mercredi 15 novembre 2017

Arabie saoudite - note générale . wikipédia à jour au 10 novembre 2017


 


Arabie saoudite
Royaume d'Arabie saoudite
المملكة العربية السعودية (ar)
Al-Mamlakat Al-ʿĀrabīyah As-Saʿūdīyah
Description de l'image Saudi Arabia (orthographic projection).svg.
« Il n'y a de divinité que Allah et Mahomet est son Messager » (chahada)

Administration
Forme de l'État
24° 42′ N, 46° 43′ E

Géographie
2 149 690 km2
(classé 13e)
Superficie en eau
Négligeable
UTC +3

Histoire
Protectorat britannique
Unification

Démographie
Saoudien2
31 015 9993 hab.
(classé 41e)
15 hab./km2

Économie
en augmentation752,459 milliards de $
+ 1,09 % (20e)
en augmentation1 605,703 milliards de $
+ 5,1 % (14e)
en augmentation24 454 $
- 1,46 % (34e)
en augmentation52 183 $
+ 2,45 % (12e)
Decrease Positive.svg5,55 % de la pop. active
- 0,36 %
Decrease Positive.svg44,3 milliards de riyal saoudien (1,57 % du PIB)
- 26,34 %
en augmentation0,847 (très élevé  ; 38e)

Divers
SAU, SA
+966
L'Arabie saoudite (en arabe : العربيّة السّعودية, Al-‘Arabiyyah as-Sa‘ūdiyyah?), en forme longue le Royaume d'Arabie saoudite (en arabe : المملكة العربيّة السّعودية, Al-Mamlakah al-‘Arabiyyah as-Sa‘ūdiyyah?), est une monarchie islamique dirigée par la famille Saoud depuis sa création en 1932 par Ibn Séoud4. Occupant 80 % de la péninsule Arabique, c'est le plus grand pays du Moyen-Orient avec une superficie de plus de deux millions de kilomètres carrés, et le deuxième par sa superficie des pays du monde arabe, après l'Algérie.
Riyadh est la capitale de l'Arabie saoudite.
Le pays a l'islam pour religion d'État et l'arabe pour langue officielle ; il abrite les deux plus importants lieux saints de l'islam, Masjid al-HaramLa Mecque) et Masjid al-NabawiMédine).

Sommaire

Géographie

Vue du Tuwaiq.
L'Arabie saoudite est limitrophe de l’Irak, de la Jordanie, du Koweït, d’Oman, du Qatar, des Émirats arabes unis, du Bahreïn et du Yémen ; elle est bordée par la mer Rouge et le golfe Persique.
En 2000, l'Arabie saoudite et le Yémen ont signé un accord afin de concrétiser leur frontière commune, source de discorde jusque-là. Une grande partie des frontières sud avec les Émirats arabes unis et Oman n'est pas clairement établie d'où la difficulté à correctement calculer la superficie du royaume saoudien. Le gouvernement parle de 2 217 949 km2 mais d'autres estimations varient de 1 960 582 jusqu'à 2 240 000 km2. Cependant le pays est considéré comme le treizième au monde par sa superficie.
Depuis la région côtière occidentale (Tihamah), les terres s'élèvent jusqu'à une chaîne de montagnes (Jabal al Hejaz) au-dessus de laquelle s'étend le plateau de Nejd, dans la partie la plus centrale. L'Asir - région du Sud - possède des montagnes s'élevant jusqu'à 3 000 mètres et est réputée pour avoir le climat le plus frais et humide du pays. L'Est est, quant à lui, plutôt rocailleux avec des étendues de sables en continuité jusqu'au golfe Persique. L'hostile Rub' al Khali (le « Quart Vide ») est un désert s'étendant dans le sud du pays.
Relativement peu peuplées, la plupart des terres varient entre désert et zone semi-aride, occupée par une traditionnelle population bédouine. La végétation s'y limite à de maigres plantes et autres herbes. Moins de 2 % des terres sont cultivables. Les centres de populations se retrouvent surtout le long des côtes Est et Ouest et dans quelques oasis densément peuplées dans l'intérieur du pays, telles Al-Hufuf et Buraydah. Le reste du pays compte très peu d'habitants bien que l'industrie pétrolière y ait bâti quelques communautés artificielles. L'Arabie saoudite n'a aucun lac ou rivière permanents, bien que sa grande ligne côtière s'étende sur 2 640 km de la mer Rouge au golfe Persique, offrant de nombreux récifs de coraux et une large biodiversité côtière et aquatique.

Toponymie

Alors que l'« Arabie » désigne la péninsule Arabique dans son ensemble, « saoudite » évoque les Al Saoud, et en particulier Abdelaziz ben Abderrahman ben Fayçal Al Saoud dit « Ibn Saoud », qui reconquit ce pays au profit de sa famille en 1932 et en fit le « royaume arabe saoudien » (en arabe al-Mamlakat al-°Arabīyat as-Sa°ūdīyat ; المملكة العربية السعودية), ou de son nom court السعودية (es-saoudia), qu'on pourrait traduire par la « Saoudite » ou la « Saoudie ».
La forme longue du nom du pays est le royaume d'Arabie saoudite5.
« Saoud » se réfère en fait à Saoud ben Mohammed ben Mouqrin, le père de Mohammed Ibn Saoud, patriarche de la famille et fondateur en 17446 du premier État saoudien.
En français, les orthographes « séoudite » (à la place de « saoudite ») et « Séoud » (au lieu de « Saoud ») fréquentes autrefois, se sont raréfiées sous l'influence de règles de transcription anglophones7. Par ailleurs, la transcription « saoudite » est conforme à la norme ISO 233 et à la norme DIN 31635 qui transcrivent par un /a/ la voyelle fatha / َ / que l'on trouve dans le mot sa'ûd (سَعود). On peut relever aussi que le moteur de recherche Google corrige automatiquement la recherche « séoudite » en « saoudite ». En revanche, on continue à trouver le nom du fondateur de la dynastie orthographié Ibn Séoud, à côté de Ibn Saoud.
  • L'adjectif qualificatif « saoudite » ou « séoudite » s'écrit sans majuscule :
    • Pays et capitales du monde au 1er janvier 2006, par la Commission de toponymie de l’IGN8.
    • Code de rédaction interinstitutionnel, annexe A5, Liste des États (au 9.3.2005), par l’Office des publications officielles des Communautés européennes9.
    • Liste alphabétique des pays membres de l'Organisation internationale du travail (OIT)10 et Alphabetical list of other countries, territories and areas11.
  • Cependant, on le trouve écrit Arabie Saoudite dans le Lexique des règles typographiques en usage à l'Imprimerie nationale (3e édition, 1990).

Climat

Lycium shawii appelé Gharqad qui a donné son nom au cimetière d’al-Baqî` à Médine.
L’Arabie saoudite a globalement un climat désertique, avec des températures diurnes très élevées et une forte baisse de la température pendant la nuit. Les températures estivales moyennes sont d'environ 45 °C, mais peuvent atteindre 54 °C. En hiver, la température descend rarement en dessous de 0 °C. Au printemps et en automne, la chaleur est tempérée, avec des températures moyennes autour de 29 °C. Les précipitations annuelles sont extrêmement faibles.
La région de l'Asir diffère, en raison de la mousson de l'Océan Indien, qui, généralement entre octobre et mars, donne une pluviométrie moyenne de 300 millimètres, soit environ 60 % des précipitations annuelles.
La côte ouest du pays, sur la Mer Rouge, a un climat subtropical. Dans la zone centrale, autour de Jeddah et La Mecque, les étés sont très chauds avec un degré d'humidité très élevé, alors que les hivers sont modérés avec une humidité basse. Cette région reçoit des pluies légères mais soudaines, parfois accompagnées d'orages de novembre à février. Au printemps et en automne, les pluies sont rares. Les vents du sud occasionnels durant l'hiver entraînent des tempêtes de sable et de pluie, provoquant des inondations dans les vallées ce qui cause de nombreux dommages aux populations nomades ou semi-nomades qui y résident.
En été, les moyennes de température sont de 45 °C, alors qu'en hiver, elles avoisinent 10 °C. Le 1er août 1996, une température de 49,6 °C a été enregistrée à la Mecque. Le 26 janvier 1997, à Taïf, un minimum de −1,5 °C a été constaté12[réf. insuffisante].

Biodiversité

La faune comprend des mammifères comme des loups, des hyènes, des mangoustes, des babouins, des lièvres, des rats des sables et des gerboises. Les plus gros animaux sont les gazelles, les oryx et les léopards qui, relativement nombreux avant les années 1950, sont actuellement des espèces en voie de disparition, à cause de la chasse en véhicules motorisés.
Parmi les oiseaux les plus courants, on trouve les faucons (qui sont capturés et entraînés pour la chasse), les aigles, les vautours, les gangas et les bulbuls.
Il existe plusieurs espèces de serpents, dont beaucoup sont venimeux, et de nombreux types de lézards.
La vie marine, dans le golfe Persique, est variée, avec une réserve de dugongs sur la Mer Rouge.
Les animaux domestiques sont les dromadaires, les moutons, les chèvres, les ânes et les poules.
En raison du climat, la vie végétale naturelle de l'Arabie saoudite se compose essentiellement de petites herbes et d'arbustes nécessitant peu d'eau. On note cependant quelques petites zones herbeuses et des arbres dans le sud de l'Asir. Le palmier dattier (Phoenix dactylifera) est très répandu.
Un nombre important de zones naturelles sont protégées, terrestres et marines.

Géographie administrative

Article détaillé : Provinces d'Arabie saoudite.
L'Arabie saoudite est divisée en 13 provinces (mintaqah idāriyya en arabe, expression qui se traduit littéralement par « région administrative », dont la forme au pluriel est manatiq idāriyya).
Les provinces sont divisées en 118 gouvernorats (arabe : محافظات, muhafazat au pluriel, muhafazah singulier), dont les capitales provinciales, qui ont un statut différent des municipalités (intègres), sont dirigées par des maires (amin).
Les gouvernorats sont subdivisés en sous-gouvernorats (marakiz, markaz).

Numéro
Province
Capitale
Provinces d'Arabie saoudite.



