dimanche 15 avril 2018

l'entretien du Palais de Chaillot - Jean-Jacques Bourdin


wikipédia à jour 16 avril 2018 à 00:42

Jean-Jacques Bourdin

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Jean-Jacques Bourdin
Image illustrative de l'article Jean-Jacques Bourdin

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depuis 1976
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Jean-Jacques Bourdin, né à Colombes (Seine) le 15 juin 19491,2, est un journaliste et animateur de radio et de télévision français.
Depuis 2004, il est le rédacteur en chef de la station RMC et animateur de l'émission matinale Bourdin Direct.

Sommaire

Biographie

Enfance, formation et débuts

Il est l'aîné de cinq enfants. Il grandit à Alès (Gard) dans un milieu qu'il décrit comme aisé et de culture protestante. Son père a une petite entreprise, sa mère est mère au foyer3.
À 16 ans, il participe à la campagne pour l'élection présidentielle de 1965 en collant des affiches pour le candidat d’extrême-droite, Jean-Louis Tixier-Vignancour, aux côtés de son père, partisan de l'Algérie française4.
Titulaire d’un baccalauréat littéraire en 19675, Jean-Jacques Bourdin fait un bref passage à l’université, puis enchaîne différents métiers (chauffeur-livreur, VRP, vendeur d’assurances, inspecteur commercial pour Quelle)3.

Carrière

N'ayant pas réussi à intégrer le quotidien sportif L'Équipe, Jean-Jacques Bourdin entre en juillet 1976 au service des sports de la radio RTL sur un coup de pouce du patron de cette radio, Raymond Castans, rencontré par hasard au cours d’un repas de famille, et qu'il a séduit par sa culture sportive1,6. Il restera vingt-cinq ans à RTL. Entré journaliste sportif, il devient progressivement reporter puis présentateur des journaux. En 1991, il est rédacteur en chef et présentateur du journal de la mi-journée de la station de la rue Bayard. En 1996, il remplace Alain Krauss à la présentation de l'émission interactive Les auditeurs ont la parole, l'une des premières émissions de libre-antenne en journée, tout en poursuivant la présentation du journal de 13 h. En septembre 2000, ne s'entendant plus avec la direction de RTL, il quitte la radio, remplacé par Christophe Hondelatte, et se trouve au chômage6.
En 2001, il rejoint RMC en tant que conseiller d'Alain Weill, le nouveau président de la station. Il en devient l'animateur-phare avec la matinale Bourdin and Co (du lundi au vendredi) qui mise sur l'information et l'interactivité avec les auditeurs. Aux alentours de 8 h 30 a lieu l'interview avec un responsable politique : l'organisation du plateau (le journaliste et son invité sont situés à moins d'un mètre de distance) et le ton incisif de Jean-Jacques Bourdin participent à créer une tension et donc au succès de l'émission.
Le député écologiste Noël Mamère, ancien présentateur du journal télévisé d'Antenne 2, déclare : « Sur le plateau, il nous place à moins d'un mètre de lui. A distance de baffes. Cela crée une tension physique. Il guette la moindre faille. Il est très réactif parce qu'il connaît bien ses dossiers. Il te rend meilleur car il t'empêche de te laisser aller »7.
En 2007, il rejoint BFM TV, chaîne du groupe d'Alain Weill, avec Bourdin Direct. Cette émission télévisée consiste en la transmission en direct sur BFM TV de l'interview qu'il fait chaque matin de 8 h 35 à 9 h, du lundi au vendredi (émission diffusée en direct sur RMC de 6 h à 10 h).
Lors de l'élection présidentielle de 2007, il coprésente entre les deux tours le duel Royal-Sarkozy sur BFM TV. À ce scrutin, il vote François Bayrou au premier tour et blanc au second. À l'élection présidentielle de 2012, il vote François Bayrou puis François Hollande6,7.
Du 4 juillet 2010 à novembre 2010, il anime sur TF1 Abus de confiance, une émission sur les arnaqueurs produite par Julien Courbet8.
Le 15 avril 2018, il anime avec Edwy Plenel sur BFMTV, RMC et Mediapart une interview du président Emmanuel Macron.

Vie privée

Après avoir eu deux filles de son précédent mariage avec Marie Laure Camus 9, Jean-Jacques Bourdin a épousé la journaliste Anne Nivat10, reporter de guerre, avec qui il a eu un fils, Louis, né en novembre 200611. Alors que son épouse est protestante, il se déclare lui-même athée12. Ils possèdent un mas dans une petite commune cévenole du Gard13. En 2013, il habite dans le 5e arrondissement parisien7.

