dimanche 11 juin 2017

Jean-Christophe Cambadélis


Jean-Christophe Cambadélis

Jean-Christophe Cambadélis
Jean-Christophe Cambadélis en 2007.
Jean-Christophe Cambadélis en 2007.
Fonctions
En fonction depuis le 15 avril 2014
(3 ans, 1 mois et 26 jours)
Élection
Réélection
Prédécesseur
Député de Paris
Élu dans la 20e puis 16e circonscription
En fonction depuis le 12 juin 1997
(19 ans, 11 mois et 29 jours)
Élection
Réélection
Prédécesseur
23 juin 19881er avril 1993
(4 ans, 9 mois et 9 jours)
Élection
Prédécesseur
Poste créé (scrutin proportionnel)
Successeur
19 juin 199518 mars 2001
(5 ans, 8 mois et 27 jours)
Élection
Maire
Biographie
Nom de naissance
Jean-Christophe Raymond Jules Cambadélis dit Georgiades
Date de naissance
14 août 1951 (65 ans)
Lieu de naissance
Nationalité
Parti politique
PS (depuis 1986)
PCI (1981-1986)
OCI (1971-1981)
Diplômé de
Jean-Christophe Cambadélis, né le 14 août 1951 à Neuilly-sur-Seine, est un homme politique français.
D'abord militant d'extrême gauche au sein du courant trotskiste lambertiste, il est actif dans le syndicalisme étudiant et préside l'Union nationale des étudiants de France – Indépendante et démocratique (UNEF-ID) de 1980 à 1984. Il entre au Parti socialiste en 1986 : député de Paris de 1988 à 1993, il l'est à nouveau depuis 1997. Au sein du PS, il s'illustre notamment par son opposition au Front national et, dans les années 1990, par son rôle dans la construction de la coalition de la gauche plurielle. Il est un temps le bras droit de Dominique Strauss-Kahn1.
Le 15 avril 2014, il devient premier secrétaire du Parti socialiste, en remplaçant Harlem Désir, qui est entré au gouvernement de Manuel Valls. Le 28 mai 2015, il est directement élu par les militants du Parti socialiste, lors de la préparation du congrès de Poitiers.

Sommaire

Vie politique

Origines

Il est né d'un père grec, restaurateur à Paris puis plus tard tailleur de diamants à Athènes, et d'une mère française née en Picardie, Yvette Bleuse2, employée à la banque de France3.

Jeunesse étudiante et militantisme trotskiste

Jean-Christophe Cambadélis adhère vers 1971 à l'Alliance des jeunes pour le socialisme (AJS), la structure jeune de l'Organisation communiste internationaliste (OCI) — puis Parti communiste internationaliste (PCi) —, le mouvement trotskiste lambertiste. Portant alors le pseudonyme de « Kostas », en référence au philosophe marxiste grec Kostas Axelos, il devient à l'époque le principal animateur de l'organisation lambertiste en milieu étudiant. Il participe au congrès de scission de l'UNEF en 1971 et il est un des principaux animateurs du mouvement étudiant contre la réforme Saunier-Seïté de 1976 avec d'autres futurs dirigeants socialistes comme Julien Dray (qui milite alors à la LCR), Jean-Marie Le Guen (qui anime la Tendance reconstruction syndicale, autogestionnaire, à l'UNEF-US) ou encore Benjamin Stora.
Comme beaucoup d'étudiants de sa génération, il côtoie des figures intellectuelles du mouvement trotskiste telles que Claude Chisserey ou Pierre Broué. Le mouvement étudiant de 1976 est le point de départ de la démarche qui aboutit à la « réunification » de l'UNEF avec les organisations étudiantes non communistes (Congrès de Nanterre de mai 1980).
Élu à 29 ans président de l'UNEF-ID en 1980, il prend la parole au nom de cette organisation le 10 mai 1981, place de la Bastille au soir de la victoire de François Mitterrand. Il quitte la présidence de l'UNEF-ID en 1984. Bientôt, un désaccord l'oppose à Lambert sur l'évolution du PCI. Il reproche au dirigeant de sous-estimer la montée du Front national et de refuser la transformation et la démocratisation du PCI — qui s'enferme dans des procès en exclusion dignes des méthodes staliniennes que les lambertistes dénoncent pourtant (affaires Varga, Mélusine, Berg ou Just).
Toujours étudiant, il s'inscrit à l'université Paris Diderot pour présenter une thèse de doctorat consacrée au bonapartisme gaulliste4, qu'il parvient à rédiger en moins d'un an, entre juin 1984 et mai 19855. Mediapart publie en septembre 2014 un article selon lequel Jean-Christophe Cambadélis ne disposait pas à l'époque des diplômes requis pour soutenir cette thèse6, ce que dément l'université qui affirme « après vérification » que l'obtention de ses diplômes est régulière7.
Il rompt avec le PCI en avril 1986, en emmenant avec lui au PS près de 450 autres militants8, l'essentiel du secteur jeunes pour rejoindre le Parti socialiste9. Ce départ de Cambadélis ruine l'activité du PCI en direction de la jeunesse étudiante.