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Histoire

Troupes des Ikhwân
Drapeau noir, couleur promettant l'engagement des hostilités, brandi par les Ikhwân.
Le premier État saoudien est constitué aux alentours de 1744. Un chef tribal local, Mohammed Ibn Saoud, s'associe avec un prédicateur religieux, Mohammed Ibn Abdelwahhab, et fondent le wahhabisme.
La famille Al Saoud et le royaume connaissent ensuite des confrontations augmentant ou réduisant leur pouvoir en fonction des accords et désaccords avec l'Égypte, l'Empire ottoman et d'autres familles arabes pour le contrôle de la péninsule. Trop instable, le royaume finit par disparaître en 1818.
Un second État saoudien est fondé six années plus tard en 1824, mais disparaît en 1891.
Dans la nuit du 15 au 16 janvier 1902, Abdelaziz ben Abderrahmane Al Saoud, souhaitant restaurer l'ancien État de son aïeul, s'empare de Riyad, alors occupée par la famille rivale Al Rachid, originaire de Haïl. En 1904, il s'empare de l'oasis de Buraydah, capitale de la région du Qasim, au nord du Nejd. Abdelaziz fonde vers 1912, avec l'appui des bédouins, l'ordre des Ikhwân (« frères ») qui lui permet d'agrandir son domaine13. Les Ikhwân sont progressivement installés dans environ deux cents colonies agricoles (les hujjar). En 1913, Abdelaziz s'empare de la province du Hassa, dans l'est, dont la majorité de la population est chiite. Son poids politique est reconnu par les Ottomans en mai 1914 lorsque ceux-ci le nomment wali du Nejd.
Avec le déclenchement de la Première Guerre mondiale, Abdelaziz se rapproche graduellement des Britanniques. Un traité de protection est signé avec ces derniers en 1915.
Rencontre du président Roosevelt et du roi Ibn Saoud, en Égypte en février 1945, photo prise à bord du Quincy, un bâtiment de l'US Navy.
Profitant de la dislocation de l'Empire ottoman et de la faiblesse des États arabes qui se constituent pendant le conflit mondial, il fait la conquête par la force en 1924-1925 du Hedjaz, un État comprenant les villes de La Mecque et de Médine, en s'en emparant il met fin à près d'un millénaire de chérifat hachémite, la lignée des descendants du grand-père du prophète. Il finit par se faire reconnaître roi du Hedjaz, en 1927.
L'État ainsi constitué est consolidé par Abdelaziz Al Saoud pour devenir un pays puissant et surtout acteur de la scène internationale. Cet arrêt des conquêtes le brouille avec ses alliés Ikhwân, qui voudraient poursuivre la conquête pour étendre les frontières à toute la communauté des croyants. L'appui des oulémas, essentiellement par une fatwa de 1927, profite à Abdelaziz : ils décrètent qu'il est interdit de se révolter contre le détenteur du pouvoir. Dès lors, il devient licite de faire la guerre contre les Ikhwân, qui sont écrasés en 1929.
L'Arabie saoudite est fondée officiellement le 22 septembre 1932 par la fusion des provinces du Nejd et du Hedjaz. Abdelaziz ben Abderrahmane Al Saoud (Ibn Saoud) en devient le roi. Les guerres ayant permis l'accession au pouvoir d'Ibn Saoud firent 500 000 morts entre 1901 et 193214.
La découverte de pétrole en mars 1938 transforme le pays sur le plan économique et marque le début d'une alliance stratégique avec les États-Unis concrétisée par le Pacte du Quincy, qui en échange d'un accès au pétrole, engage les États-Unis à protéger militairement la dynastie des Saoud. Cette alliance se révèlera d'autant plus durable que le pays se présente comme un allié de poids face à la montée des nationalismes arabes dans les années 1950-1960 soutenus par l'Union soviétique15.
Abdelaziz accepte le concept de modernisation du pays et persuade les ultra-conservateurs religieux d'accepter les nouvelles technologies, ce qui se traduit concrètement par un confort matériel pour les saoudiens, mais sans changement des mentalités. Après cinquante ans de pouvoir, Adb al-Aziz meurt en 1953, lui succèdent ses fils — Saoud ben Abdelaziz, Fayçal ben Abdelaziz, Khaled ben Abdelaziz, Fahd ben Abdelaziz, Abdallah ben Abdelaziz et depuis 2015 le roi Salmane ben Abdelaziz.
Dans les années 1980, la prise de la Grande Mosquée de La Mecque met en évidence le poids de la communauté ultra-conservatrice et la pression fondamentaliste s'accentue. Une police des mœurs, la muttawa, est mise en place, s'assurant que tout ce qui se passe dans le royaume n'enfreint pas les règles de l'islam. Les nouvelles technologies sont encadrées, la musique n'est pas autorisée en public, encore moins le théâtre, et la télévision par satellite est également filtrée, tandis que la ségrégation sexuelle est accentuée, et le port du voile intégral obligatoire.
La rapide augmentation des recettes saoudiennes au début des années 1980 qui passent de 65 milliards de dollars à près de 135 milliards en 1981, permet également au pays qui est le « berceau » du wahhabisme d'exporter sa doctrine religieuse sous la forme du salafisme. Cette politique extérieure se manifeste dans la lutte organisée contre l'Union soviétique dans le conflit afghan en accord avec l'allié américain15, mais également dans le soutien financier de nombreuses organisations islamiques à travers le monde dans les années 2000-201516.

Politique

Politique intérieure

Le roi Salmane ben Abdelaziz Al Saoud, 7e souverain du royaume d'Arabie saoudite.
L'Arabie saoudite est une monarchie islamique de type absolu, contrôlée par les familles Saoud et Wahhab qui sont liées par le mariage.
Pour le politologue Riadh Sidaoui, les deux dynasties du Nejd sont les « deux faces d’une même pièce »17.
Pour Nabil Mouline, chercheur au CNRS et spécialiste de l'Arabie saoudite, le système successoral saoudien est de type adelphique, c'est-à-dire entre frères18. Toutefois, la transmission de la couronne demeure quelque peu aléatoire puisque le roi n'est pas nécessairement l'aîné : « Chaque roi potentiel est à la tête d’une faction, dont la puissance est déterminée par la force de son clientélisme, son soutien dans les forces armées et ses appuis dans le monde religieux et intellectuel19. »
Barack Obama et le roi Abdallah d'Arabie Saoudite, le 6 juin 2014
Jambiya (poignard traditionnel) offert par le roi Abdallah d'Arabie saoudite à François Hollande lors de la visite à Riyad les 29-30 décembre 2013. Exposée au palais de l'Élysée (Paris) lors des Journées du Patrimoine 2014.
L'Arabie saoudite s'attache au Coran comme seule constitution du pays. Le Royaume n'a donc pas réellement de Constitution écrite (et encore moins de Parlement élu), mais seulement une « loi fondamentale de gouvernement » qui codifie depuis 1992 les règles d'organisation gouvernementale déjà existantes20. Aucune manifestation ou culte d'une autre religion ne sont acceptés, et ceux qui expriment à ce titre une opinion différente sont déclarés apostats et passibles de la peine de mort. La liberté de religion de la population non musulmane d'origine y est très restreinte et doit s'exercer exclusivement dans le domaine privé.
Depuis la fondation de l'État en 1932 par Ibn Saoud, le royaume a été gouverné par sept monarques :
Nr.
Nom
Né / Décédé
Début de fonction
Fin de fonction
Remarques
1
1876 - 1953
22 septembre 1932
9 novembre 1953
Fondateur du troisième État saoudien et du Royaume d'Arabie saoudite (1932), il est également fils d'Abderrahmane ben Fayçal Al Saoud
2
1902 - 1969
9 novembre 1953
2 novembre 1964
Fils du roi Abdelaziz
3
1906 - 1975
2 novembre 1964
25 mars 1975
Fils du roi Abdelaziz
4
1913 - 1982
25 mars 1975
13 juin 1982
Fils du roi Abdelaziz
5
1921 - 2005
13 juin 1982
Fils du roi Abdelaziz
6
1923 - 2015
23 janvier 2015
Fils du roi Abdelaziz
7
1935 -
23 janvier 2015

Fils du roi Abdelaziz
En novembre 1995, après un accident vasculaire cérébral du roi Fahd, en tant que prince héritier, Abdallah, a pris de facto la direction de l'État. Il devient roi en 2005 après le décès de ce dernier.
Le 4 novembre 2014, l'Arabie Saoudite confronté a un ralentissement de son économie basé en grande partie sur le pétrole, et à une recrudescence de son taux de chômage (30% de sa population active), décide d'expulsion des centaines de milliers de travailleurs étrangers21,22.
En janvier 2015, Salmane succède à son demi-frère Abdallah, décédé.

Politique extérieure

Diffusion du wahhabisme dans le monde

Caricature dénonçant le « Jeu » de l'Arabie Saoudite.
L'historien britannique Charles Allen a chiffré que depuis 1979, les autorités saoudiennes ont consacré plus de 70 milliards de dollars à la diffusion de leur idéologie23, le wahhabisme, l'une des formes les plus rigoristes de l'Islam sunnite. Ce financement a été rendu possible par les réserves de pétrole du pays et le soutien des États-Unis et de l'Europe qui dépendent de ces réserves pour le fonctionnement de leur économie24.
Dans une série d'entretiens en forme de bilan avec le magazine The Atlantic paru en avril 2016, le président américain Barack Obama a déclaré, selon Jeffrey Goldberg, que l'Arabie saoudite « propage l’extrémisme qui a généré le terrorisme » et expliqué comment l’Indonésie, notamment, « d’État musulman et tolérant, est devenu un pays extrémiste, à cause du financement par l’Arabie Saoudite des mouvements fanatiques et des écoles wahhabites »25,26. À la suite de ces propos peu diplomatiques, la maison royale saoudienne s'est dite « offensée »27.
Le 6 décembre 2015, le vice-chancelier allemand, Sigmar Gabriel, a estimé que l'Arabie saoudite devait cesser le financement des mosquées salafistes en Allemagne qui ne « sont pas moins dangereuses que les extrémistes de droite »28.

Alliance avec les États-Unis

Article détaillé : Géopolitique du pétrole.
Liée aux États-Unis depuis le pacte du Quincy en 1945, l'Arabie saoudite prend ses distances avec son allié américain au début des années 2010, en réponse à la non-intervention militaire du pays pendant la guerre civile syrienne et au rapprochement irano-américain qui fait suite à l'élection d'Hassan Rohani à la présidence de la République islamique. En conséquence, l'Arabie saoudite refuse son siège obtenu par l'élection du Conseil de sécurité de l'ONU de 201329.

