que la Suisse a mis en place avec Bruxelles), l'addition sera salée. Au moins 3 MdsEUR de pertes en moins de trois ans, selon une étude de l'assureur-crédit Euler Hermes. Logiquement, les secteurs les plus touchés seront les principaux exportateurs vers le Royaume-Uni. En premier lieu : la chimie, les machines et équipements, ainsi que l'industrie agroalimentaire. Au total, le Brexit pourrait ainsi faire perdre entre 0,2 et 0,4 point de produit intérieur brut (PIB) à la France.

http://www.leparisien.fr/economie/les-gagnants-et-les-perdants-du-brexit-25-06-2016-5911829.php#xtor=AD-32280599


couriellé à l'Elysée - la voie royale


Cher ami, Monsieur le Secrétaire général,

permettez que je m'approprie l'expression actuelle du Président, en réponse à chacune des manifestations contre le projet de loi Travail.

J'irai jusqu'au bout dans ma tentative (ma prétention ? ) d'amener ou de ramener le Président à ce qui me semble l'intérêt du pays, la tradition d'une gauche d'envergure et surtout le génie de la France. 


C'est dans le désert - et nous y somme depuis une vingtaine d'années - que les carrefours se présentent le plus. Et le Président est favorisé : l'occasion des nationalisations industrielles et bancaires, l'occasion d'une entente entre grands Etats pour un moratoire des dettes souveraines, l'occasion d'établir un service national bien plus étendue et ambitieux que l'ancien puisque terrorisme, incivisme et chômage le surmotivent... autant de carrefours, chaque fois, la novation, la grande ambition. Je me suis permis de les faire observer, chacune à son moment.

Le retrait de la Grande-Bretagne est le mouvement que beaucoup des opinions publiques dans les Etats-membres souhaitent voir opérer par leur propre pays. Enthousiasmante et jusqu'auboutiste dans les esprit, durant ses deux premières décennies, au point de faire mettre en ballotage de Gaulle, alors même que celui-ci avec Couve de Murville et Pisani, accouchait au forceps le "marché commun agricole", l'entreprise européenne est aujourd'hui l'exact contraire de ce qu'elle fut. De panacée, puis de projet mûri et opérationnel, elle est devenue le repoussoir, la cause de tous les empêchements, de toutes les déconvenues, de toutes les injustices. Elle n'est plus le moyen commun d'une indépendance et d'une prospérité à tous, mais la cause d'un asservissement, d'une vulnérabilité de chacun des pays. C'est en tout cas ce qui est ressenti. Les gouvernements ont plus que contribué à cette amnésie et à cet étouffement.


Le Président et vous-même - ancien ministre de son prédécesseur pour les affaires européennes - vous le savez.

Il faut donc un sursaut et une novation. Des institutions nouvelles dont la principale sera le mode d'élection du président de l'Union : j'en réclame depuis dix ans l'élection au suffrage direct de tous les citoyens européens, et que ce président puisse appeler au referendum dans les matières prévues par le traité refondateur. Certainement un nouveau traité, qui puisse se réviser selon ses propres procédures, par referendum, qui prévoit la sécession, la suspension, le retour d'un ou de plusieurs Etats-membres. Certainement des dispositions réglant une citoyenneté européenne qui ne soit pas forcément le fait d'une nationalité de l'un des Etats membres : ce qui répondrait à la question des peuples européens migrants et sans terrtioire propre, la question des demandeurs d'asile et d'une façon plus générale des populations affluentes et ne se dirigeant qu'occasionnellement vers un des Etats-membres plutôt qu'un autre. Je ne détaille pas. Une Constituante européenne ? ou ce qui avait si bien opéré avec Giscard d'Estaing et Dehaene.

Mais aussi, il y a nos conjonctures nationales, ces primaires à gauche ou à droite qui sont des leurres et qu'on manipule à l'évidence dans leur calendrier et leur organisation.