Au Parti socialiste

Son rôle déterminant et son ascension rapide au Parti socialiste peuvent paraître d'autant plus spectaculaires que Jean-Christophe Cambadélis, lorsqu'il intègre le PS en 1986, sort tout juste de quinze ans de militantisme d'extrême gauche lambertiste, à l'OCI puis au PCI.
La « sortie du PCI » s'organise avec la constitution du Cercle d'études contemporaines avec Benjamin Stora et Pierre Dardot qui théorisent la démarche, puis de Convergences socialistes qui se dissout au moment de l'entrée au PS. Il s'agit de « renforcer la gauche au Parti socialiste », sans pour autant constituer de courant. Certains, comme Philippe Darriulat ou Liêm Hoang-Ngoc, rejoignent Henri Emmanuelli, d'autres abandonnent la politique. Cambadélis et Julien Dray, fondateur de SOS Racisme, venu, lui, de la LCR, aident chacun avec ses réseaux, le Parti socialiste à maintenir le lien avec les organisations étudiantes lors du mouvement contre la loi Devaquet.
En 1988, il devient député PS de Paris, dans le 19e arrondissement, en éliminant, avec l'appui décisif de l'Élysée, le député socialiste élu en 1981, Alain Billon. Au PS, il est proche de Lionel Jospin. Il est battu aux législatives de 1993, dans la circonscription pourtant la plus à gauche de la capitale.

Le Manifeste contre le Front national

En juin 1990, il fonde Manifeste contre le Front national10, en même temps que Ras l'front et l'Appel des 250[réf. nécessaire]. Gaël Brustier et Fabien Escalona soulignent que « l'objectif du mouvement consiste non seulement à mobiliser sur le terrain les opposants au FN, mais aussi à produire une analyse de l'idéologie de ce parti, considérée comme irréductible à un simple « retour du fascisme » mais bien dangereuse pour la République. Il n'est pas anodin non plus qu'une autre caractéristique du Manifeste soit son plaidoyer pour la constitution d'un grand parti unifiant toute la gauche »11. Le Manifeste se différenciait de SOS Racisme par sa volonté de politiser le débat anti-lepéniste, là où SOS racisme restait sur un registre purement moral.
Le Manifeste contre le FN partageait les analyses de Pierre-André Taguieff, de Pascal Perrineau, de Nonna Mayer ou de Jean-Yves Camus sur la nature national-populiste du lepénisme et sur la nécessité d'analyser le discours frontiste. Il a porté une attention particulière au mégrétisme qui, venu de la Nouvelle Droite, avait souhaité s'inspirer de la stratégie de Gianfranco Fini en Italie en 1994 où celui-ci était parvenu à sortir l'ancienne MSI de l'extrême droite italienne pour la transformer en un grand parti conservateur, l'Alliance nationale, membre d'une coalition appelée Maison des libertés qui porta au pouvoir en 1994 le premier gouvernement de Silvio Berlusconi.
Jean-Christophe Cambadélis avait développé la stratégie du « harcèlement démocratique » : pas un évènement du FN sans mobilisation de masse de toute la gauche. Le point culminant fut la manifestation du 29 mars 1997, à l'initiative du groupe local du Manifeste à Strasbourg contre la tenue du congrès du parti lepéniste12.