Liens avec les auteurs des attentats du 11 septembre 2001

Il est à noter que 15 des 19 pirates de l'air, lors des attentats du 11 septembre 2001, étaient des sujets du roi d'Arabie saoudite30. Selon Bob Graham, ancien vice-président de la commission d'enquête parlementaire sur le 11 septembre, les 28 pages classifiées du rapport publié en 2002, intitulées « éléments, discussion et récit concernant certains sujets sensibles de sécurité nationale », mettraient en cause le consulat saoudien à Los Angeles, l'ambassade d'Arabie Saoudite à Washington ainsi que de riches Saoudiens installés à Sarasota en Floride 31. Et de conclure : « Pour moi, nous avons montré que quoi qu'ils fassent, il y aurait impunité. Ils ont donc continué à soutenir Al-Qaïda, puis plus récemment dans l'appui économique et idéologique à l'État islamique (Daech). C'est notre refus de regarder en face la vérité qui a créé la nouvelle vague d'extrémisme qui a frappé Paris (attentats contre Charlie Hebdo)32». En avril 2016, Bob Graham a déclaré sur la chaîne de télévision Fox News qu'il aurait reçu un coup de fil de la Maison blanche l'informant de la décision du président américain de déclassifier les 28 pages litigieuses sous 60 jours33. Selon le New York Times, l'Arabie saoudite menacerait de vendre des « centaines de milliards de dollars de titres américains si le Congrès adoptait un projet de loi qui permettrait de rendre responsable le gouvernement du Royaume arabe devant les tribunaux américains de leur éventuel rôle lors des attaques du 11 septembre 2001»34,35. Pour la première fois, en mai 2016, le Département du Trésor des États-Unis a dévoilé que le montant des bons du trésor détenus par l'Arabie saoudite s'élèveraient seulement à 117 milliards de dollars, ce qui en ferait le treizième adjudicataire très loin derrière la Chine et le Japon 36. Par ailleurs, les sénateurs américains ont approuvé à l'unanimité la proposition de loi autorisant les victimes du 11 septembre 2001 à poursuivre l'Arabie saoudite37. En juillet 2016, le Congrès des États-Unis a publié un document de 28 pages crédibilisant les accusations38 de Zacarias Moussaoui, qualifié de « dérangé » par l'Arabie saoudite39,40 :
« [...] certains des pirates de l’air du 11 septembre étaient en contact avec des individus connectés avec le gouvernement saoudien qui leur apportaient de l’aide et du soutien [...] qu’au moins deux de ces individus ont été soupçonnés d’être des agents de renseignements saoudiens. »
Une note de l'administration américaine datant de 2009 (et dévoilée par Wikileaks un an après) avance que « les donateurs privés en Arabie saoudite demeurent la principale source mondiale de financement de groupes terroristes sunnites41 ». Par ailleurs, deux articles, l'un paru dans le Daily Telegraph en septembre 2014, et l'autre dans Le Monde le 17 novembre 2015 (ce dernier étant un point de vue écrit par les historiens Sophie Bessis et Mohamed Harbi), affirment que l'Arabie saoudite serait, avec le Qatar et la Turquie, l'une des principales sources financières et militaires de l'extrémisme islamiste42,43.

Accusations de liens avec d'autres activités terroristes ou extrémistes

Le 8 octobre 2012, Yves Bonnet, ancien patron de la DST a affirmé : « On n'ose pas parler de l'Arabie saoudite et du Qatar, mais il faudrait peut-être aussi que ces braves gens cessent d'alimenter de leurs fonds un certain nombre d'actions préoccupantes44,45
Le 20 novembre 2015, dans une tribune publiée par le New York Times, le vainqueur du prix Goncourt du premier roman 2015, l'écrivain Kamel Daoud, visé par une fatwa, a affirmé que l'Arabie saoudite n'est qu'un « Daech qui a réussi » en sus d'être le principal « mécène idéologique de la culture islamiste ». Selon lui, pour lutter contre le terrorisme, l'Occident devrait enfin s'attaquer à « la cause » plutôt qu'à « l'effet »46,47.
Selon un article paru dans la Pravda (organe proche du pouvoir) en novembre 2015, le président russe Vladimir Poutine n’exclurait pas de recourir à une intervention militaire contre l'Arabie saoudite et le Qatar qu’il accuse de servir de base arrière pour les groupes islamistes armés dont ils financent les activités. Pour la Russie, l’Arabie saoudite et le Qatar représentent une menace pour sa sécurité et seules des frappes directes contre ces groupes dans ces deux monarchies du Golfe pourraient stopper la déferlante de Daech et des autres mouvements terroristes de même obédience. Aussi, la Russie s’acheminerait vers un élargissement du champ d’action de son armée de l’air en visant la matrice même du terrorisme islamiste, au cœur des deux pays qui en sont les principaux bailleurs de fonds depuis les années 1980. Si aucun lien direct n’est prouvé entre les régimes saoudien et qatari avec Daech, les experts s’accordent à dire que des institutions « indépendantes » dans ces deux richissimes monarchies du Golfe concourent, depuis plusieurs années déjà, au renforcement des groupes islamistes armés en Irak, en Syrie, en Libye et dans la région du Sahel. La décision de mener des frappes aériennes hors de Syrie serait intervenue, selon le quotidien russe, ensuite d'un énième attentat qui a ciblé un avion civil battant pavillon russe en Égypte. Et ce, en application de l’article 51 de la Charte des Nations unies qui considère comme « droit naturel » la « légitime défense »48.
Pierre-Jean Luizard, historien et chercheur au CNRS, affirme en 2017 : « L'Etat qatari ne soutient pas plus le terrorisme que l'Etat saoudien : aucun des deux ne le fait de façon directe. Beaucoup de fonds privés venus d'Arabie saoudite et des Emirats arabes unis financent l'Etat islamique. [...] L'Arabie saoudite, elle, est gangrenée. La menace de la mouvance salafiste y est très présente, y compris dans les branches de la dynastie saoudienne. Il s'agit là d'une crise très grave du système saoudien »49.
Pour François Burgat, directeur de recherche à l'Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman (IREMAM), ni le Qatar, ni l'Arabie saoudite ne soutiennent al-Qaïda ou l'État islamique : « Les dirigeants des monarchies pétrolières savent parfaitement qu’ils sont en tête de liste des cibles de Daesh ou d’Al-Qaïda et aucun d’entre eux n’est suicidaire »50.
En 2015, Stéphane Lacroix, chercheur au Centre de recherches internationales (CERI), déclare : « Les princes saoudiens ne soutiennent plus les islamistes comme ils ont pu le faire jusqu'aux années 1990. Ils en ont même aujourd'hui une peur bleue, car ce sont les seuls à représenter un modèle concurrent aux Saoud, et donc à pouvoir déstabiliser la monarchie. L'Arabie saoudite est fondamentalement antirévolutionnaire. Au cours du Printemps arabe, elle a surtout soutenu le statu quo. [...] L'exception est la Syrie ». En Syrie, l'État saoudien a soutenu l'Armée syrienne libre, puis des islamistes nationalistes non-djihadistes. Cependant « en parallèle des financements étatiques, des oulémas n'appartenant pas à l'establishment officiel se sont rangés derrière des groupes politiques salafistes. Dès le début du conflit, ces religieux ont soutenu en Syrie le groupe Ahrar el Sham et le front Al-Nosra. Mais pour la plupart d'entre eux, ils ne soutiennent pas Daech. L'organisation État islamique est détestée d'eux, car elle prétend au leadership sur l'islam tout entier, ce qui est inacceptable pour ses concurrents. [...] Le pouvoir saoudien se méfie de ces oulémas islamistes, dont certains ont mené la contestation contre le régime dans les années 1990. Mais il ne peut se permettre de les envoyer en prison, le coût étant trop élevé en interne »51.

Opposition à l'Iran, à la Syrie, aux Houthis, aux salafistes djihadistes et aux Frères musulmans

Initialement, l'Arabie saoudite entretient de bonnes relations avec les Frères musulmans52. La rupture se produit en 1991, lorsque la confrérie dénonce l'alliance saoudienne avec les États-Unis lors de la Guerre du Golfe52,53.
À partir de 1993, la monarchie saoudienne tente un rapprochement avec sa minorité chiite52. En 2005, des partis religieux chiites sont autorisés à présenter des candidats aux élections52. Cependant, les chiites restent victimes de discriminations et cette période d'ouverture prend fin avec la répression du soulèvement bahreïni et le début de la guerre civile syrienne en 201152.
À l'intérieur comme à l'extérieur de ses frontières, la dynastie des Saoud au pouvoir est contestée par les salafistes djihadistes qui rejettent la monarchie et réclament une théocratie pure52,54. Ces derniers renient même leur citoyenneté saoudienne pour se revendiquer « jaziri » (de la péninsule arabique). À partir de 2003, le royaume est aux prises avec Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA), qui commet plusieurs attentats et assassinats mais finit par être repoussé au Yémen54.
En 2007, lors de la guerre d'Irak, l'Arabie saoudite joue un rôle déterminant dans la création et le financement des Sahwa, des milices sunnites qui contribuent à marginaliser les djihadistes de l'État islamique d'Irak et à instaurer jusqu'en 2011 une relative accalmie en Irak54,55. Mais le 8 mars 2014, Nouri al-Maliki, alors Premier ministre irakien, proche allié de l'Iran, accuse l'Arabie saoudite et le Qatar de fournir un soutien politique, financier et médiatique aux groupes d'insurgés comme Daech, Front al-Nosra, Al-Qaïda, etc, allant même jusqu'à « acheter des armes au bénéfice de ces organisations terroristes » pour conclure en droit international que : « Ils attaquent l'Irak, via la Syrie, et de manière directe, ils ont déclaré la guerre à l'Irak »56.
Bien qu'hostile aux révolutions du Printemps arabe, en Syrie l'Arabie saoudite commence à soutenir les rebelles quelques mois après le début de la guerre civile syrienne57. Le royaume tient notamment à contenir l'influence de l'Iran, son principal rival dans la région. Il s'appuie sur les conservateurs, les officiers déserteurs, les tribus et les libéraux58,59, et soutient des groupes salafistes, notamment Jaych al-Islam, ainsi que l'Armée syrienne libre et des groupes modérés, en revanche il s'oppose aux Frères musulmans57,59,52. Cependant des milliers de Saoudiens partent combattre en Syrie et des groupes djihadistes syriens bénéficient de soutiens financiers venus d'acteurs privés, d'associations, de personnalités politiques ou d'hommes d'affaires, parfois liés à la famille royale, qui profitent d'un certain laisser-aller de l'État60,61. Selon le chercheur Pierre-Jean Luizard, au sein même de la famille royale, certaines branches s'estimant lésées font allégeance à l'État islamique62. L'Arabie saoudite finit par s'inquiéter de la montée en puissance des salafistes djihadistes, qui contestent la légitimité de la dynastie saoudienne, et redoute qu'ils ne puissent bénéficier d'une certaine attractivité aux yeux d'une partie de la population saoudienne, ce qui pourrait déstabiliser le royaume59,52. En mars 2013 les départs de combattants pour la Syrie sont rendus illégaux par le Ministère de l'Intérieur dirigé par le prince Mohammed ben Nayef Al Saoud57. En février 2014, le royaume saoudien classe le Front al-Nosra et l'État islamique comme organisations terroristes et interdit tout soutien ou financement à ces groupes57,61. En septembre 2014, Riyad rejoint la coalition internationale contre l'EI.
Dans une vidéo publiée le 26 décembre 2015, Abou Bakr al-Baghdadi, le « calife » de l'État islamique, appelle à des soulèvements en Arabie saoudite63,64. De juin 2014 à novembre 2015, l'État islamique mène 7 attentats en Arabie saoudite qui font 88 morts65. Le Ministre saoudien de l'Intérieur Mohammed ben Nayef Al Saoud, responsable de la lutte anti-terroriste, est la cible de quatre tentatives d'assassinats de 2004 à 2015, dont un attentat-suicide d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique en 200966.
Pour le politologue François Burgat : « le ressort de la politique de l’Arabie Saoudite n’est pas idéologique. Arrêtons de penser que ce pays n’a qu’un rêve consistant à vouloir exporter son wahhabisme. Les Saoudiens n’ont qu’un rêve en se réveillant le matin : garder le pouvoir à n’importe quel prix, au prix de n’importe quelle concession idéologique, à savoir en étant capable de prendre appui sur des acteurs qui, sur le papier, leur sont hostiles ». Selon lui, plus que par l'Iran et les chiites, l'Arabie saoudite s'estime menacée principalement par son opposition : les « modérés » (Al-Islah, l'organisation yéménite apparentée aux Frères musulmans) et les radicaux67.
En Égypte, l'Arabie saoudite approuve le coup d'État mené par le 3 juillet 2013 l'armée qui porte au pouvoir le général Abdel Fattah al-Sissi et renverse le président Mohamed Morsi, membre des Frères musulmans68
Le 7 mai 2014, le roi Abdallah ben Abdelaziz Al Saoud fait inscrire les Frères musulmans sur la liste des organisations terroristes, mais son successeur, Salmane ben Abdelaziz Al Saoud, se montre plus conciliant à leur égard69,70.
Le journaliste Alain Gresh note qu'à partir de 2016 l'Arabie saoudite se rapproche à petits pas des Frères musulmans : « Prudemment, parce que, à terme, les Frères restent un danger, notamment à l’intérieur du royaume ; avec détermination car la menace iranienne est prioritaire à court et moyen terme »71.
À partir de 2015, l'Arabie saoudite concentre ses efforts au Yémen, où elle intervient militairement contre les Houthis, alliés de l'Iran57,61,72. En janvier 2015, Mohammed ben Salmane Al Saoud est nommé ministre de la Défense. Il décide de conduire des opérations militaires au Yémen contre les rebelles houthistes afin de limiter l'influence iranienne dans le pays73. En décembre 2015, dans une déclaration publique, les services de renseignement allemands ont exprimé leur inquiétude devant la nouvelle politique étrangère du jeune prince héritier, soulignant de quelle façon la « position diplomatique jusqu'ici prudente des chefs aînés de la famille royale est remplacée par une politique interventionniste impulsive » et présente un danger pour la stabilité de la région74.
En mars 2016, le royaume wahhabite désigne le Hezbollah comme organisation terroriste et remet en cause une aide financière de quatre milliards de dollars aux forces armées libanaises75.
Selon Ali Al-Ahmad, directeur du Gulf Institute, basé à Washington, « Les Saoudiens sont extrêmement inquiets. Le point de départ d'une éventuelle révolution sera probablement un club de foot plutôt qu'une mosquée »76.

