lundi 15 janvier 2018

un dispositif exceptionnel se prépare pour évacuer la ZAD de Notre-Dame-des-Landes


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15/01/2018 à 05h58
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Le gouvernement doit trancher très prochainement la question du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Avec elle se pose aussi l’épineux dossier de l’évacuation de la ZAD. Qui devrait impliquer un dispositif exceptionnel. 

Vers la fin de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes? Dans les jours qui viennent, Edouard Philippe devra rendre la décision du gouvernement sur l'avenir du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Quelle que soit la nature du choix du gouvernement, les forces de l’ordre se préparent à l’évacuation de la ZAD. Une opération délicate. Alors que la dernière tentative, en 2012, s’était révélée un échec cuisant, les pouvoirs publics redoutent des affrontements violents.

·         Quand aura lieu l’évacuation?

"Ce sera très rapide. Surtout si l’aéroport se fait. Parce qu’il faudra éviter les renforts des zadistes de Bure ou même d’Allemagne. Si l’aéroport ne se faisait pas, ça prendrait peut être un peu plus de temps mais ce serait rapide aussi", assure un spécialiste du maintien de l’ordre proche du dossier. Dans ce contexte délicat, après la remise du rapport des trois médiateurs, puis un dernier tour de table avec des élus locaux, Edouard Philippe a indiqué qu’une décision serait prise "avant la fin janvier".
Selon nos informations, le ministère de l’Intérieur travaille de son côté à différentes options, en fonction de la décision qui sera rendue. Mais il devra sans doute se passer de l'effet de surprise. "La situation est connue depuis longtemps. La gendarmerie étudie le dossier depuis des années. On a de l’expérience sur le site, il n’y a pas d’inquiétude de la part de la gendarmerie sur la manière de faire", assure de son côté Frédéric Le Louette, président de l’Association professionnelle nationale des militaires de la gendarmerie du 21e siècle (APNM GendXXI).

·         Comment se déroulera-t-elle?

La fourchette haute prévoit jusqu’à 3000 militaires et policiers mobilisés sur la ZAD, où vivent actuellement 300 personnes. Un chiffre en augmentation constante ces derniers jours, selon nos informations. En octobre 2016, après le "oui" au référendum local, entre 12.800 personnes selon la préfecture et 40.000 selon les organisateurs s’étaient réunies sur place, pour défendre le site. "Sur le territoire métropolitain, c’est certainement la plus grande opération depuis longtemps pour la gendarmerie mobile et même la gendarmerie tout court", reprend Frédéric Le Louette. "Clairement, il faut une très forte présence sur place. Le site est vaste (plus de 1600 hectares). C’est du maintien de l’ordre rural. Avec des bois, un caractère accidenté, pas facile à appréhender". La Croix indique également la présence d'engins du génie militaire, ainsi que d’une équipe de déminage et de drones.
D’éventuels débordements dans les agglomérations voisines, à Nantes, voire à Rennes, sont également redoutés. "Tout ce qui est sur Notre-Dame-des-Landes sera géré par la partie gendarmes mobiles et militaires. Ensuite, nous CRS, on va s’occuper de la partie centre de Nantes", assure Johann Cavallero, délégué national pour les CRS au syndicat Alliance. Selon lui, "il faudra aussi savoir montrer sa force. Parfois, quand on montre sa force, cela permet de ne pas l’utiliser. Il faudra des instructions claires. On ne les a pas à chaque fois, parfois on attend que ce soit le chaos pour agir".

·         Avec quels risques?

C’est la grande peur du gouvernement: des affrontements violents qui causeraient des blessés, voire pire, et dans les deux camps. "On a tous encore en tête Rémi Fraisse", lâche Frédéric Le Louette. "On sait qu’on va avoir une opposition qui sera très forte. On sait qu’ils sont prêts depuis des années, qu’ils sont équipés, qu’ils se forment régulièrement à combattre les forces de l’ordre. On espère qu’il y aura le moins de blessés possible, même si on sait que du côté des forces de l’ordre, il y en aura".
Selon lui, la présence de pièges à destination des forces de l’ordre sur la ZAD est bien réelle. "En l’état de nos informations, il y a des pièges, on les a vus. Il n’y a pas de fantasme. Les gendarmes ont des limitations dues à la loi, ce qui est tout à fait légitime, là où l’adversaire n’en aura pas. Ils ne devraient pas se gêner pour employer des cocktails Molotov. Les gendarmes mobiles qui interviendront devront se limiter à la lacrymogène. On n’a plus de grenades offensives depuis Rémi Fraisse. En milieu rural, c’était important, parce que ça avait un effet de souffle qui permettait de gagner du terrain. Cette munition va nous manquer à ce moment-là".

·         Pour combien de temps?

C’est la grande inconnue. Cela dépend pour beaucoup de la décision du gouvernement: oui ou non un aéroport sera-t-il construit sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes? "Si c’est oui, évidemment l’opposition sera plus forte", prévient notre source spécialiste du maintien de l’ordre. "Il faudra  à la fois évacuer, protéger des gens qu’on évacue, tout en se défendant contre les radicaux (une cinquantaine, selon nos informations, NDLR). Ensuite, ce sera parti pour quelques années. Il faudra protéger le site, le travail des gens qui construiront l’aéroport…"
Si la décision du gouvernement est finalement d’abandonner le projet d’aéroport, "on part déjà au minimum sur trois semaines dures". Mais "qu’il y ait l’aéroport ou pas, certains ne vont pas vouloir partir", croit savoir Johann Cavallero. "Certains se sont rendus propriétaires des lieux, donc, quelle que soit la décision, ils ne voudront pas les quitter".
Antoine Maes
3 opinions
  • ornicar
ornicar      15/01/2018 à 08h34
Pour aller en Bretagne je prend la D16 a deux pas de NDL, pas assez riche pour remplir les poches a vinci.

J e ne prend jamais l’avion il y a tellement de belle choses a voir en France et Europe.

Je ne suis pas fane de vinci et encore moins lui servir la soupe.
Rene Mad      15/01/2018 à 08h23
Bonjour,
Je suis indigne de voir le préparatif de l'attaque de la Zadig ,dite de non droit
Nos enfants meurent en France à cause de vrai zone de non droit drogue on n'y touche pas à ceux là , retraite je n'ai qu'une envie c'est changer de pays mais avant j'ai sur la Zad
Flomatem
Flomatem      15/01/2018 à 08h34 (réponse à Rene Mad)
Et bien moi je ravi ! Ce n'est pas une bande de soi disant écolo qui va faire la loi ! Dehors
vauban      15/01/2018 à 07h52
"En octobre 2016, après le "oui" au référendum local,"
FAUX ce n'était pas un référendum mais une simple consultation !!!!!!!
ABC90
ABC90      15/01/2018 à 08h09 (réponse à vauban)
consultation ou référendum , on s'en fiche ....... si ce gouvernement recule , aucun projet ne sera possible en France ..... prenez vous les autoroutes ? l'avion ?
bolintin
bolintin      15/01/2018 à 08h24 (réponse à ABC90)
Vauban et vous avez raison.
Ce n'était qu'une consultation et je doute que les votes ai été pragmatiques.
Il est aussi très vrai que si le gouvernement recule, c'est la porte de la violence ouverte à tous les projets en France.
Première grande épreuve pour le gouvernement que cette évacuation.
Il y aura des journaliste avides de scoop et des gauchos (genre J.Dray ) pour sortir de grands mots vides de sens.
Il appartient aux français amoureux de leur pays de soutenir le gouvernement dans cette épreuve, indépendamment des hommes en place.

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