Le pays a besoin d'un consensus, c'est cela l'alternative attendue : ce n'est pas le redoublement par défaut du quinquennat encore en cours, ni le retour de Nicolas Sarkozy ou d'Alain Juppé. A défaut de cette alternative que serait le consensus, s'en présente une autre depuis presque le début du mandat actuel tant celui-ci a déçu à gauche sans convaincre à droite :  Marine Le Pen, et forcément - puisqu'elle n'aura pas de majorité parlementaire - un gouvernement formé au Parlement et par le consensus des partis, mais sans plus les candidats actuels, tant pis pour le Président et pour son prédécesseur.

Ce consensus a une matière toute trouvée, et le calendrier l'impose. C'est l'Europe. Pour l'heure, elle fait consensus le plus souvent contre elle. Mais le vrai clivage, transcendant les partis, c'est bien elle. La recomposition de tout, c'est elle. Le barrage à la xénophobie et aux extrêmes, c'est elle : l'Europe. L'Europe réinstituée. Que le Président prenne la tête du parti européen et appelle donc à une réélection qui - thématiquement - serait toute nouvelle et pas du tout gauche contre droite, ou socialiste contre libéral. Le parti du patriotisme et de l'indépendance des Européens, le parti proposant le nouveau traité, la nouvelle déclaration Schuman - j'ai proposé vainement il y a quelques semaines, ce rôle à Angela Merkel, faute de France, et au fait de sa puissance relative en Europe par l'économie et l'équilibre budgétaire, l'Allemagne a démontré qu'elle ne sait pas davantage proposer l'Europe vive, l'Europe oubliée et pourtant nécessaire, à nous tous et au monde.


Ce doit être la proposition - à deux - lundi soir à Berlin et qui nous aime ! nous suive ! que l'on passe de vingt-sept ou vingt-huit à la dizaine ? tant mieux, mais l'intégration et la démocratie. Les autres tôt ou tard, y compris la Grande-Bretagne, rejoindront.

La conjoncture le permet : les élections françaises sont encore assez lointaines et l'élection américaine coupe le souffle et l'imagination outre-Atlantique.

Allez-y ! allons-y !
***
 
Ci-après, analyse de deux amis. Le premier, ancien de premier rang dans l'AFP et co-auteur de La décennie Mitterrand, le second infatigable et vertueux défenseur des demandeurs d'asile après une première carrière à la tête d'une petite entreprise marchant très bien.

Le 25/06/2016 à 10:07, Michel Martin Roland a écrit :

La grande masse du peuple anglais, pas l'élite, mais les victimes des interminables purges antisociales du thatchérisme et du blairisme, ont cru aux mensonges des démagogues du Brexit selon quoi les immigrés prennent la place des Anglais. Et les jeunes anglais, incroyablement dépolitisés, n'ont pas beaucoup voté. Maintenant, la procédure de divorce va être longue et douloureuse et, à chaque phase, les Anglais vont découvrir ce qu'ils vont perdre. Ecossais et Ulstériens se trouvent devant un choix cornélien. Honte à Cameron d'avoir joué avec le feu ! Mais j'ai encore confiance dans la sagesse multiséculaire de Westminster pour calmer le jeu et éviter les débordements des impatients. Le Royaume Uni va morfler économiquement mais trouvera en soi les ressources pour survivre, le "peuple" qui a voté "out" ne gagnera rien au change et la City va perdre de sa superbe. Le plus préoccupant c'est, sur le continent, le risque d'un effet domino. Que vont dire les Danois ? On ne peut pas compter sur le vélo aux pneus crevés qu'est depuis la chute du Mur le "couple" franco-allemand pour relancer une dynamique fédéraliste. L'euro est fragilisé. Bruxelles va faire profil bas et les démagogues du Continent vont s'en donner à cœur joie. Face aux périls, qui à Berlin, Paris, Varsovie, Madrid, Rome ou La Haye saura nous sortir de l'ornière ? 


Le 25/06/2016 à 08:21, Olivier BRISSON a écrit :

Brexit : To be or not to be happy, that is the question…
Le 24/06/2016

Nigel Farage, Boris Johnson, Marine le Pen, Geert Wilders ne sont pas europhobes mais xénophobes..
Pour éviter la contagion, il existe un traitement : Le Traitement de Rome, avec 5 gouttes de Monnet, Schuman, de Gasperi, 1 goutte d’Adenauer et de de Gaulle et une pincée de Pape François…

vendredi 24 juin 2016

Inquiétude & Certitudes - vendredi 24 juin 2016

adressé à l'Elysée - admirons


Le 24/06/2016 à 09:54, Bertrand Fessard de Foucault a écrit :

Admirons David Cameron. Jacques Chirac n'a pas démissionné le 27 Mai 2005 et le Président, ce matin, se serait maintenu.