Les relations avec le Qatar

Le conflit de 2017
Le 5 juin 2017, l'Arabie saoudite accuse le royaume qatari de complaisance avec l'Iran, le Hamas, le Hezbollah et de « soutenir le terrorisme » et d'avoir des liens avec les Houthis, Al-Qaïda, l'État islamique et les Frères musulmans, groupements classés « terroriste » par l'Arabie Saoudite. Riyad décide de sanctionner Doha et, le 5 juin 2017, le gouvernement saoudien rompt ses relations diplomatiques avec le Qatar et ferme sa frontière avec l'émirat77. Ses alliés, les Émirats arabes unis, Bahreïn, Yémen et Égypte feront de même78.
S'en suit une crise diplomatique : expulsion des nationaux qataris du territoire saoudien, et en septembre 2017, une vague d'arrestations de journalistes, intellectuels, politiques (dont le conseiller du gouvernement saoudien, Issam Al Zamel), universitaires, chercheurs ou écrivains qui seraient proches des mouvances islamistes pro-Qatar , accusés “le silence sur le Qatar” et la “non-participation à la campagne médiatique contre le Qatar”79.

Communication politique

Afin de redorer son blason en France, l'Arabie saoudite aurait missionné quatre agences de communication et de relations presse françaises : Publicis, Image 7, Edile Consulting et une autre dont le nom n'a pas filtré80,81.

Forces armées

Le Prince héritier Mohammed ben Salmane Al Saoud à bord du porte-avions USS Theodore Roosevelt, le 7 juillet 2015.
Frappes aériennes saoudiennes sur le théâtre yéménite en juin 2015, l'Arabie saoudite opérant militairement sans mandat de l'ONU.
Article détaillé : Forces armées saoudiennes.
L'Arabie saoudite consacre au budget militaire l'un des pourcentages les plus élevés du monde, ses dépenses militaires dépassant la barre des 10 % du PIB. Les forces armées saoudiennes se composent des Forces Terrestres Royales saoudiennes, de l'Air Force Royale Saoudienne, de la Marine Royale Saoudienne, de la Défense de l'Air Royale Saoudienne, de la Garde Nationale de l'Arabie Saoudite (la SANG en anglais, un organisme indépendant de l'armée), et les forces paramilitaires, pour un total de près de 200 000 militaires en service actif. En 2005, les forces armées affichaient le personnel ci-après : pour l'armée de terre, 75 000 hommes ; pour l'armée de l'air, 18 000 hommes ; pour la marine, 15 500 hommes (dont 3 000 marins); et la SANG affichait 75 000 soldats actifs et 25 000 supplétifs tribaux. En outre, il y a le Al Mukhabarat Al Un'amah le service de renseignement militaire.
Le royaume dispose d'une longue relation militaire avec le Pakistan, il a longtemps été avancé que l'Arabie Saoudite aurait secrètement financée le programme nucléaire pakistanais et chercherait à acquérir des armes atomiques au Pakistan, dans un avenir proche. La SANG n'est pas une réserve, mais une force de première ligne pleinement opérationnelle, et est issue de la tribu militaro-religieuse des Saoud, les Ikhwan. Son existence perdure, quoiqu'elle soit présentée comme étant, de fait, l'armée privative de feu Abdallah depuis les années 1960 et, que contrairement au reste des forces armées, elle est indépendante du Ministère de la Défense et de l'Aviation. La SANG contrebalançait les factions Sudairi dans la famille royale : le Prince Sultan, Ministre de la Défense et de l'Aviation, est l'un des soi-disant « Sept Sudairi » et contrôle le reste des forces armées82.
Les dépenses de défense et de sécurité ont considérablement augmentées depuis le milieu des années 1990 et étaient d'environ 25,4 milliards de dollars en 2005. L'Arabie saoudite se classe dans le top 10 des pays qui dépensent le plus pour ses forces armées, ce qui représente environ 7 % du produit intérieur brut en 2005. Son arsenal moderne de haute technologie fait de l'Arabie Saoudite l'un des pays les plus densément armés du monde, avec son équipement militaire fourni principalement par les États-Unis, la France et le Royaume-Uni83.
Les États-Unis ont vendu pour plus de 80 milliards de dollars de matériel militaire entre 1951 et 2006, aux forces armées saoudiennes. Le 20 octobre 2010, le Département d'État des États-Unis a notifié au Congrès son intention de conclure le plus grand marché de l'histoire américaine — une somme estimée à 60,5 milliards de dollars de commandes par le Royaume d'Arabie Saoudite. Le package constitue une amélioration considérable de la capacité offensive des forces armées saoudiennes. 2013 a vu les dépenses militaires saoudiennes s'élever à 67 milliards de dollars, dépassant celle du Royaume-Uni, de la France et du Japon au quatrième rang à l'échelle mondiale84.
Le Royaume-Uni a également été l'un des principaux fournisseurs d'équipements militaires à l'Arabie saoudite depuis 1965. Depuis 1985, le Royaume-Uni a fourni des avions militaires — notamment les avions de combat Tornado et l'Eurofighter Typhoon et d'autres équipements dans le cadre d'un contrat de long-terme le marché militaire Al-Yamamah estimé à une valeur de 43 milliards de livres en 2006 et il est projeté un autre d'une valeur de 40 milliards de livres . En mai 2012, le géant britannique de la défense BAE a signé un marché de 1,9 milliard de livres (3 milliards de dollars) pour la fourniture de jets d'entraînement Hawk à l'Arabie Saoudite85.
Selon le Stockholm International Peace Research Institute, le SIPRI, sur la période 2010-2014, l'Arabie Saoudite est le deuxième plus grand importateur d'armes, recevant quatre fois plus d'armes majeures que sur la période 2005-2009. Les principales importations de 2010-2014 inclus 45 avions de combat du Royaume-Uni, 38 hélicoptères de combat des États-Unis, 4 avions ravitailleurs de l'Espagne et plus de 600 véhicules blindés du Canada. L'Arabie saoudite a une longue liste de commandes militaires en cours, dont 27 avions de combat supplémentaires du Royaume-Uni, 154 avions de combat des États-Unis et un grand nombre de véhicules blindés en provenance du Canada. L'Arabie saoudite a capté 41 % des exportations d'armes du Royaume-Uni, sur la période de 2010-2014.
En dépit de ces dépenses militaires très importantes, pour le géopoliticien Renaud Girard, « son instrument militaire est extrêmement faible » comme le montrerait son incapacité de faire face aux rebelles houthistes au Yémen86.

Prolifération nucléaire

Symbole de la radioactivité
Le 3 octobre 1988 87, l'Arabie saoudite a ratifié le Traité sur la Non Prolifération des armes nucléaires, quoiqu'elle n'a pas signé le protocole additionnel de 1997 aux fins de vérification des accords de garantie 88.
Toutefois, selon le Sunday Times, citant un haut responsable américain en mai 2015, l'Arabie saoudite, en parallèle avec l'Iran, aurait pris la décision stratégique d'acquérir des armes nucléaires au Pakistan 89. En effet, pour la journaliste Dominique Lorentz, plus de doute, l'Iran est aujourd'hui une puissance nucléaire 90. Or, dans ce cas de figure, Amos Yadlin, chef du renseignement militaire d’Israël avait commenté que si l’Iran avait la bombe, « les Saoudiens n’attendront pas un mois. Ils ont déjà payé pour la bombe, ils iront au Pakistan et ils prendront ce dont ils ont besoin ». Dans ces conditions, toujours selon le Sunday Times, l’Arabie saoudite aurait donc demandé au Pakistan, dont elle finance depuis trente ans le programme nucléaire, un remboursement de sa dette sous la forme de bombes atomiques disponibles à volonté, mais dont le « produit fini » resterait stationné au Pakistan 91.
Le 25 février 2016, le Parlement européen, lors d'une session plénière à Bruxelles, a adopté une résolution, à une large majorité des eurodéputés, pour un embargo sur les livraisons d'armes des pays de l'Union européenne à destination de l'Arabie saoudite92. Dans le même sens, le 15 mars 2016, le Parlement hollandais a adopté une résolution interdisant l'exportation d'armes vers l'Arabie saoudite93.
En 2015, l'Arabie saoudite affichait le troisième plus gros budget militaire avec 87,2 milliards de dollars, après les États-Unis (596 milliards de dollars) et la Chine (estimé à 215 milliards de dollars). Sur une période de dix ans (2006-2015), son budget a augmenté de +97 %. Selon l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), avec 2 778 dollars par habitant, l'Arabie saoudite est devenue la championne des dépenses militaires par habitant, après Oman (2 574 dollars) et Israël (1 923 dollars) 94,95. Autre record mondial, l'Arabie saoudite consacre jusqu'à 13 % de son PIB pour le budget de la défense, lorsque la plupart des pays se borne à dépenser entre 2 et 4 % de leur PIB96.

