jeudi 23 novembre 2017

le Hezbollah salue le retour au Liban de Saad Hariri


Le Hezbollah pro-iranien a jugé "positifs" les propos du Premier ministre sur son ouverture à un dialogue entre les deux camps rivaux.

Source AFP
Publié le 23/11/2017 à 15:41 | Le Point.fr

Saad Hariri avait démisssionné le 4 novembre de son poste de Premier ministre. 
Saad Hariri avait démisssionné le 4 novembre de son poste de Premier ministre.  © BERND VON JUTRCZENKA / DPA / dpa Picture-Alliance/AFP/ BERND VON JUTRCZENKA











Jeudi, le Hezbollah pro-iranien a salué le retour au Liban du Premier ministre Saad Hariri, protégé de l'Arabie saoudite, estimant «  positifs  » ses propos sur son ouverture à un dialogue entre les deux camps rivaux. Le 4 novembre, Saad Hariri avait créé le choc après avoir donné sa démission en invoquant la mainmise de l'Iran et du Hezbollah sur les affaires libanaises et leur ingérence dans les conflits de la région. Après un séjour énigmatique en Arabie saoudite, Saad Hariri est rentré mardi à Beyrouth où il a annoncé qu'il suspendait sa démission en attendant des consultations sur les questions épineuses avec le camp du mouvement armé du Hezbollah, poids lourd de la politique libanaise. Le parti «  exprime sa grande satisfaction face aux développements politiques  », a indiqué un communiqué du groupe parlementaire du Hezbollah. «  Le retour du chef du gouvernement, ses déclarations positives et le processus de consultations laissent prévoir la possibilité d'un retour à la normale.  »

«  Politique de distanciation  »

À son retour, Saad Hariri a appelé à éloigner le Liban des conflits au Moyen-Orient et à adopter une «  politique de distanciation  », alors que le Hezbollah est notamment engagé dans la guerre en Syrie voisine aux côtés du régime. La démission de Saad Hariri avait été interprétée comme un nouveau bras de fer entre les parrains régionaux des deux camps rivaux au Liban : l'Arabie saoudite sunnite et l'Iran chiite. Bête noire des États-Unis, d'Israël et de l'Arabie saoudite, le Hezbollah est le seul parti libanais à ne pas avoir déposé les armes après la fin de la guerre civile (1975-1990). Son puissant arsenal est la principale pomme de discorde entre factions libanaises, les détracteurs du mouvement – accusé d'être un État dans l'État – estimant qu'il s'agit d'un moyen de dicter sa volonté sur le pays. La démission-surprise de Saad Hariri et surtout son séjour prolongé en Arabie saoudite avaient alimenté les spéculations sur une interdiction de voyage imposée par Riyad. Le président libanais Michel Aoun avait même accusé le royaume de le retenir «  en otage  », ce que Saad Hariri et Royad ont démenti.

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