Les Assises de la transformation sociale

À partir de 1994, il organise les Assises de la transformation sociale, de grands forums où la gauche politique, associative ou syndicale, se parle. Cambadélis active ou réactive les réseaux de militants qui évoluent chez les écologistes, les communistes, les socialistes ou les alternatifs, les syndicalistes ou les associatifs. Seuls les amis de Jean-Pierre Chevènement refusèrent d'y participer. Ces rencontres se font avec la collaboration de Gilbert Wasserman, Yves Cochet des Verts, Philippe Herzog ou Patrick Braouezec, représentant de la tendance des "réformateurs" du PCF.
Les Assises de la transformation sociale furent l'occasion d'un appel signé par plus d'un millier de militants de toute la gauche lancé dans les colonnes du Monde le 9 janvier 1994. Le comité d'organisation des Assises rassemble divers clubs de gauche comme les clubs Convaincre, de sensibilité rocardienne. Cinq débats eurent lieu : en février à Paris sur le thème « Pourquoi transformer la société ? », en avril à Rennes sur « Quelle économie pour l'emploi ? », en septembre à Vaulx-en-Velin sur « Vivre ensemble », en octobre à Toulouse sur « Pratique du pouvoir, citoyenneté et démocratie » et en décembre à Lille sur « Repenser le monde ». On peut y voir le prélude à ce qui va devenir la gauche plurielle.