Droit

Square Dira, au centre de Riyad, plus connu localement sous le nom de « carré Chop-chop ». C'est l'emplacement des décapitations publiques 97.
Article connexe : Droit en Arabie saoudite.
Le droit saoudien est officiellement fondé sur la charia. Toutefois, selon des recherches conduites par le Réseau international de solidarité WMUML en 2011 sur les lois dites islamiques (dénommées à tort charia)98, il s'avère qu'en réalité, elles seraient basées sur la tradition et la coutume. Le terme charia est instrumentalisé par les autorités religieuses ou gouvernementales du pays afin de leur donner une soi-disant légitimité religieuse, mais avant tout pour établir, réétablir ou renforcer le patriarcat de la société99.
Pour la hedjazie Suhayla Zayn al-Abidin, le wahhabisme a servi à légitimer ce qui n’est rien d’autre que des coutumes locales najdies : « alors que l’islam a permis l’ijtihad (l’interprétation des textes) dans le but de s’adapter aux circonstances correspondant aux différents lieux et aux différentes époques, un groupe d’oulémas, qui n’est pas peu nombreux, s’est contenté de proclamer des interdictions au nom de sadd al-dharaʿi (« blocage des moyens », principe-clé du droit wahhabite). Ceux d’entre eux qui ont appliqué ce principe à la femme l’ont fait parce qu’ils la regardent avec des yeux païens (jahiliyya), et la traitent selon des coutumes et des traditions païennes, qui ne sont en rien une application de ce qu’a apporté l’islam » (in Al-Sharq al-Awsat, 30 mai 2004)100.
L’assistance d'un avocat avant le procès et la représentation légale en salle est régulièrement déniée aux prévenus101. Les accusés sont parfois reconnus coupables sur la base d' « aveux » obtenus sous la torture ou les mauvais traitements. S'agissant des étrangers, beaucoup ne bénéficient pas de services de traduction adaptés durant leur procès et ont signé des documents – notamment des « aveux » – qu'ils ne comprennent pas102.
De nombreux crimes sont passibles de la peine de mort, comme l'homicide volontaire, le viol, le vol à main armée, la sorcellerie, l’adultère, la sodomie, l'apostasie, le prosélytisme non-musulman, le trafic de stupéfiants, le sabotage, l'espionnage, la trahison ou la défiance vis-à-vis de la famille royale. En Arabie saoudite, les exécutés sont très généralement décapités au sabre, en particulier pour apostasie, ou lapidés pour l'adultère, rarement par d'autres méthodes comme la crucifixion ou l'arme à feu 103,104 . Le fait de demander des réformes pour le pays est passible de prison105. Le fait de détenir des bouteilles de vin est passible de coups de fouet106.
Le fait de propager des contenus à caractère pornographique est passible de 5 ans de prison et d'une amende de 3 millions de riyals saoudiens, soit environ 700 000 euros107. Dans le cadre du programme de sécurité de la famille, une nouvelle loi de 2016 prévoit que le fait pour une femme de violer la vie privée de son mari en consultant son téléphone portable sans en avertir celui-ci ou sans son contentement (la réciproque n'étant pas vraie), est désormais passible de coups de fouet, d'une peine de prison ou d'une amende108. Par ailleurs, les étrangers jugés « trop beaux » (peu important qu'ils soient musulmans ou non) sont considérés par le comité pour la promotion de la vertu et la prévention du vice comme des « tentateurs » et font donc l'objet d'une mesure de reconduite à la frontière manu militari pour prévenir tout trouble à l'ordre public 109.
Depuis le début de l'année 2016, les autorités ont fait exécuter plus de 90 personnes, criminels, opposants au régime ou manifestants laïcs (selon un décompte AFP sur la base d'annonces officielles). L'année 2015 constituait déjà un record en la matière avec pas moins de 153 exécutions, contre 90 exécutions en 2014110, ce qui confirme le rythme « sans précédent » observé par Amnesty International111 . Toujours en 2015, les autorités avaient publié une offre d'emploi pour recruter 8 bourreaux112. Pour James Lynch, directeur-adjoint du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International, « Les autorités saoudiennes semblent déterminées à poursuivre cette vague d'exécutions. Les autorités saoudiennes invoquent la dissuasion pénale comme argument clé pour justifier la peine de mort. L'Arabie saoudite figure ainsi parmi les pays qui exécutent le plus grand nombre de personnes avec la Chine, l'Iran, l'Irak et les États-Unis.
Par ailleurs, l'abolition de l'esclavage en 1968 n'est que théorique, puisqu'il perdure de fait dans la péninsule arabique113 sous des formes très diverses allant de l'esclave domestique à l'esclave sexuel.
De nombreux colloques se sont tenus en Arabie saoudite pour condamner les attentats-suicides, l'agression physique des personnes civiles et les attentats du 11 septembre 2001, entre autres, comme contraires à l'islam114. Un décret royal du février 2014 punit de trois à vingt ans de prison toute « appartenance à des courants religieux ou intellectuels, à des groupes ou à des formations définis comme terroristes nationalement, régionalement ou internationalement ; tout appui quel qu’il soit à leur idéologie ou à leur vision, toute expression d’une quelconque sympathie avec eux », le mot « terrorisme » incluant l’athéisme et toute mise en cause des principes fondamentaux de la religion115 ainsi que pour une femme enfreignant l'interdiction de conduire116.
Depuis les attentats du 11 septembre 2001, le royaume wahhabite tolérait, dans les faits, l'homosexualité des Saoudiens qui n'étaient plus poursuivis à ce titre117. Toutefois, il est à noter qu'en mars 2016, des procureurs de la ville de Djeddah ont requis la peine de mort à l'encontre de Saoudiens qui avaient révélé leur homosexualité sur internet, ce qui semble annoncer une remise en vigueur des exécutions118.

Droits de l'Homme

Photographie scolaire d'Ali Mohammed Al-Nimr, jeune chiite, arrêté en 2012, pour avoir manifesté contre le régime à l'âge de 17 ans, à l'occasion du printemps arabe, et condamné en 2014, à être décapité et crucifié publiquement. Informée d'un contrôle médical, Amnesty international s'alarme de l'imminence de son exécution.
L'Arabie saoudite est l'un des pays qui respecte le moins les droits de l'homme, avec l'un des pires bilan en ce domaine. Les droits d'expression, d'association et la liberté d'opinion ne sont pas garantis119. Les droits des femmes sont très limités, la liberté religieuse est minimaliste et les droits LGBT sont inexistants. Les autorités considèrent toute voix dissidente comme du terrorisme120. L'Arabie saoudite figure en 164e position sur 180 au classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF en 2015121.
Alors que l'ambassadeur de l'Arabie saoudite à l'Office des Nations-Unies, Faisal bin Hassan Trad, est nommé le 22 septembre 2015 à la tête du panel du Conseil des droits de l'Homme, de nombreuses associations des droits de l'Homme ont manifesté leur désaccord avec cette nomination en raison de l'exécution de plus de 80 personnes depuis le début de l'année 2015 en Arabie saoudite122. Cette vague de protestations s'est amplifiée avec l'annonce de l'exécution d'Ali Mohammed Al-Nimr 123,124,125,126.
Le 2 octobre 2015, l'Arabie saoudite a empêché la mise en place d’une enquête internationale sur la conduite de ses frappes aériennes au Yémen. Pour Karim Lahidji, président de la FIDH : « C’est là la vraie victoire de l’Arabie Saoudite à l’ONU, et non comme on a pu l’entendre la nomination quelques semaines plus tôt de son ambassadeur à la tête du comité consultatif du Conseil des droits de l’Homme, une position honorifique mais aux pouvoirs restreints127». En effet, selon un responsable de l'administration américaine, la coalition conduite par les Saoudiens a recours à des armes à sous-munitions (interdites en droit international) dans le conflit armé au Yémen128.
Raif Badawi, auteur du blog Free Saudi Liberals visant à ouvrir le dialogue social, a été arrêté en 2012 et condamné en 2013 à plus de 1000 coups de bâtons129 pour avoir critiqué les autorités religieuses saoudiennes, il devient une cause célèbre internationale sur le sujet des droits de l'homme et est récipiendaire en 2015 du prix Sakharov130,131.
Le 29 mars 2016, à effet de dévoiler la réalité des droits de l'Homme en Arabie saoudite, l'ONG Front Line a produit un documentaire de 54 minutes, intitulé : Saudi Arabia Uncovered, de James Jones, tourné essentiellement en caméra caché132.

Maltraitance d'enfants

Selon un rapport de l'ONU en date du 20 avril 2016, intitulé « Le sort des enfants en temps de conflit armé », l'Arabie saoudite serait impliquée dans la mort de plus de 500 enfants dans le cadre de son intervention contre la rébellion houthie au Yémen133 ,134.
Par ailleurs, selon une étude menée par le Docteur Nura Al-Suwaiyan, directeur du programme de sécurité de la famille à la Garde Nationale de l'Hôpital, un enfant sur quatre est maltraité en Arabie Saoudite. La Société Nationale pour les Droits de l'Homme rapporte que près de 45 % des enfants du pays sont confrontés à une certaine forme de violence et à la violence domestique. En 2013, le gouvernement a adopté une loi criminalisant la violence domestique à l'encontre des enfants135.

Trafic d'êtres humains

Il a été affirmé que la traite des femmes est un problème particulier en Arabie Saoudite, à raison du grand nombre d'employées de maison qui sont étrangères au pays, et des failles dans le système aboutissant à ce que nombre d'entre elles sont victimes de mauvais traitements et de torture136, sous la forme d'esclavage137.