Depuis 1688, l'Angleterre invente et donne l'exemple. La France avait recommencé de le faire avec de Gaulle, lequel n'avait pas peur du referendum et démissionna puisque nous ne le suivions plus.

Le 24/06/2016 à 11:54, M... a écrit :

Je m'inscris en faux contre votre "admiration" envers Cameron !

Il ne démissionne pas, il s'accroche jusqu'à octobre, date du congrès annuel tory. Il cherche à gagner du temps. C'est peut-être adroit sur le plan européen, ce n'est pas du tout correct du point de vue du fonctionnement de la démocratie britannique.
  Il devrait démissionner dans quelques jours, après que les bourses se sont calmées. Il pourrait aussi demander à la reine de dissoudre les Communes.

LIVE En direct : le « Brexit » l’emporte à 51,9 %, selon les résultats définitifs - Le Monde




Leave supporters cheer results at a Leave.eu party after polling stations closed in the Referendum on the European Union in London, Britain, June 23, 2016. REUTERS/Toby Melville TPX IMAGES OF THE DAY

En direct : le « Brexit » l’emporte à 51,9 %, selon les résultats définitifs

Les Britanniques ont voté au référendum en faveur d’une sortie de l’Union européenne. La participation au scrutin a été forte, de 72,2%. La livre sterling s’effondre.

LES FAITS

SUIVEZ LE LIVE DE L'ÉVÉNEMENT

Les Britanniques ont été appelés à se prononcer, jeudi 23 juin, pour ou contre la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. Selon les résultats définitifs, ils ont voté à 51,9 % en faveur de la sortie. Voici le détail du vote :

·         La participation au scrutin a été forte, avec un taux de participation à 72,2 % ;

·         Irlande du Nord : 55,8 % en faveur du maintien ;

·         Ecosse : 62 % en faveur du maintien ;

·         Pays de Galles : 52,5 % en faveur de la sortie ;

·         Angleterre : 53,4 % pour la sortie.

Lire nos articles sur le sujet :

 

·         Le calendrier et les modalités de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne

·         Quelles conséquences concrètes en cas de « Brexit » ?

·         #BrexitOrNot : comprendre les enjeux d’un scrutin historique

·         Vote sur le « Brexit » : le pari à quitte ou double de David Cameron

·         La bataille des chiffres au cœur de la campagne

 

 


Le Monde
Clemens Fuest, président de l'IFO Munich [L’IFO Institut für Wirtschaftsforschung de Munich est l'institut de recherche économique responsable de l'indicateur du moral des patrons en Allemagne] : "La décision des électeurs britanniques en faveur du ‘Brexit’ marque la défaite de la raison commune. Les politiques doivent maintenant tout faire pour en limiter les effets. Cela signifie s'assurer que la Grande-Bretagne reste aussi intégrée que possible au marché intérieur. Les négociations là-dessus devraient être conclues très vite pour que la phase d'incertitude sur les relations économiques à venir soit aussi courte que possible."