Affaires et condamnations judiciaires

Affaire du doctorat
Dans un ouvrage publié en septembre 201413, le journaliste Laurent Mauduit accuse Jean-Christophe Cambadélis d'avoir obtenu de manière frauduleuse un doctorat de troisième cycle, soutenu en 1985 à l'université Paris VII, sous la direction du professeur Pierre Fougeyrollas. L'usurpation résiderait dans le fait qu'il n'aurait disposé d'aucun des diplômes lui permettant de s'inscrire en doctorat, n'étant pas titulaire d'une licence, d'une maîtrise ou d'un DEA. Jean-Christophe Cambadélis dément, évoquant une dérogation de l'université Paris-VII tout à fait usuelle. L'université Paris-VII a de son côté démenti toute irrégularité.
Selon Laurent Mauduit, l'inscription aurait été permise par la complicité du professeur Pierre Fougeyrollas – lui-même membre de l'OCI – et par la production d'un faux diplôme universitaire14,15. La thèse de Jean-Christophe Cambadélis, intitulée Bonapartisme et néocorporatisme sous la Ve République, révèlerait de fortes lacunes scientifiques et des soupçons de plagiat, selon les seules premières pages numérisées par Laurent Mauduit16. Ce dernier assure également que Jean-Christophe Cambadélis aurait plagié l'essentiel du texte de son premier livre, Pour une nouvelle stratégie démocratique (1986). Cette thèse universitaire – que Laurent Mauduit apprécie comme très médiocre et « reprenant sans distance ni nuances » les analyses « frustes » et « sectaires » des lambertistes – ainsi que ce livre auraient aidé Jean-Christophe Cambadélis à s'affirmer au sein du Parti socialiste, qu'il venait d'intégrer. Cette interprétation est discutée, aucune condition de diplôme n'étant nécessaire à l'accession à des postes de responsabilités comme en attestent d'autres biographies de dirigeants du PS.
Jean-Christophe Cambadélis a pour sa part démenti les accusations de Laurent Mauduit14, produisant à l'appui de ses dires quatre fac-similés (pdf) : de dispense de maitrîse du 3 mai 1983, sur avis du Conseil scientifique du 2 mai 1983 (avis non produit) ; d'attestation d'obtention du DEA de sociologie (attestation en date du 3 décembre 1984, diplôme obtenu en juin 1984) ; du rapport du directeur de thèse (28 mai 1985) ; enfin du procès-verbal (26 juin 1985) de soutenance de cette thèse17. Seule la dispense de maîtrise pose problème ; elle a été accordée sur la base de l'arrêté Fontanet du 16 avril 1974 qui dispose notamment : " Les demandes de dérogation individuelle aux conditions d'inscription, présentées par les candidats ne possédant pas les diplômes requis en application du présent article [diplôme de fin de deuxième cycle du niveau de la maîtrise], mais justifiant de titres et travaux d'un niveau comparable, sont examinés par le président ou le directeur de l'établissement qui statue après avis du conseil scientifique, ou à défaut d'une commission équivalente. " Cambadélis a bien publié une dizaine d'ouvrages, dont plusieurs en collaboration, mais le premier n'a paru qu'en 1986, les suivants à partir de 1992. Reste donc entière la question des "titres et travaux" de niveau maîtrise dont il aurait pu faire état en mai 1983.
Selon Mediapart18 loin d'apporter un véritable démenti, le communiqué du 18 septembre 2014 révèlerait de nouvelles zones d'ombres sur le cursus universitaire de Jean-Christophe Cambadélis. Le 21 septembre, dans l'émission C' politique, ce dernier a produit devant les écrans son mémoire de DEA et un relevé de notes. Les documents produits par Jean-Christophe Cambadélis tendent à attester qu'il est parvenu à réaliser sa thèse en moins d'un an après son DEA, entre juin 1984 et mai 19855. Ce délai constituait le minimum légal (année universitaire 1984/1985 après le DEA) puisqu'il fallait alors en principe au minimum deux ans et maximum trois ans (année de DEA comprise) pour produire une thèse de troisième cycle en sciences humaines19.
Affaire Agos
Article détaillé : affaire Agos.
Poursuivi pour recel d'abus de biens sociaux dans l'affaire Agos – Agos est une société gestionnaire de foyers de travailleurs immigrés – car il a bénéficié d'un emploi fictif entre 1993 et septembre 1995 lui ayant rapporté plus de 442 000 francs (environ 67 382 euros), Jean-Christophe Cambadélis est mis en examen en novembre 199620,21. Il est condamné en janvier 2000 à cinq mois de prison avec sursis et 100 000 francs (environ 15 244 euros) d'amende par le tribunal correctionnel de Paris22,23.
Affaire de la MNEF
Article détaillé : affaire de la MNEF.
Quand éclate l'affaire de la MNEF24, les médias pointent du doigt les liens connus entre l'imprimerie Efic et le député socialiste. Les enquêtes concluront, en effet, sur un système de fausses factures mis en place notamment par l'intermédiaire de cette imprimerie25. Jean-Christophe Cambadélis sera condamné dans le cadre d'un autre volet de ce scandale.
Jean-Christophe Cambadélis est mis en examen le 7 juin 2000 pour abus de confiance dans l'affaire de la MNEF. Il est soupçonné d'avoir bénéficié d'un emploi fictif au sein de la mutuelle étudiante MNEF entre 1991 et 1995, pour lequel il aurait touché 620 500 francs (94 580 euros) d'une filiale de la MNEF, au titre d'une activité permanente de conseil26, comme l'explique Libération : « De 1991 à 1993, c'est en qualité de « sociologue » que Jean-Christophe Cambadelis a été rétribué à hauteur de 420 499 francs par la Mutuelle interprofessionnelle de France (MIF), une filiale de la Mnef. Cambadelis était alors député, avec revenus afférents. Non réélu en 1993, il reçoit jusqu'en 1995 quelque 200 000 francs supplémentaires de la MIF, en tant qu'administrateur « chargé des contacts auprès des ambassades ou des universités ». » Seuls « trois documents manuscrits » auraient attesté du « travail » du député27.
Le 2 juin 2006, reconnu « coupable de recel d'abus de confiance », il est condamné à six mois de prison avec sursis et 20 000 euros d'amende par la 11e chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris. Cette peine n'est pas assortie de période d'inéligibilité28.