Image

Jean-Jacques Bourdin cultive une image de journaliste indépendant, qui se rangerait du côté du peuple contre les élites. Cherchant à favoriser « la libre parole » des auditeurs, il est parfois qualifié de populiste, à l'image de RMC, la radio qui l'emploie6. Pour le journaliste Pierre Jaxel-Truer, « Bourdin, c'est la voix de la France qui grogne, celle des mutins solitaires qui pestent en écoutant leur autoradio dans les bouchons, celle des "tout-fout le camp" »6. Ses interviews « les yeux dans les yeux », directes et incisives, sont sa marque de fabrique. Il a longuement été la cible de ses confrères14, des critiques lui reprochant des émissions tournant au café du commerce6. Bourdin s'en défend en expliquant que, sur son antenne, il laisse « dire (mais toujours dans le respect de la loi et sans excès) ce qui est le plus souvent tu par crainte de mauvaise expression ou de "politiquement incorrect". La parole est parfois maladroite mais toujours franche »15.
Bien que qualifié de « populo » et « démago », Jean-Jacques Bourdin est devenu très prisé des personnalités politiques selon le journal Le Monde, qui relaie un commentaire de « l'une des communicantes les plus en vue de la place parisienne » estimant que Bourdin est devenu « incontournable ». L'ancien ministre de la défense Hervé Morin déclare : « C'est avec un passage chez Bourdin qu'on a le plus d'écho. Pour savoir si une émission a marché, je compte le nombre de SMS que je reçois. Quand je vais chez lui, le compteur s'affole »7.
Il se définit lui-même comme un intervieweur et un journaliste tout court, et non comme un journaliste politique dans le sens où il ne commente pas la vie politique, n'explore pas les coulisses du pouvoir, ne tient pas d'éditorial ou de chronique15.
Il est critique vis-à-vis de ses confrères auxquels il reproche leur proximité, voire leur connivence, avec les hommes politiques15 (par exemple Claire Chazal)16. C'est ainsi qu'il affirme refuser les invitations à déjeuner ou à dîner de ces derniers. Il reproche enfin aux journalistes leur conformisme et leur corporatisme. « Sachez dire non, osez être différent et évitez tout suivisme », dit-il aux débutants qui l'entourent15.
En novembre 2010, il est condamné pour avoir diffamé le cardiologue allemand Dieter Krombach17.
D'après Le Monde, certaines « mauvaises langues » affirment que l'égo de Jean-Jacques Bourdin a enflé avec le succès. Jean-Michel Aphatie, concurrent de Bourdin sur RTL, déclare : « C'est un très bon pro, qui sent les sujets. Mais son défaut est parfois de croire qu'il est plus important que ses invités ». Alain Weill, patron de Bourdin, « veille sur les humeurs de sa star » : « Jean-Jacques est quelqu'un qui n'aime pas l'autorité. J'ai donc décidé de ne plus être son patron, on est devenus amis. C'est beaucoup plus simple »7.

Publications

Distinctions

  • Le 26 février 2007, Jean-Jacques Bourdin est fait chevalier de la Légion d'honneur6.
  • En novembre 2010, il reçoit le prix Philippe Caloni, qui récompense « un journaliste ayant fait preuve de talent et d’éclectisme, en particulier dans l’exercice de l’interview ou de l’entretien »18,19.
  • En mai 2012, il est désigné « meilleur interviewer de la campagne présidentielle de 2012 catégorie radio » selon un sondage du Parisien20.

Notes et références

  1. a et b Prisma Média, « Jean-Jacques Bourdin - La biographie de Jean-Jacques Bourdin avec Voici.fr » [archive], sur Voici.fr (consulté le 25 novembre 2017)
  2. « Ils sont nés et ont grandi avec Paris Match. - parismatch.com » [archive], 30 mai 2008 (consulté le 25 novembre 2017)
  3. a et b Stéphanie Gatignol, « Jean-Jacques Bourdin: Parole donnée », Pleine Vie, no 276,‎ 9 juin 2009 (lire en ligne [archive])
  4. Déclaration de l'intéressé lors de l'émission Salut les Terriens sur C8, le 17 septembre 2016.
  5. « Alès, c’est énorme dans ma vie » [archive], interview de Jean-Jacques Bourdin dans Entre-nous, le magazine du grand Alès, 14 juin 2004.
  6. a, b, c, d, e, f et g Pierre Jaxel-Truer, « Jean-Jacques Bourdin - Le vengeur des ondes », M, le magazine du Monde, semaine du 12 octobre 2013, pages 78-83.
  7. a, b, c, d et e « Jean-Jacques Bourdin, le vengeur des ondes » [archive], sur Le Monde.fr (consulté le 8 février 2018)
  8. « J.J Bourdin traque les “Abus de confiance” » [archive], sur tvmag.com, 15 juin 2010..
  9. https://www.telestar.fr/people/qui-est-jean-jacques-bourdin-photos-79545 [archive]
  10. Serge Guérin, « Jean-Jacques Bourdin en version talk » [archive], Médias no 13, 2007
  11. « Jean-Jacques Bourdin : alésien, cévenol et languedocien » [archive], sur entreprendreenlanguedoc.com, 20 janvier 2012.
  12. Extrait sonore de son émission [archive]
  13. Interview d'Anne Nivat et Jean-Jacques Bourdin du 15/01/2012 de l'émission « Pardonnez-moi » sur la chaîne suisse TSR1 [1] [archive]
  14. « Jean-Jacques Bourdin - Ojim.fr », Ojim.fr,‎ juillet 2017 (lire en ligne [archive])
  15. a, b, c et d Jean-Jacques Bourdin, L'homme libre, Le Cherche Midi, 2014.
  16. http://www.ozap.com/actu/claire-chazal-repond-a-jean-jacques-bourdin-on-n-a-pas-a-critiquer-ses-confreres/453561 [archive]
  17. « Jean-Jacques Bourdin condamné pour diffamation » [archive], jeanmarcmorandini.com, 9 novembre 2010.
  18. « Jean-Jacques Bourdin, meilleur intervieweur 2010 » [archive], scam.fr, 26 novembre 2010.
  19. « Prix du meilleur intervieweur 2010 à Jean-Jacques Bourdin » [archive], google.com avec Agence France-Presse, 26 novembre 2010.
  20. « Présidentielle : Anne-Sophie Lapix plébiscitée » [archive], sur L'Express.fr, 7 mai 2012.

Liens externes


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