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Le Monde
Ce qu'il faut retenir de l'intervention de David Cameron :
  • David Cameron a l'intention de démissionner d'ici au mois d'octobre.
  • "La volonté du peuple britannique doit être respectée", a-t-il affirmé à propos du résultat du vote.
  • Il a tenu à rassurer les marchés financiers : "L'économie britannique est forte."
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Le Monde
Le premier ministre néerlandais, Mark Rutte, dont le pays exerce jusqu'au 30 juin la présidence tournante de l'Union européenne, a évoqué un "résultat décevant". "Nous devons résoudre cette situation pas à pas, en veillant à la stabilité", a annoncé le responsable libéral, un proche de M. Cameron. L'insatisfaction à l'égard de l'Europe concerne aussi les Pays-Bas, a-t-il poursuivi, mais il n'y a, selon lui, "aucun intérêt" dans son pays pour un référendum et un éventuel départ de l'Union.
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Le Monde
Arnaud Montebourg"Ce choc énorme est l'échec logique d'une Europe qui, depuis trop longtemps, s'est éloignée des peuples qui la composent. Il est indispensable maintenant de redéfinir le projet européen et d'y associer les citoyens. C'est la seule façon de sauver l'Europe, la restructurer profondément. Ce doit être une priorité pour tout homme d'Etat."
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Le Monde
URGENT
David Cameron affirme qu'il assurera la transition avant la nomination, d'ici au mois d'octobre, d'un nouveau premier ministre.
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Le Monde
David Cameron : "Les négociations avec l'Union européenne doivent se faire avec un nouveau premier ministre."
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Le Monde
David Cameron : "Je pense que le pays a besoin d'un nouveau leader."
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Le Monde
David Cameron : "Je suis fier d’avoir été premier ministre de ce pays depuis six ans. Nous devons confronter les décisions difficiles."
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Le Monde
Le point sur les résultats définitifs

Le camp du "Leave" l'emporte avec 51,9 % des votes :
  • Irlande du Nord : 55,8 % en faveur du maintien 
  • Ecosse : 62 % en faveur du maintien
  • Pays-de-Galles : 52,5 % en faveur de la sortie
  • Angleterre : 53,4 % pour la sortie
  • Le taux de participation est élevé, à 72,2 %

adressé à l'Elysée - rassurez-vous, il n'y a aucun contre-projet

Le 24/06/2016 à 08:52, Bertrand Fessard de Foucault a écrit :
 
Cher ami, Monsieur le Secrétaire général,

rassurez-vous. L'inconnu va engendrer l'inconnu. Depuis Maastricht qui n'était qu'une manière - et sans doute la seule - d'empêcher l'Allemagne de faire cavalier seul et d'aller probablement à la reconquête de toute l'Europe centrale de l'Est en l'absence provisoire d'une Russie que nous ne savions pas mettre du côté de la démocratie, plus rien n'a été fait qui donne à l'ex-Communauté européenne (le bien commun des Européens) le visage attirant d'un ensemble solidaire, démocratique, visible exemplairement pour le reste du monde. Dessein et souhait de quelques-uns ? résultat de l'inertie des gouvernements accaparant les apparences du fonctionnement de l'Union européenne, tout au contraire a été fait pour détacher les opinions et l'âme des peuples de l'ambition et de la séduction européennes. L'Angleterre a le mérite de la franchise, et si nous ressuscitons, elle sera la première à le voir et le reconnaître en redevenant candidate...


Les manifestations contre un projet de loi manifestement inspiré de l'extérieur et imposé en échange d'une façon d'indulgence pour nos déficits publics (autant que la soi-disant rationalisation ou mise à l'échelle de nos régions) vont cesser, s'amenuisant à chaque fois. Aucune motion de censure n'arrivera en Juillet. Tout sera disponible pour un nouveau projet de loi et de nouvelles dogmatiques (la concurrence fait la baisse des prix, la facilité de licencier fait l'embauche), aussi impromptu que les précédents, rédigé à huis-clos. Et évidemment, ce contre quoi la France a lutté depuis Décembre 1958 - la grande zone de libre-échange - sera avalisé dans le brouhaha de la campagne présidentielle. Le Président gagnera la primaire puisque dans l'ex-parti socialiste c'est le vide, et la présidentielle, aussi par défaut, les abstentionnistes ne pesant rien puisqu'il n'y a dans notre législation ni vote blanc ni quorum de participation.

Tout va donc bien y compris pour l'espérance, la mienne et celle des gens libres mentalement. Car de tels reculs, de telles inerties - tant populaires (manifestations, grèves générales, blocage des raffineries et des autoroutes, soulèvement des étudiants sont d'antan et non d'aujourd'hui) que gouvernementales, personne dans aucun des Etats-membres ne s'est vraiment remué pour une révolution européenne par la refonte démocratique de nos fonctionnements et par l'énoncé d'une ambition collective mondiale... n'édifient rien et accélèrent les nivellements. Depuis plus de dix ans ans, je réclame à tous candidats et à tous parlementaires, ainsi qu'à des chefs d'Etat ou de gouvernement étrangers, l'élection au suffrage direct du président ou de la présidente de l'Union : silence. La Grèce vend ses îles et ses ports, la Crimée fait retour par la force à la Russie, et peut-être l'Ukraine. Les Etats-Unis vont élire l'immobilisme ou l'extrêmisme. Plus rien ni aucune crise n'est facteur de réflexion pour l'avenir. Il n'y a que les producteurs d'illusions, les faiseurs d'accord qui se croient de l'effet.