Avec Lionel Jospin et Dominique Strauss-Kahn

Jean-Christophe Cambadélis fut l'un des proches de Lionel Jospin dès son arrivée au PS. En 1995, il est l'un des porte-parole de la campagne présidentielle perdue, et, en 1997, il devient numéro 2 du PS, chargé des relations extérieures. Lors de la campagne présidentielle de 2002, il est chargé des relations avec le monde associatif et syndical. En 2000, il participe avec des jospinistes et des rocardiens au lancement du courant Socialisme et démocratie qui se propose d'être le courant de pensée qui anticipe ou qui prolonge le réformisme que Jospin applique au gouvernement. L'échec de 2002 pose la question du leadership, mais il apparaît bientôt que Dominique Strauss-Kahn est celui qui incarne le mieux la synthèse jospino-rocardienne dont le débouché doit être la mutation vers la social-démocratie29. Il anime aussi le courant Socialisme et démocratie. Il est élu député le 16 juin 2002, pour la XIIe législature (2002-2007), dans la 20e circonscription de Paris (19e arrondissement).
Lors du Congrès du Parti socialiste au Mans en 2005, Jean-Christophe Cambadélis soutient la motion 1 du premier secrétaire François Hollande30. Il est investi pour représenter le Parti Socialiste aux élections législatives de juin 2007 dans la 20e circonscription de Paris, qui correspond à la plus grande partie du 19e arrondissement. Il y milite depuis longtemps pour la couverture du périphérique et pour la création de centres d'animation par quartiers. Il est réélu avec 59,1 % des suffrages.
Considéré comme le principal « lieutenant » de Dominique Strauss-Kahn, il lance l'initiative des Reconstructeurs31 pour rassembler divers courants du PS qui aboutit bientôt à un soutien à Martine Aubry dans sa course au poste de premier secrétaire du Parti socialiste. Au congrès de Reims, il est nommé secrétaire national à l'Europe et à l'international, succédant à ce poste à Pierre Moscovici. Auparavant, Pierre Guidoni et Lionel Jospin avaient également exercé cette fonction au sein de la direction du PS. Il est réélu député aux élections législatives de 2012.

Premier secrétaire du Parti socialiste

En 2012, comme 15 ans auparavant, Jean-Christophe Cambadélis est pressenti pour devenir Premier secrétaire du Parti socialiste, mais Harlem Désir lui est préféré à la suite de l'appel de quatre ministres (Stéphane Le Foll, Pierre Moscovici, Manuel Valls et Vincent Peillon) en sa faveur. Fin octobre 2012, il devient vice-président du Parti socialiste européen. Après la défaite du PS aux élections municipales de 2014 et l'entrée d'Harlem Désir comme secrétaire d'État chargé des Affaires européennes dans le Gouvernement Manuel Valls, Jean-Christophe Cambadélis est élu le 15 avril 2014 avec 67 % des voix par le conseil national Premier secrétaire du Parti socialiste, non sans provoquer les critiques de l'aile gauche du parti, qui réclamait une direction collégiale intérimaire jusqu'au prochain congrès du parti32,33,34.
À la fin du mois de novembre 2014, il met en place une cellule de riposte contre le Front national animée par Elsa Di Méo et Sarah Proust, secrétaires nationales du PS. Gaël Brustier et Fabien Escalona évoquent l'« effort, inédit, d'un travail centralisé sur la nature du FN et les moyens de s'y opposer » au sein du PS. Les auteurs soulignent que « la centralité du combat anti-FN constitue un marqueur ancien de son parcours militant » et qu'il l'exploite « comme argument pour l'union de la gauche (derrière le PS) » en mettant en avant l'avènement d'un « tripartisme » qui « désigne une configuration où le FN serait devenu un concurrent de même statut que l'UMP-LR et le PS [...] »11.
En 2015, il publie À gauche, les valeurs décident de tout, ouvrage qui ne totalise que 278 ventes mi-septembre de la même année35. Sous son impulsion, la social-écologie devient le slogan du PS à partir de la campagne des élections départementales de 201536,37.
En vue de l'élection présidentielle de 2017, il soutient le projet de primaires à gauche, « sans préalables et sans préjugés », tout en considérant que « le candidat le plus crédible par temps de crise est le président de la République »38. Il organise et promeut également la Belle Alliance Populaire, mouvement ouvert à la société civile, dans le but d'élargir le soutien à une candidature de gauche en 201739.
Sous sa direction, la plupart des rassemblements socialistes se font à huis clos40.