Situation des femmes

Dès leur naissance, les Saoudiennes sont placées sous l'autorité légale d'un homme, le « gardien » (mahram), qui peut être leur père, leur mari, leur frère, leur oncle ou même leur fils138. Les femmes ne peuvent rien entreprendre sans l'autorisation de leur « gardien », elles ne peuvent ni travailler, ni se marier, ni même se faire ausculter par un médecin (femme), sans l'agrément d'un homme 18.
Selon Gérard-François Dumont, de l'Académie de Géopolitique de Paris, l’espérance de vie à la naissance des Saoudiennes s'avère étonnamment faible eu égard à la rente pétrolière. D'un point de vue strictement féminin, les Saoudiennes ont une espérance de vie inférieure de 2 ans à celle des Tunisiennes, et de 10 ans à celle des Françaises. D'un point de vue plus masculin, les Saoudiennes vivent seulement 2 ans de plus que les Saoudiens, lorsque les Tunisiennes vivent 4 ans de plus que les Tunisiens et les Françaises atteignent 7 ans de plus que les Français139.
L'Arabie saoudite impose une stricte séparation des sexes. La plupart des maisons, banques ou universités ont une entrée pour les hommes et une entrée pour les femmes.
Le 25 septembre 2011, le roi Abdallah accorde le droit de vote aux femmes140 aux élections municipales ainsi que leur éligibilité. Toutefois, il est à noter que les Saoudiennes n'ont voté qu'en 2015 (dans des isoloirs séparés)141 ; que les candidates (sous réserves d'être autorisées et couvertes de l'abaya) n'ont pas eu le droit de prendre la parole en public 142 ; et que les élues (après plusieurs incidents) n'ont pas eu non plus le droit de siéger dans la même pièce que leurs collègues masculins143. En 2012, le roi Abdallah autorise les femmes à vendre de la lingerie et des cosmétiques 144. Pour lutter contre le chômage des femmes, ce commerce (d'articles exclusivement féminins) est désormais réservé aux seules Saoudiennes qui n'auront plus besoin de permis de travail dans ce secteur145. En 2015, son successeur, le roi Salmane accorde aux femmes le droit de voyager sans qu'un « gardien » ne les accompagne, ni ne donne son autorisation pour qu'elles voyagent sans lui. Concrètement, les Saoudiennes n'auront plus besoin de se munir d'un papier jaune par lequel leur « gardien » les autorisait à partir à l’étranger et elles ne seront plus suspendues à une éventuelle opposition de dernière minute par retour de SMS au moment de quitter le territoire saoudien146,147. La même année, le roi Salmane accorde aux veuves et aux divorcées (seulement) une carte d'identité pour leur permettre d'effectuer des démarches basiques mais, sans autre précision quant à la date d'entrée en vigueur de cette réforme148. En 2016, les Saoudiennes se voient accorder le droit de signer leur propre contrat de mariage et d'en obtenir une copie afin de leur permettre de « prendre connaissance » de leurs « droits » et des « termes du contrat »149,150.

Permis de conduire

Pendant de longues années, l'Arabie saoudite est pointée du doigt car les femmes y sont interdites du droit de conduire. C'est le dernier pays au monde à pratiquer cette interdiction151,152. Selon un journal saoudien, cette mesure coûte près de 3,7 milliards de dollars à l'économie saoudienne du fait de l'emploi de chauffeurs privés ou de taxi153. Régulièrement des femmes bravent cette interdiction en se filmant en train de conduire afin de faire évoluer la situation. En septembre 2017, un prêcheur saoudien déclare que l'interdiction de conduire imposée aux femmes se justifierait car elles n'ont que le « quart » du cerveau d'un homme. Bien que cette déclaration ait obtenu des soutiens de milieux conservateurs, les autorités saoudiennes lui interdisent de prêcher en expliquant « que les plateformes de prêche ne seront pas utilisées pour porter atteinte aux valeurs d'égalité, de justice et de respect des femmes inhérentes à l'islam »154. Le 26 septembre 2017, le roi Salman d’Arabie saoudite signe un décret autorisant les femmes à conduire. La mesure doit entrer en vigueur en juin 2018155,156.

Consanguinité

Article connexe : Mariage consanguin.
Le mariage entre cousins du premier ou deuxième degré, en Arabie Saoudite, est parmi les taux les plus élevés dans le monde, environ 35 %157. Traditionnellement considéré comme un moyen de « sécuriser les relations entre les tribus et la préservation de la fortune de la famille »158, la pratique a été citée comme un facteur dans les taux plus élevés de maladies génétiques sévères comme la mucoviscidose (fibrose kystique), les maladies du sang, le diabète de type 2 (qui affecte environ 32 % des adultes saoudiens), l'hypertension (qui affecte 33 %)159, la thalassémie, la drépanocytose, l'amyotrophie spinale, la surdité et le mutisme160,161. Neal Asbury a écrit sur un site web nommé To The Point que : « Cela a conduit récemment des théologiens wahhabites à conseiller préventivement aux jeunes hommes de “choisir soigneusement une femme avec une attention toute particulière sur la santé”162. »

Économie

Siège de Saudi Aramco (arrière-plan) à Dhahran.
En 2015, l'Arabie saoudite était la 20e plus grande économie du monde (PIB nominal) et la 6e d'Asie. C'est également la première économie du monde arabe.

L'industrie pétrolière et pétrochimique

L'Arabie saoudite est membre de l'OPEP et sa compagnie nationale Saudi Aramco est la première productrice mondiale de pétrole. Le pays a dominé le palmarès des producteurs OPEP pendant la décennie 2010. En 2013, les revenus des exportations pétrolières (pétrole brut et dérivés) du pays s'élevaient à 312,7 milliards de dollars selon l'OMC163, tandis que le montant des exportations du secteur manufacturier se chiffraient à 56,4 milliards de dollars163. Au fil des années, la part des exportations de pétrole brut dans le PIB a baissé, passant de 34 % du PIB en 2000 à 21 % en 2012164 mais l'économie du pays reste très dépendante du pétrole qui représentait en 2014 90 % de ses revenus. Aussi le krach sur le cours du baril qui passe de 127 $ fin 2014 à 30 $ en janvier 2016165, a mis le budget 2015 en déficit de 98 milliards €, celui de 2016 étant estimé à 84 milliards €166. En 2014 le pays a puisé 80 milliards $ dans ses réserves financières qui tombent à 652 milliards $ fin 2015, le pays devenant emprunteur, avec une prévision de 325 milliards $ en 2016167. Selon le FMI, à ce rythme, l'Arabie saoudite pourrait être en faillite dès 2020168. Dans ce contexte, les agences de notation financière, Fitch, Standard and Poor's et Moody's, ont dégradé la note de la dette souveraine de l'Arabie saoudite169,170,171.
L'exploitation et l'exportation du pétrole ont fortement développé l'activité économique de la côte nord-est du pays, autour de Dammam, Khobar et Dhahran avec le port de Jubail, ainsi que la côte sur la Mer rouge (Djeddah, Yanbu)172.
L'industrie pétrochimique est le 2e secteur économique du pays dans les exportations, faisant de l’Arabie saoudite le 11e fournisseur de produit pétrochimique du monde173.

La stratégie de diversification

Pour diversifier son économie l'Arabie saoudite mise sur le secteur des énergies non carbonées, avec un plan de 100 milliards de dollars pour construire 16 réacteurs nucléaires d'ici 2030, et sur l'énergie solaire avec 100 autres milliards pour construire 41 Gigawatts de panneaux photovoltaïques en plein désert équivalent en énergie à 25 réacteurs nucléaires167.
En 2016, afin de réduire la dépendance de l'économie saoudienne vis-à-vis du pétrole, le prince Mohammed ben Salmane Al Saoud annonce une série de mesures dans le cadre d'un grand programme baptisé Vision 2030, qui prévoit la baisse des subventions, de nouvelles taxes, et la création d'un fonds souverain à partir des recettes de la vente de 5 % du capital de Saudi Aramco.
Sur le modèle des fonds norvégiens ou qataris, ce fonds d'environ 2000 milliards de dollars serait chargé d'effectuer des investissements à l'étranger dans différents secteurs comme la technologie, les transports, l'industrie ou l'immobilier, afin de diversifier les recettes et de préparer l'après pétrole174. Parmi les premiers investissements importants, une levée de 3,5 milliards de dollars pour l'entreprise Uber permet au dirigeant du fonds Yasir Al Rumayyan d'entrer au conseil d’administration de l'entreprise californienne175.
Dans le chantier destiné à diversifier son secteur énergétique, et plus largement son économie, l’Arabie saoudite affiche l'objectif de produire 10 % de son électricité à partir de sources d’énergies renouvelables en 2023 et d'en exporter les technologies176.

Composition des exportations

En 2012, l'ensemble des produits minéraux (pétrole, or, phosphate, argent...) représente 86,9 % des exportations, ensuite viennent les produits pétrochimiques et plastiques (8,5 %), les produits alimentaires, les autres produits manufacturés et les produits divers (2,6 %) et enfin les produits réexportés (1,9 %)177,178.

Composition sectorielle du PIB

En 2013, le secteur primaire (agriculture, pêche...) représente 2 % du PIB178.
Le secteur secondaire représente la plus grande part du PIB avec 63 %, dont les industries extractives (47,2 %), l'industrie manufacturière (10,2 %) et la construction (4,6 %) représentent la majeure part178.
Le secteur tertiaire constitue les 35 % restants, avec une dominance de la part des services gouvernementaux (12 %), du secteur de la finance et de l'assurance (7,9 %) et du commerce, de la restauration et de l’hôtellerie (8 %)178.

Pauvreté

Les estimations du nombre de Saoudiens vivant en dessous du seuil de pauvreté se situent entre 12,7 % et 25 % de la population. Les rapports de presse privés et les estimations pour 2013 suggèrent que « entre 2 millions et 4 millions » de Saoudiens de souche vivent avec un revenu « inférieur à 530 dollars par mois » – environ 17 dollars par jour – considéré comme le seuil de pauvreté en Arabie Saoudite. En revanche, le magazine Forbes évalue la fortune personnelle du roi Abdallah à 18 milliards de dollars179.

Travailleurs étrangers

Le pays compte environ 6 millions d'immigrés bénéficiant de peu de droits14.
Les travailleurs étrangers constituent environ 30 % de la population du pays en 2011180 pour 53,3 % de sa population active courant année 2013181. Elle représente 6 003 616 travailleurs employés (53,4 %) en comparaison aux 4 631 117 travailleurs saoudiens employés (46,6 %)182.

Principales villes

Ville
Population
Remarques
Illustration
5 700 000
- Capitale du royaume d’Arabie saoudite
- Ville la plus peuplée du pays
La ville de Riyad
3 400 000
- Deuxième plus grande ville
- Capitale économique du pays
Rue du Roi Abdullah
1 700 000
- Ville sainte la plus sacrée de l'islam
La Macque
1 100 000
- Deuxième ville sainte de l'islam
La mosquée du Prophète (Masjid al-Nabawi)
En projet : Knowledge Economic City Al MAdinah (en).