La cocotte-minute va donc bouillir. Siffler, hurler. Elle explosera. Comment ? quand ? par quel "incident" ? mais elle explosera. Je crois aux responsabilités collectives. Hitler est bien moins la faute des Allemands que celle de tous les Européens et les Américains des années 20 et 30. Le système esclavagiste et la jungle capitaliste entre quelques-uns en Chine est notre responsabilité : les fabuleux contrats, le rachat de toutes les vitrines en France. Nous laissons faire, nous n'avons aucun contre-projet, nous donnons tous les signes de la révérence, dos cassé devant le président chinois ou l'héritier saoudien. Le projet de "loi Nutela" est publiquement empêché par l'éventualité que nous y perdrions cent ou cent cinquante Airbus. Le chantage à l'emploi est devenu la gestion des ressources humaines en entreprises grandes ou moyennes, et la justification de ce qui tient lieu de politique étrangère.


La parole publique, les commentaires et éditoriaux  des journalistes de télévision ou des hebdomadaires-magazines, naguère orientés et dirigés de façon à mettre le gouvernement en débat, sont un tel fleuve d'une telle médiocrité et d'un si incessant flux que c'est le silence des idées, des enthousiasmes. Pas de jour où le Président ne parle. S'entend-il ? A chacune des manifestations contre le projet dit El Khomri - la dixième à Paris, la vingtième à Rennes - le Président répond : j'irai jusqu'au bout. Il ne peut mieux faire ressentir son engagement personnel, mais vis-à-vis de qui ? et de quoi ? Et n'est-ce pas au gouvernement seul, non au Président, de maintenir ou d'amender un texte devant le Parlement ? et n'est-ce pas au Parlement, et non au Président, de voter la loi ? Les institutions ne valent plus aujourd'hui, les paroles non plus. 


Demain se fait donc clandestinement. Les tolérances d'aujourd'hui ne culpabilisent même plus, les dirigeants ne sont plus même méprisés. Ce ne sont plus même des décombres, il n'y a que le vide. Le Brexit et les probables sécessions à suivre vis-à-vis de l'Union européenne ou vis-à-vis de l'idéal démocratique - soit des Etats-membres, les Scandinaves, soit les prises de pouvoir ou les votes extrêmistes - ne sont plus même des révélateurs. Tout est à nu.

Quant à nos évolutions personnelles... des cabinets ministériels ou des grandes positions dans le fonctionnement de l'Etat on va dans la banque, les fonds d'investissement ou dans des présidences de grande distribution. Des vies entières se gâchent dans la brigue politique, les couples sont précaires, je reçois d'étudiants ou de collégiens ce qui n'est pas même une confidence. Votre plus mauvais souvenir ? la rencontre de mon père. Tel autre : je n'ai jamais connu mon père, mais il paraît que je lui ressemble (physiquement).
 
La France et la République ont-elles encore une vague ressemblance à ce qu'elles étaient il n'y a pas longtemps ?

Je crois profondément que la perte du sens des solidarités, la successivité des couples pour chaque personne, la fin de toute transmission d'une pratique religieuse en pays chrétien et leur substitution par l'argent chez les adultes et par le multimédia, l'écran miniature, la fin des archives-papiers, la perte des mémoires collectives et individuelles - même si chacune de ces disparitions et diminutions se donne quelque apparence d'être remplacée - ont engendré et approfondissent chaque jour davantage notre stérilité collective.

Voeux de bonne journée. J'ai peine à imaginer que ce soit passionnant ou en enthousiasmant, sauf avarice mentale de se dire : après tout, nous tenons le bon bout et nous sommes là pour longtemps