jeudi 29 septembre 2016

de mon ami, Michel Martin-Roland


   Poser une question, de nos jours, passe uniquement par le recours au pronom interrogatif QUOI.
    Ecoutons-nous, écoutons aussi les poseurs de questions à la radio (à commencer par Léa Salamé) :
- Pour vous, la politique c’est QUOI ?
- Vous pensez QUOI de la déchéance de nationalité ?
- Vous avez QUOI dans la tête quand vous dites que vous êtes un frondeur ? 
- Ils font QUOI les députés la nuit ?
- La fermeture des frontières a eu QUOI comme conséquences pour les réfugiés syriens ?


L’inversion du sujet a disparu de notre langue parlée : Qu’est-ce que la politique selon vous ? Que pensez-vous de la déchéance de nationalité ? Que signifie pour vous l’appartenance aux frondeurs ?

Que font les députés la nuit ? Quelles ont été pour les réfugiés syriens les conséquences de la fermeture des frontières ?

Tu fais QUOI aujourd’hui ? Que fais-tu aujourd’hui ?

Je dirais, parodiant Aragon (Un jour, un jour):
QUOI ! Toujours ce serait un français massacré
Des tournures ignorées et des règles bafouées
Et l’enfant détourné d’une syntaxe oubliée
Notre langue avilie par un sabir bâclé !

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