jeudi 22 septembre 2016

adressé à l'Elysée - en communication de Greenpeace et le projet d'accord transatlantique sur les services



Le 22/09/2016 à 08:23, Bertrand Fessard de Foucault a écrit :
ce que je reçois
--- Le très secret « Accord sur le commerce des services » torpille la COP21. TISA

Cher ami, Monsieur le Secrétaire général,

je ne sais si vous avez lu cela. Il m'avait semblé que nous avions décidé de "bloquer" la "négociation transatlantique". Est-ce pour la montre ? et parce qu'en gros tout a été éventé ? et l'on passerait à un niveau autre pour maintenir le secret ?

Il me semble que le vrai, immense débat depuis vingt ans au moins, en coincidence avec la " chute du mur ", est l'assaut mené contre les puissances publiques, contre les Etats, contre la démocratie, puisque les Etats (et les associations) sont les seules entités sur lesquelles le droit de vote, l'élection, une certaine délibération populaire aient encore prise. Le débat en France depuis des années est de supprimer l'Etat en économie et en social, ne lui laissant que la police et la sécurité. Et cela d'ailleurs - tous les systèmes de sécurité et police privées, y compris vg. celle de la SNCF par exemple - pourrait ne pas rester pérenne.

L'enjeu est de reprendre la main, de légitimer les Etats et d'exercer encore plus à fond le droit des peuples, des gens à la démocratie. Que les décisions ne se prennent pas toujours contre leur liberté, contre leurs intérêts vitaux.

Sans compter qu'il y a une manière de lire l'entreprise européenne, occulte jusqu'à ces derniers temps (les entretiens de Marjolin dans les années 60 avec l'administration américaine, tels que des compte-rendus en ont fait état, publiés depuis dix-huit mois), qui est inquiétant et qu'a confirmée le passage de Barroso chez Goldman Sachs. L'entreprise européenne en fait pour désarmer pas tant les Etats que l'identité même de l'Europe. Il est symptomatique qu'il y ait toujours si peu de démocratie dans le fonctionnement européen; Je suggère et réclame depuis plus de dix ans l'élection au suffrage direct de tous les citoyens européens, d'un président de l'Union, ayant la prérogative de proposer au referendum européen toute matière prévue par le traité. Lequel est évidemment à rénover totalement.

Fonder la prochaine élection présidentielle sur la défense de la démocratie n'a pas de sincérité s'il ne s'agit que d'en découdre avec le Front national. C'est d'approfondir la démocratie, de la pratiquer partout chez nous, d'en faire le critère de nos relations extérieures, de l'imposer pour le fonctionnement de l'Union et d'identifier ce qui la menace. Ce n'est pas une Le Pen sans le moindre charisme. C'est bien la dérive de l'économie et du social, dominée et voulue par ... on ne sait qui ? ni quoi ? car Gattaz et le peu de patronat qu'il représente ne sont que des leurres. Il y a à réfléchir, à identifier, et à pratiquer.

Pensées chaleureuses.


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