Détail des mandats et fonctions

Publications

  • Bonapartisme et néocorporatisme sous la Vème République (Microforme), Lille 3 : ANRT, 1987 ; thèse de 3e cycle de sociologie, 1985.
  • Pour une nouvelle stratégie démocratique, écrit avec Pierre Dardot et Philippe Darriulat, Paris : éd. L'Harmattan, 1987.
  • Le Manifeste des 50 / textes rassemblés par J.-C. Cambadélis, Paris : R. Deforges, 1992.
  • Quelle transformation de la société ?, écrit avec Yves Cochet et Gilbert Wasserman, Paris : les Ed. de l'Atelier, 1995.
  • Pour une nouvelle gauche, éd. Stock, 1996.
  • La France blafarde (avec Éric Osmond), éd. Plon, 1998.
  • Le Chuchotement de la vérité, éd. Plon, 1998.
  • L'Avenir de la gauche plurielle, éd. Plon, 1999.
  • L'étrange échec, éd. Plon - Notes de la Fondation Jean-Jaurès, 2002.
  • 1905-2005. L'éternel commencement : que faire au Parti socialiste ?, L'Encyclopédie du socialisme, 2005.
  • Parti pris : chroniques de la présidentielle chez les socialistes, éd. Plon, 2007.
  • Le génie du socialisme, éd. Plon, 2008.
  • Dis-moi où sont les fleurs : essai sur la politique étrangère de Nicolas Sarkozy, L'Encyclopédie du socialisme, 2010.
  • La Troisième gauche, éd. du Moment, 2012.
  • L'Europe sous menace national-populiste, éd. L'Archipel, 2014.
  • À gauche, les valeurs décident de tout, Plon, 2015.