Science

Laboratoires de la KAUST
La recherche scientifique est organisée et coordonnée au niveau national par le KACST (en).
Une stratégie nationale pour le développement de la science, de l'innovation et de la technologie dans le royaume a été mise en place en 2006, elle a pour ambition de transformer l'économie saoudienne en une économie fondée sur la connaissance et compétitive au niveau mondial183.
Cette vision est échelonnée en quatre plans quinquennaux :
  1. Le premier plan constituait en l’établissement d'une infrastructure solide pour la science, la technologie et l'innovation (2006-2011).
  2. Le deuxième plan vise à placer le pays aux premiers rangs de la région dans ces domaines (2011-2015).
  3. Le troisième à placer le pays au niveau des pays développés d'Asie (2015-2020).
  4. Le quatrième plan à placer le royaume au niveau des pays les plus avancés au monde (2020-2025).
La production scientifique saoudienne, bien qu'historiquement faible, est entrée dans une phase de croissance rapide depuis 2008.
Cela étant dû, non seulement à une stratégie visant à augmenter le niveau de collaboration avec les institutions de recherche les plus renommées au monde via une collaboration internationale universitaire accrue et l'ouverture de plusieurs centres de recherche commun (voir JCEP)184, mais également à une augmentation des fonds financiers alloués à la recherche et au développement dans le pays, passant de 0,08 % du PIB en 2008185 à près 1 % du PIB en 2014 selon les estimations de la revue Nature, pour un des secteurs R&D les plus efficients au monde en termes de rapport Qualité/Coût186.
Selon l'indice de mesure scientifique SCImago, l'Arabie saoudite figure à la 33e place au niveau mondial en termes de publications scientifiques en 2015187. Cette année, elle enregistre 360 brevets à l'United States Patent and Trademark Office188 et 364 brevets à l'European Patent Office189, positionnant le pays à la 27e et 32e place de ces classements, affichant une forte progression dans le dépôt de brevet a l'étranger depuis 2008.
Mais c'est dans le domaine des nanotechnologies que la croissance fut la plus rapide, avec la multiplication des articles publiés dans ce domaine entre 2008 (45) et 2014 (1785) selon l'ISI190, ainsi que la multiplication des brevets publié chez l'United States Patent and Trademark Office et l'European Patent Office entre 2008 (1 & 0) et 2014 (71 & 12)191. Le royaume figure actuellement a la 18e position mondiale dans ce domaine selon le classement SCImago192.
L'Arabie saoudite est notamment citée dans le rapport Nature Publishing Index 2012 comme l'un des cinq pays à surveiller pour la croissance de leur publication scientifique dans la revue scientifique Nature193, le royaume est également cité dans un rapport de Thomson Reuters sur les performances scientifiques du G20, comme pays gagnant du poids dans le monde de la science194.

Démographie

Article détaillé : Démographie de l'Arabie saoudite.
Densité de population en Arabie saoudite (hab./km2).
D'après le Département central des statistiques et de l'information, la population du pays s'élève à 31 015 999 habitants en 2015 dont environ 33 % d'étrangers195. La croissance démographique annuelle est de 1,46 %.
La population est très jeune car 75 % des Saoudiens sont âgés de moins de 30 ans196.
Les travailleurs immigrés non arabes viennent principalement du Bangladesh, du Pakistan, des Philippines, d'Inde et d'Indonésie197.

La population étrangère résidant en Arabie saoudite

Le Département Central des Statistiques et de l'Information d'Arabie saoudite estime la population étrangère à la fin de l'année 2014 à 33 % (10,1 millions)198. Le CIA Factbook estime qu'à compter de 2013 les ressortissants étrangers vivant en Arabie Saoudite représentent environ 21 % de la population199. D'autres sources donnent diverses estimations200 ; Indiens : 1,3 million ; Pakistanais : 1,5 million201; Égyptiens : 900 000 Yéménites : 800 000 ; Bangalais : 500 000, Philippins : 500 000 ; Jordaniens et Palestiniens : 260 000 ; Indonésiens : 250 000 ; Sri Lankais : 350 000, Soudanais : 250 000, Syriens : 100 000 et Turcs : 100 000202. Il y a environ 100 000 occidentaux en Arabie Saoudite, dont la plupart vivent dans des composés ou des gated communities.
Les musulmans étrangers 203 qui ont résidé dans le royaume pendant dix ans peuvent être naturalisés. La priorité est donnée aux titulaires de diplômes dans divers domaines scientifiques204, à l'exclusion des Palestiniens à moins qu'ils ne soient mariés à un ressortissant Saoudien, à raison des instructions de la Ligue Arabe défendant aux États Arabes de leur octroyer la nationalité. L'Arabie saoudite n'est pas signataire de la Convention des Nations Unies sur les Réfugiés de 1951205.
Compte tenu de l'accroissement démographique saoudien et, en parallèle, de la stagnation des revenus du pétrole, la pression pour la « Saoudisation » (le remplacement de travailleurs étrangers par des Saoudiens) de l'emploi croît, de sorte que le gouvernement saoudien entend réduire le nombre de ressortissants étrangers dans le pays206. L'Arabie Saoudite a ainsi expulsé 800 000 Yéménites en 1990-1991207 et a construit une barrière entre l'Arabie Saoudite et le Yémen face à l'afflux d' immigrants illégaux et contre la contrebande de drogue et d'armes208. En novembre 2013, l'Arabie Saoudite a expulsé des milliers de clandestins éthiopiens résidant dans le Royaume. Différentes organisations de Droits de l'Homme ont critiqué l'Arabie Saoudite quant à l'instrumentalisation de la question209. Plus de 500 000 travailleurs migrants sans papiers, principalement en provenance de Somalie, d'Éthiopie et du Yémen — ont été arrêtés et déportés depuis 2013210.

Processus de sédentarisation

Jusque dans les années 1960, la majorité de la population était nomade211. Du fait de la croissance du niveau de vie, 95 % de la population a aujourd'hui un mode de vie sédentaire.[réf. nécessaire]

Installation de villages pour les semi-nomades entre 1992 et le début des années 2000

Ces installations ont lieu dans les régions de la Mecque et de Jeddah, en Arabie Saoudite12.
En 1992, compte tenu de la situation de nomades très pauvres, vivant dans le désert et qui devaient faire face à des problèmes sévères de famine et de santé, le prince Majid ben Abdelaziz Al Saoud et ses conseillers, Zaki et Fayez Mandoura ont imaginé la création de villages pour répondre aux besoins sociaux de base de cette population.
Ce programme avait été conçu au départ pour loger une population très pauvre (plus de 8 000 personnes), dispersée dans des zones désertes au sud de La Mecque et au Nord de Jeddah. Il s'agissait de construire 1154 maisons, 11 écoles, 25 mosquées, 4 centres de soins médicaux, 3 halls de marché et 2 puits. Le programme devait à terme donner des conditions de vie moins précarisées à plus de 55 000 semi-nomades.
Le programme a commencé en 1993. Les constructions étaient faites de roches volcaniques locales, par des maçons et des travailleurs non qualifiés des communes proches sous la supervision de deux ingénieurs et d'un architecte.
La première phase permit de construire 560 maisons avec quatre mosquées, quatre lieux de prières, quatre écoles de garçons, trois de filles, un puits et un réservoir d'eau dans une période de trois ans.
La seconde phase a commencé en 1996 et fut accompagnée d'une organisation de programme social pour le bien-être de ces personnes et leur permettre d'être auto-suffisantes par l'élevage de volailles, la fabrication de paniers, le tissage, la couture, l'artisanat et les soins de santé et aux enfants. De nombreuses conférences ont été mises en place à ce sujet avec les professeurs de l'université du roi Abdulaziz à Jeddah et à celle de l'université Oumm al-Qura à la Mecque.
Au début des années 2000, environ 10 % de la population semi-nomade de la région du Hedjaz a pu bénéficier d'abris de base.
Le principe était de fournir des constructions et des équipements de base afin d'avoir des abris très économiques avec un minimum de confort. Il s'agissait aussi de faire un maximum avec un minimum de coûts. Pour cela, l'architecte a décidé d'utiliser les matériaux à disposition et a adapté les techniques de construction à ces matériaux.
Centre de santé et de soins
École avec son réservoir d'eau
Petite mosquée
Habitations peintes à la chaux
Partie du plan du projet des architectes
En 2000, le prince Majid a été remplacé en tant que gouverneur de la Mecque par son plus jeune frère, Majid ben Abdulaziz Al Saoud (décédé en avril 2003) qui a semblé moins intéressé par le projet. D'autres changements sont intervenus dans la structure administrative de la société caritative qui se dénomme depuis le 26 avril 2006 : The Society of Majid Bin Abdulaziz for Development and Social Services. Le conseil d'administration est dirigé par le prince Mashal ben Madjid ben Abdulaziz. Le directeur général est M. Hammam K. Zare.
Les constructions de maisons en pierre de ce projet, dans les régions désertiques autour de la Mecque, ont été arrêtées.
Les différents programmes de l'actuelle fondation semblent majoritairement tournés vers les filles et jeunes filles pauvres et un programme de développement de villages y apparaît depuis 2009.

Transports

Transport routier

Voies terrestres : Total: 152 044 km, se répartissant en :
  • voies revêtues : 45 461 km
  • voies non revêtues : 106 583 km (2000)
Les routes et les rues sont construites de manière à résister à l'action du soleil, du sable, du vent.
Les zones rurales offrent de petites routes, à deux voies.
Les autoroutes urbaines sont anciennes et bien entretenues.
Les autoroutes inter-urbaines sont en très bon état, en extension.
Les voies (auto)routières les plus importantes sont :

Transport ferroviaire

L'entreprise qui gère le transport ferroviaire en Arabie saoudite est Saudi Railways Organization (SRO), entreprise publique créée en 1949. Ce domaine employait environ 3 500 personnes en 2008212.
Le réseau compte environ 1 400 km de voies ferrées, aucune n'étant électrifiée. Les deux principales lignes ferroviaires du réseau relient Dammam et Riyad, l'une dédiée au fret est longue de 556 km, l'autre au transport de voyageurs est plus courte avec 449 km212.
Une ligne de 945 km, la Saudi Landbridge qui doit relier Riyad à Djeddah, à ces deux premiers tronçons et connecter ainsi la mer Rouge au golfe Persique est actuellement en projet. L'Arabie saoudite prend également une part importante dans le projet de la Gulf Railway, une ligne ferroviaire longeant les côtes occidentales du golfe Persique, et impliquant les cinq autres états du Conseil de coopération du Golfe. Cette ligne, qui doit être mise en service en 2017, doit relier entre elles toutes les capitales et autres villes importantes de la région, allant de Koweït (depuis la frontière irako-koweïtienne) à Mascate.
Cependant, la LGV Haramain, ligne de train à grande vitesse visant à relier La Mecque à Medine via Djeddah, dont la construction a débuté en avril 2009 et qui doivent s'achever en 2018, sera la première ligne électrifiée du pays.

Transport aérien

Article détaillé : Transport aérien en Arabie saoudite.
L'Arabie saoudite dispose de 36 infrastructures aéroportuaires dont quatre aéroports internationaux situés respectivement à Riyad (aéroport international du roi Khaled), Dammam (aéroport international du roi Fahd), Jeddah (aéroport international Roi-Abdelaziz) et Médine (aéroport international Prince Mohammad Bin Abdulaziz). Les deux premiers cités étant classés parmi les plus grands aéroports du monde.

Langues

Article détaillé : Langues en Arabie saoudite.
La langue officielle est l'arabe, mais il diffère sensiblement de celui parlé en Syrie ou en Irak, bien que certains dialectes régionaux du pays partagent la moitié de leurs lexiques avec quelques parlers bédouins d'Afrique du Nord ou du Moyen-Orient. L'anglais est très courant. C'est la langue de l'élite et des affaires. Au moins 15 % des Saoudiens parleraient l'anglais en seconde langue, surtout les plus jeunes. Le farsi, ou persan, est parlé surtout en seconde langue dans la région du nord-est, la région de Dhahran, et vers la frontière avec le Bahreïn, où vit une forte communauté chiite.

