lundi 27 juin 2016

après le « Brexit », l’Ecosse enfonce le clou sur un « probable » référendum d’indépendance - Le Monde



Le Monde.fr avec AFP | 26.06.2016 à 11h24 • Mis à jour le 26.06.2016 à 15h06

 « Le Royaume-Uni pour lequel l’Ecosse a voté pour rester en 2014 n’existe plus », a déclaré dimanche 26 juin Nicola Sturgeon, première ministre d’Ecosse, après avoir souligné qu’un nouveau référendum d’indépendance était « hautement probable » maintenant que les Britanniques ont voté pour sortir de l’Union européenne.

« Je ferai tout pour protéger les intérêts des Ecossais », a assuré Mme Sturgeon sur la BBC. Contrairement aux Anglais, les Ecossais ont majoritairement voté pour rester dans l’UE, et deux sondages publiés dimanche montrent qu’ils voteraient pour l’indépendance de l’Ecosse en cas de nouveau référendum.
« Je pense que les Ecossais trouveraient inacceptable » que le gouvernement britannique leur refuse la tenue d’un nouveau référendum, a déclaré Mme Sturgeon. « Je déconseillerais à tout futur premier ministre de prendre cette position », a-t-elle encore dit alors que David Cameron a annoncé vendredi qu’il comptait démissionner d’ici à octobre.

« Des conséquences très douloureuses pour le Royaume-Uni »

A peine le résultat connu, Mme Sturgeon avait déclaré qu’un nouveau référendum d’indépendance était « hautement probable » dans les deux ans. Elle a également réclamé une place à la table des négociations avec Bruxelles dans le cadre des négociations de retrait britannique. « Ce qui va arriver, c’est qu’il va y avoir des conséquences très douloureuses pour le Royaume-Uni (...) Je veux essayer de protéger l’Ecosse de ça », a-t-elle dit dimanche.
Interrogée sur ce qu’elle veut obtenir pendant les négociations et s’il s’agira pour l’Ecosse d’essayer d’entrer dans l’UE, elle a répondu : « Ce ne sera pas une décision sur l’Ecosse qui part, ce sera une décision sur l’Ecosse qui reste. » « Notre argumentation, c’est que nous ne voulons pas sortir. Nous ne voulons pas sortir, pour ensuite revenir », a-t-elle ajouté.
Nicola Sturgeon a même déclaré que le parlement d’Edimbourg envisagera de s’opposer aux lois régissant la sortie du Royaume-Uni de l’UE. Priée par la BBC de dire si elle envisageait de demander au parlement écossais de rejeter la motion par laquelle Londres demandera le feu vert d’Edimbourg au « Brexit », Nicola Sturgeon a répondu sans ambiguïté: « Bien sûr ». « Mon travail en tant que Première ministre, et le travail du parlement écossais, c’est de me prononcer sur la base de ce qui sert les intérêts des Ecossais. »
Vos réactions (30) Réagir
Somnambulie 27/06/2016 - 00h24
Je crains qu'ils en soient pour leurs frais. Entre l'Angleterre et l’Écosse, le choix européen sera vite fait. L'Europe aura été prise en flagrant délit de déni de démocratie par 2 fois en moins de 10 ans : un exploit.
 
Cynique du Bon Sens et Raison 27/06/2016 - 00h22
Mme Sturgeon semble être le leader que le RU devrait avoir. Cette femme a bien la tête sur les épaules et ne verse pas dans la démagogie comme les "dirigeants" anglais. Combien l'Europe pourrait mieux travailler avec l'Ecosse qu'avec la perfide Albion...
 
Jean-Yves Le Roy 26/06/2016 - 23h42
Que diable vont devenir nos belles îles anglo-normandes dans ce joyeux patacaisse?
 
squeezed lemon 26/06/2016 - 23h39
L'UE a desserré l'étau de la Couronne d'Angleterre.
 
LeClos 26/06/2016 - 22h45
Je ne peux pas imaginer que Cameron et Johnson aient pu fermer l'oeil une seconde ces deux dernières nuits. Leur pays part en totale capilotade, ils en sont l'un et l'autre responsables, chacun à sa manière, et c'est la tactique qu'ils croyaient propre à satisfaire leur ambition personnelle qui les a amenés à ce résultat. Tragique. Mais il faut absolument que dès demain les institutions euro envoient à l'Ecosse tous les messages positifs nécessaires (d'abord sur sa place à la table des négo).

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