samedi 29 octobre 2016

courriel à l'Elysée - la France et la République, leur responsabilité



Cher ami, Monsieur le Secrétaire général,

j'ai écouté en fin de matinée ce que disait le Président de la République à Montreuil.

Il eut fallu être précis, comme d'ailleurs l'énoncé des dates de "vie" du camp y appelait : 1940-1946. La responsabilité de la République dans le maintien de ce camp de rétention - ôdieux, et dont la condamnation doit nous faire réfléchir sur nos usages renaissants depuis au moins 2010, et sous le même vocable, à propos, aussi... de populations migrantes - cette responsabilité n'est engagée que d'Août 1944 à la fermeture trop tardive de ces établissements.

A entendre le Président, la confusion risque d'être faite : c'est le discours auquel s'était engagé avant son élection présidentielle Jacques Chirac auprès de certains de nos compatriotes, tenant - à tort - à se faire caractériser, et qui fut prononcé à l'anniversaire de la rafle du Vel'd'hiv : la reconnaissance de la responsabilité de la France dans la collaboration de son Etat à la shoah. Le Président entre dans la même impropriété. Vichy n'a pas été la France - du 26 Juin 1940 : l'armistice, au 19 Août 1944 : l'insurrection de Pais puis sa libération - la France est à Londres puis à Alger. C'est la France libre, la France combattante qui précisément résiste à cet amalgame, lutte contre Drancy et autres. Après de Gaulle, évidemment... il a été heureux que ses trois successeurs gardent à l'esprit et dans leur discours cette vérité politique, fondant encore aujourd'hui notre légitimité.

Dommage : la jurisprudence Chirac ne doit pas être renforcée. ce n'est ni opportun, ni conforme à la vérité.

Incidemment, cher ami... lecture du Monde, du papier notamment de Montebourg (livraison du jeudi 27)... le combat est certes sur les accords et les textes, la Wallonie a raison, de même que la Grande-Bretagne a eu raison d'indiquer le hyatus de plus en plus grand entre les orientations de la Commission et l'intérêt bien compris des peuples européens ... mais il y a un combat beaucoup moins rhétorique et à la portée de nos entreprises et de nos dirigeants chez nous : c'est de reconquérir le marché national et de le préserver. Montebourg a raison sur le magnésium, mais son passage à Bercy n'a été illustré que par un tee-shirt... faisant des courses alimentaires, hier, en l'absence de ma femme, dans un Carrefour market (la loi Toubon de 1992 sur la publicité et notre langue... Total access), je suis surpris par les nouveaux caddies. J'interroge "l'accueil" qui n'en sait pas la provenance. Google me répond... pièce jointe. A Vannes ou en région parisienne, les autobus sont Mercedes.

Un ami, suivant de près la politique depuis le début des années Mitterrand, à qui j'ai fait valoir les arguments développés pour vous et pour le Président dans mes derniers courriels, opine ainsi :
Le 28/10/2016 à 18:59, Michel … a écrit :
Après avoir annoncé qu'il annoncerait sa décision au moi de décembre, FH ne peut revenir en arrière. Les caciques lui cracheraient au visage s'il différait l'annonce de sa décision. La geste gaullienne n'est plus de mise. Il lui reste six semaines pour espérer un miracle. 

Le 28/10/2016 à 19:50, Bertrand … a écrit :
Merci, fidèle contradicteur, cher MicheL
Ma proposition est précisément de ne pas aller à la primaire socialiste. Si le PS veut en faire une qu'il la fasse. Si le Président réussit ce que je lui suggère - qui n'est qu'apparemment tactique - mais qui est de fond : quelques initiatives extrêmement fortes et lui faisant ré-obtenir la majorité des Français - le candidat discerné par la primaire socialiste s'effacera.
FH a commis d'énormes erreurs parce que sans convictions de gauche et croyant qu'une bonne gestion suffirait : il n'a été ni de gauche, ni gestionnaire, il a encore davantage déséquilibré les institutions et réduit le Parlement, mais qui est le plus coupable ? la majorité parlementaire et ces "caciques". Dès Florange, ils devaient s'imposer. X fois, il y avait matière à la censure pour trahison. Ils ne l'ont pas fait. Ils se prétendent structurés et de gauche, alors ils sont encore plus traitres.

Le 28/10/2016 à 22:15, Michel a écrit :
   J'espère qu'on vous lit au Palais car vos suggestions sont stimulantes. 
    Un ami sort du bureau présidentiel, trouve le président "attentif et affûté".
    Les journalistes qui ont pris le temps de lire Lhomme et Davet disent que c'est très intéressant, que FH y est beaucoup plus mesuré qu'on ne le dit. Mais c'est trop tard, la bombe médiatique et ses effets déformants a explosé.
    Valls est en train de larguer les amarres. Je crois comprendre que les députés socialistes renâclent à suivre Hollande, àsigner un appel en faveur à sa candidature. 
    Je pense qu'il y a un rejet de la personne de FH et qu'un autre candidat socialiste pourrait défendre le bilan mieux que lui. 
     A mesure que la primaire de la droite approche, l'intention d'aller voter Juppé, exprimée autour de moi par des électeurs de gauche, perd de sa vigueur.
     Nous ne sommes pas au bout de nos surprises !

Chaleureusement.

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