Religion

Territoire sacralisé par les musulmans qui se mettent en état d'ihram. Au moment de sa mort en 632, Mahomet avait réussi à réunir toute la péninsule arabique.
Masjid al-Haram avec au centre la Kaaba.
Masjid al-Nabawi, la mosquée du Prophète.
L'islam sunnite hanbalite (connu pour son rigorisme) est déclaré religion d'État par les autorités saoudiennes qui démentent l'existence du wahhabisme (excommunié du sunnisme dès le milieu du XVIIIe siècle 213,214,215) dans le royaume216,217,218. Les statistiques officielles font état de 100 % de sunnites parmi les musulmans.
Mais, dans les faits, le sunnisme ne serait pratiqué que par 85 à 90 % de musulmans, le reste professant le chiisme (principalement duodécimain)219,220, dont la pratique est tolérée dans la province orientale d'ach-Charqiya, et notamment dans la ville de Qatif. Perçus par le régime comme une cinquième colonne proche de l'ennemi iranien, la plupart des chiites sont, de plus, concentrés dans la région d'Al-Hassa qui recèle l'essentiel des ressources pétrolières du royaume. Une grande partie de ces Saoudiens chiites sont d'origine irakienne221. Par ailleurs, une des estimations les plus détaillées de la population religieuse dans le Golfe Persique est celle de Mehrdad Izady qui estime, « en utilisant des critères culturels et non confessionnels », à environ 4 millions le nombre de wahhabites qui se concentrent en particulier dans la région centrale du Nejd222.
L'Arabie saoudite abrite les deux plus importants lieux saints de l'islam :
L'accès à ces deux villes reste rigoureusement interdit aux non-musulmans.
Il est à noter que l'ensemble du pays est sacralisé par les musulmans qui se mettent en état d'irham. En effet, pour accomplir la dernière volonté de Mahomet qui aurait dit sur son lit de mort : « deux religions ne peuvent pas coexister en Arabie », le deuxième calife de l'islam, Omar ibn al-Khattab, a expulsé en son temps les juifs et les chrétiens de la péninsule arabique pour n'y laisser que les musulmans regardés comme les seuls vrais adeptes de la religion d'Abraham 223. À la suite de la première guerre du Golfe (invasion du Koweït en 1990), Oussama ben Laden initie une vive controverse avec le roi Fahd qui s'est vu reproché alors d'avoir autorisé les « infidèles » à « souiller le sol sacré » de l'Arabie saoudite en ce qu'il a ouvert le pays à l'armée américaine224.
Dans ce contexte, tout autre culte religieux non-musulman est formellement interdit219 et la constitution du royaume ne connaît pas d'autre religion que l'islam219. Une police religieuse, la Muttawa, qui dépend du Comité pour la promotion de la vertu et la prévention du vice, veille à la stricte application des préceptes wahhabites dans l'espace public. Toutefois, dans les faits, d'autres religions sont pratiquées dans un cadre privé. En effet, pour des raisons économiques, le pays fait appel à une importante immigration de travail ; principalement des travailleurs immigrés philippins de confession chrétienne (plus d'un million) et indiens de confession hindoue225,219. Avant 1932, et la création de l' Arabie Saoudite, il y avait des Chrétiens locaux, au nord, et nord-est de l' actuelle Arabie Saoudite : ils étaient surtout Chaldéens et Nestoriens. Après 1932, les informations les concernant furent rares, mais il semble avéré que certains partirent s'installer en Jordanie, Syrie, et Irak. De nombreux monastères et édifices religieux Chrétiens furent rasés, après 1932[réf. nécessaire].
Le 13 février 2009, son successeur, le roi Abdallah, a annoncé des réformes d'ampleur tendant à dégager à terme le royaume de son idéologie d’État officielle, le wahhabisme, tout en gardant néanmoins cette même dénomination intacte sur le plan officiel. La Commission des Grands Oulémas, corps de savants religieux faisant autorité dans le pays, aura dorénavant 21 membres issus de courants divers du sunnisme (c'est-à-dire les écoles hanafite, malikite et shaféite), et non plus de la seule école hanbalite, connue pour son rigorisme. De même, le Conseil de la Shoura, sorte de corps législatif dénué cependant d’une pleine consécration de ses prérogatives judiciaires, inclura 5 chiites dans ce corps226.
En 2013, le roi Abdallah a retiré aux officiers et agents de la police religieuse (accusée de commettre des abus) le pouvoir de procéder à des interrogatoires et d'engager des poursuites judiciaires. En 2016, son successeur, le roi Salmane, leur a retiré également le pouvoir d'arrêter ou détenir des personnes, de demander leurs cartes d'identité, et même de les suivre227.

Culture

Nom patronymique

Dans la culture arabe, les hommes ou les femmes ne portent pas un patronyme mais une sorte de noms qui mentionnent le nom des parents, des ancêtres ou de l'appartenance à une confédération.
  • Exemple avec le nom de l'actuel souverain : Salman1 ben Abdelaziz2 Al Saoud3
no 1 : c'est le prénom de celui-ci.
no 2 : en arabe, le préfixe ben ou bin signifie l'appartenance à une famille, exemple "Ben Saoud" qui est de la lignée des Saoud. Quant à ibn, il signifie "fils de" suivit du nom du père, exemple "Ibn Abdelaziz" ce qui signifie fils de Abdelaziz. L'affiliation à la mère est également utilisée, à une fréquence moindre.
no 3 : cela désigne la dynastie ou le nom d'une confédération auquel ils appartient.
Avec les femmes, le principe reste le même, sauf que les préfixes diffèrent de celui ci-dessus.
  • Exemple avec le nom de la mère de l'actuel souverain : Hassa bent1 Ahmed Al Soudayri
no 1 : en arabe, le préfixe bent ou bint est l'équivalent du ben utilisé chez les hommes et possède la même signification.
Ce mode d'appellation n'est pas propre à l'Arabie saoudite ou au Moyen-Orient, il existe aussi en Afrique du Nord, bien qu'il soit de plus en plus abandonné en raison des changements patronymiques opérés par les Français lors de la colonisation.

Tenue vestimentaire

Raif Badawi en tenue traditionnelle : il porte un thawb blanc et est coiffé d'une shemagh rouge et blanche tenue par un agal noir.
Une femme portant le niqab.
Le code vestimentaire en Arabie saoudite suit strictement les principes du hijab (le principe islamique de la pudeur, en particulier dans la tenue vestimentaire). Les vêtements, larges, amples, vagues, couvrant au maximum, sont également adaptés au climat.
Traditionnellement, les hommes portent une chemise longue, couvrant jusqu’aux chevilles, en tissu de laine ou de coton (connu sous le nom dishdasha), avec une sorte de chèche (carré en coton à damiers maintenu en place par un agal) sur la tête. Pour les rares périodes de froid, les hommes portent en plus un manteau en poil de chameau (bisht).
Les femmes portent obligatoirement une abaya, ou des vêtements discrets, ou effacés, en public. Le non-respect de ces obligations vestimentaires peut être poursuivi par la police. En décembre 2016 encore, une femme est arrêtée pour avoir posté sur twitter des photos la montrant en jupe et les cheveux non couverts défiant de ce fait le code vestimentaire saoudien228.
L'habit traditionnel des femmes est décoré de motifs tribaux, de pièces de monnaie, de paillettes, de fil métallique, et d’appliques.
  • la shemagh (arabe : شماغ) : c'est une sorte de chèche carré fait de coton qui se plie à partir des extrémités. Il est souvent maintenu par un agal, un cordon en laine noire qui permet la stabilité de cette dernière, mais certaines personnes préfèrent la mettre sans, ce qui s'appelle la coiffe hamdaniya. Toutefois, elles se distinguent les unes des autres avec leurs motifs et leurs couleurs. En Jordanie, la shemagh a des couleurs d'usage sont le rouge et le blanc. En Palestine, on l'appelle le keffiyeh dont le noir et le blanc sont les couleurs de vigueur. Tandis qu'aux Émirats arabes unis, ce chèche se nomme une ghutra et est traditionnellement blanc uni.
  • le agal (arabe : عقال) : c'est un cordon noir fait principalement de laine qui se pose sur les diverses sortes de chèches cité ci-dessus, afin de maintenir sa stabilité. Vers le XIXe siècle, ils étaient bien plus larges et épais.
  • le thawb (arabe : ثوب) : c'est une longue robe principalement blanche ou noire portée par les musulmans, et était le vêtement préféré de Mahomet.
  • le bisht (en) (arabe : بشت) : c'est une sorte de cape noire avec des bandes dorées qui se porte durant les moments occasionnels comme les mariages.
  • l'abaya (arabe : عباية), vêtement féminin, manteau noir, qui couvre tout le corps, de manière lâche, sauf la tête. Les manches sont le plus souvent ornées de broderies cousues, de différentes couleurs vives, ou même avec des cristaux. Le reste du manteau est sans décor. Certaines femmes choisissent de se couvrir le visage avec un niqab, d'autres pas. Une tendance récente, surtout à l’ouest, recherche la couleur de l’abaya.
  • le kameez / le Kurta Salwar, vêtement pour hommes et femmes, porté par les populations d'origines indienne et pakistanaise établies en Arabie saoudite. Voir salwar kameez.
Les vêtements de travail diffèrent. Ils peuvent être internationaux, surtout sur les chantiers, ou adaptés, surtout dans les hôpitaux.
Le pèlerinage à La Mecque exige une attitude et un vêtement spécifique, l'ihram.

Patrimoine classé

Quatre sites culturels d'Arabie saoudite sont inscrits patrimoine mondial de l'UNESCO : le site archéologique d'Al-Hijr, le quartier d'at-Touraïf dans la ville de Dariya, la ville historique de Djeddah (la porte de La Mecque) et l'art rupestre de la région de Haïl229. Dix autres demandes d'inscription ont été déposées en 2015. Néanmoins, l'Arabie saoudite qui pratique une politique wahhabiste rigoriste, qui condamne et combat l’idolâtrie aurait, entre 1985 et 2014, détruit 98 % de son patrimoine historique230.
En juin 2014, le Conseil des ministres approuve une loi historique pour protéger ses antiquités et son patrimoine, ainsi que pour donner aux institutions saoudiennes du Tourisme et des Antiquités (SCTA) les moyens de les gérer231. Dans le cadre du Plan National de transformation Vision 2030 adopté en 2016, le Royaume alloue 900 millions d'euros à la préservation de son patrimoine culturel232. L'Arabie Saoudite fait également partie de l'Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones de conflit (ALIPH), créée en mars 2017, et y contribue à hauteur de 18,5 millions d'euros233.
En juillet 2017, le roi Salmane ben Abdelaziz Al Saoud met en place des commissions de rénovation pour développer deux sites archéologiques et historiques majeurs, Al-'Ula et Diriyah Gate234.

Fêtes et jours fériés

Fêtes ou jours fériés
Date
Nom français
Nom local
Remarques
23 septembre


Indépendance
date variable


Codes

L'Arabie saoudite a pour codes :

Bibliographie

Jacques Jocelyn Paul.jpg

Ouvrages

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Article

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Filmographie

Notes et références

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