Notes et références

  1. Mathieu Deslandes, « Sans DSK, la “bande des p'tits loups” orpheline » [archive], Rue89, 17 mai 2011.
  2. Guillaume Durand, « Jean-Christophe Cambadélis, l'ex-révolté du Bounty », L'Opinion, 19 novembre 2014 [archive]
  3. http://www.20minutes.fr/politique/1619007-20150529-jean-christophe-cambadelis-quatre-choses-ignorez-surement-patron-ps [archive]
  4. « "Diplômes usurpés" de Cambadélis : l'université dit "ne rien avoir à se reprocher" » [archive], dans Le Point, le 17 septembre 2014, consulté sur www.lepoint.fr le 17 septembre 2014
  5. a et b « "La transparence sur mon DEA et mon doctorat" » [archive], par Jean-Christophe Cambadélis, sur son blog, le 18 septembre 2014, consulté le 18 septembre 2014
  6. « Les diplômes usurpés de Jean-Christophe Cambadélis » [archive], sur Mediapart, 17 septembre 2014 (consulté le 17 septembre 2014)
  7. Doctorat de Cambadélis : l'université dément toute usurpation [archive]
  8. « Cambadélis : un «reconstructeur» à la tête du Parti socialiste » [archive], La Dépêche du Midi, 16 avril 2014 (consulté le 16 avril 2014)
  9. Armelle Thoraval, « Les trotskistes et la MNEF. Noyautage pour un joyau. Histoire d'une imprimerie qui vit un groupe de l'OCI faire main basse sur la mutuelle étudiante, passer au PS, puis être dans la mire des juges » [archive], Libération, 4 mars 1999.
  10. Cambadélis : les trous de mémoire des investigateurs [archive], marianne.net, 16 avril 2014
  11. a et b Gaël Brustier et Fabien Escalona, « La gauche et la droite face au Front national : sociologie d'un parti politique », dans Sylvain Crépon, Alexandre Dézé, Nonna Mayer, Les Faux-semblants du Front national, Presses de Sciences Po, 2015, p. 510-512
  12. Cambadélis, "un homme de coups" à la tête du PS ? [archive], europe1.fr, 9 avril 2014
  13. Laurent Mauduit, lui aussi, ancien de l'OCI,À tous ceux qui ne se résignent pas à la défaite à venir, Paris, Don Quichotte, 2014.
  14. a et b Le CV trafiqué de Jean-Christophe Cambadélis [archive], Le Point, 17 septembre 2014
  15. Selon Médiapart, Cambadélis aurait usurpé des diplômes [archive], Libération, 17 septembre 2014
  16. Voir le texte obtenu par Laurent Mauduit,« Introduction de la thèse de Cambadelis » [archive] (consulté le 17 septembre 2014).
  17. http://www.cambadelis.net/2014/09/18/la-transparence-sur-mon-dea-et-mon-doctorat/ [archive]
  18. Laurent Mauduit, « Un démenti qui ne démenti rien du tout » [archive], sur Mediapart, 17 septembre 2014
  19. "la thèse de troisième cycle en lettres et sciences humaines 1958-1984" sur le site germe-inform.fr. [archive]
  20. « Jean-Christophe Cambadélis mis en examen » [archive], sur liberation.fr, 14 novembre 1996 (consulté le 31 janvier 2014)
  21. Fabrice Tassel, « Cambadélis, employé fictif d'un ex-FN?. Le numéro deux du PS est renvoyé devant le tribunal correctionnel » [archive], sur liberation.fr, 13 février 1999 (consulté le 31 janvier 2014)
  22. Gérard Lamotte, « Cambadelis condamné DSK mis en examen » [archive], sur ladepeche.fr, 29 janvier 2001 (consulté le 31 janvier 2014)
  23. Bastien Bonnefous, « Les passés judiciaires de MM.Cambadélis et Désir suscitent une gêne au PS » [archive], sur lemonde.fr, 8 septembre 2012 (consulté le 21 janvier 2014)
  24. Voir le dossier MNEF [archive] sur le site du Germe.
  25. Armelle Thoraval, « Cette filiale de la Mnef choyée par le PS parisien. Loin des activités d'une mutuelle, l'imprimerie Efic travaillait, notamment, pour les députés Le Guen et Cambadelis [archive] », Libération, 2 octobre 1998
  26. Eric Decouty, « Un autre poids lourd du PS rattrapé par la Mnef » [archive], sur leparisien.fr, 1er juillet 2000 (consulté le 30 janvier 2014)
  27. Karl Laske, « Pour Cambadelis, le procès de la Mnef n'est plus fictif » [archive], sur liberation.fr, 1er mars 2006 (consulté le 31 janvier 2014)
  28. « Mnef: Cambadélis condamné à la prison avec sursis » [archive], sur liberation.fr, 3 juin 2006 (consulté le 31 janvier 2014)
  29. « Jean-Christophe Cambadélis, le successeur de DSK ? » [archive], politique.net, 6 décembre 2007 (consulté le 16 avril 2014)
  30. « Pourquoi la synthèse » [archive], blog de Jean-Christophe Cambadélis (consulté le 16 avril 2014)
  31. « La longue marche des reconstructeurs » [archive], sur lepoint.fr (consulté le 21 août 2008)
  32. « Jean-Christophe Cambadélis élu premier secrétaire du PS » [archive], Libération, 15 avril 2014 (consulté le 16 avril 2014)
  33. Cambadélis au PS: une élection courue d'avance malgré les critiques [archive] Le Huffington Post, 15 avril 2014
  34. « Cambadélis prend la tête du PS [archive]», in Le Figaro, 16 avril 2014, page 3.
  35. 278 exemplaires écoulés pour Cambadélis : pourquoi les politiques continuent-ils à écrire ? [archive], tempsreel.nouvelobs.com, 23 septembre 2015
  36. André Bercoff, « La social-écologie : quel potentiel électoral pour la dernière trouvaille de Jean-Christophe Cambadélis ? » [archive], sur Atlantico.fr, 19 mars 2015 (consulté le 4 janvier 2017).
  37. « Présidentielle 2017 : les inquiétudes de Cambadélis sur la gauche » [archive], sur L'Opinion.fr, 22 octobre 2016 (consulté le 4 janvier 2017).
  38. « Jean-Christophe Cambadélis défend la primaire et critique le projet de loi El Khomri » [archive], sur www.lemonde.fr, 21 février 2016 (consulté le 21 février 2016).
  39. « Trois questions sur la "Belle alliance populaire", le mouvement lancé par le Parti socialiste » [archive], FranceTV Info, 13 avril 2016 (consulté le 15 avril 2016)
  40. Lénaïg Bredoux, Christophe Gueugneau, Stéphane Alliès, « Face à l'offensive identitaire, la gauche sort (un peu) de sa sidération » [archive], sur Mediapart, 27 août 2016 (consulté le 28 août 2016).
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