lundi 16 avril 2018

entreetien du Palais de Chaillot - pourquoi Jean-Jacques Bourdin et Edwy Plenel n’ont pas appelé Emmanuel Macron «Monsieur le président»


lefigaro.fr


  • Par  Emilie Geffray
  • Mis à jour le 16/04/2018 à 10:48
  • Publié le 16/04/2018 à 10:22
  • Pourquoi Jean-Jacques Bourdin et Edwy Plenel n’ont pas appelé Emmanuel Macron «Monsieur le président»
VIDÉO - Dimanche soir, les deux journalistes ont longuement interrogé le président de la République sur BFMTV, RMC et Mediapart depuis le théâtre de Chaillot.

Après avoir répondu aux questions de Jean-Pierre Pernaut jeudi dans le journal de 13 heures sur TF1 - un entretien suivi par 6,4 millions de téléspectateurs -, Emmanuel Macron s’est entretenu dimanche soir avec Jean-Jacques Bourdin et Edwy Plenel sur BFMTV, RMC et Mediapart. Pendant près de trois heures, le président de la République est revenu sur de nombreux sujets tels que l’intervention en Syrie, la réforme de la SNCF, le blocage des universités ou encore l’islam radical.
Mais ce que certains téléspectateurs ont surtout retenu c’est la façon dont les deux journalistes se sont adressés au chef de l’État. En effet, alors qu’il est d’usage de dire «Monsieur le président», les deux intervieweurs ont choisi de l’appeler par son prénom et son nom. Une prise de position qui est loin d’avoir fait l’unanimité mais qu’assument Jean-Jacques Bourdin et Edwy Plenel. Invités ce lundi matin dans la matinale de BFMTV, ils se sont défendus de ne pas avoir respecté la fonction présidentielle.
«Tous mes interlocuteurs qu’ils soient présidents, premiers ministres, ministres, chefs de l’opposition, je les appelle toujours par leur nom et leur prénom»
Jean-Jacques Bourdin
«Quand je suis là le matin à 8 h 35, tous mes interlocuteurs qu’ils soient présidents, premiers ministres, ministres, chefs de l’opposition, je les appelle toujours par leur nom et leur prénom comme on le fait dans une conversation», a expliqué Jean-Jacques Bourdin soulignant avoir débuté l’interview en saluant son interlocuteur par «Bonsoir Monsieur le président». «Et ensuite Emmanuel Macron parce qu’on est entré dans l’interview.» Considérant être «chacun à sa place», le journaliste de BFMTV et RMC a estimé qu’en étant «sur le même plateau pour parler de l’avenir de notre pays» il n’avait aucune raison d’avoir «cet acte déférent» envers le chef de l’État.
Un point de vue partagé par Edwy Plenel. «Il fallait d’abord être nous-mêmes comme vient de le dire Jean-Jacques, il n’y a pas eu de débat là-dessus», a confirmé le président et directeur de Mediapart. «Et deuxièmement, quel est le point commun entre BFM, RMC et Mediapart au-delà des sensibilités éditoriales? Ce sont des médias qui portent ce que disent leurs auditeurs ou leurs lecteurs, très proches, par la radio, par la télévision, par Internet, de leur public. Et quel était notre choix? C’était de faire simplement les journalistes qui font les intéressants face au président? Ce n’était pas ça qui nous intéressait. Ce qui nous intéressait c’était de porter les questions que se posent les gens. [...] Il y a des colères dans le pays, des insatisfactions, des malentendus... Eh bien nous, on était là pour les porter», a affirmé le journaliste avant de conclure: «Du coup l’affichage “pas de cravate”, “Emmanuel Macron”, c’est dire “demain, vous n’êtes plus président, on est pareils, on est égaux” en dignité et en droits».

10 commentaires
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Tout simplement parcequ'il n'a pas la crédibilité d'un président !
Le 16/04/2018 à 10:55
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Je ne vois pas la polémique. La monarchie a été abolie en France. Il n'y pas lieu de mettre quiconque sur un piedesdal. La devise est bien liberté ÉGALITÉ fraternité. On est tous égaux. Cessons cette déférence d'un autre âge.
Le 16/04/2018 à 10:53
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Le Président de la république mérite que l'on s'adresse non pas à Emmanuel Macron mais à son "ministère" donc sa fonction, ainsi que le port d'une cravate. C'est une question de politesse et de respect de la fonction.
Le 16/04/2018 à 10:53
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les 2 papys des médias ont montré leurs limites devant un Jupiter fade
Le 16/04/2018 à 10:53
  • AvatarAbonné
Aucun respect pour la fonction, simplement faire le « buzz « pour épater leurs confrères et réaliser une performance médiatique. Cacophonie, j’ai zappé.
Le 16/04/2018 à 10:52
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Ca ne gène pas Mr Plenel, très attaché à l'indépendance du journalisme, de s’acoquiner avec un média détenu par un milliardaire ?
Le 16/04/2018 à 10:50
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les deux intervieweurs n'avaient pas le citoyen Macron devant eux mais le président de la République...... la bienséance ne veut pas dire cirage de pompe !
Le 16/04/2018 à 10:48
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Logique.president c’est un temps fugace. Le patronyme est éternel
Le 16/04/2018 à 10:47
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Détestable génération de pseudo journalistes démagogues.
Celui qui appelait au meurtre d'athlètes Israëliens et célébrait Pol Pot, comme le beauf de service du café RMC du commerce...
La honte d'une profession. Nuls, ignorants, envieux, mesquins et hypocrites, une belle brochette de dégénérés ces deux là !
Le 16/04/2018 à 10:45
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Macron a voulu par cet événement de communication, contrer l’actualité et opposer a l’information de la rue, l’information proactive élyséenne. Ce n’est pas du tout un hasard si son apparition a coïncidé avec l’attaque concertée contre la Syrie.
L’objectif premier était de faire l’événement et dans la foulée l’expliquer et le justifier.
On est à la fois dans une démarche de forme, occuper donc le terrain médiatique, mais aussi dans une démarche de fond, convaincre sur des éléments irréductibles en affirmant sa position, voir à la marge sur les questionnements prévisible des journalistes « ouvrir le débat » sur quelques prises de décisions.
Le choix des journalistes n’a pas été fait au hasard non plus évidemment. Il a été fait selon une stratégie bien calculée :
Trouver deux personnalités « terrain » donc proche de la population, à la fois clivantes et reconnues, mais surtout avec des egos bien développés de manière à éviter par tous les moyens un phénomène d’entente deux contre un seul !
Un idéologue sans concession d’une part, et un populiste affirmé d’autre part ont été les choix assumés. Cela n’a pas raté, on a constaté des échanges musclés entre les deux journalistes …
L’idéologue a été l’objet d’attaques chirurgicales pour faire passer la fermeté élyséenne, le populiste a été le miroir de réflexion pour s’adresser aux sentiments populaires. Du grand art en matière de stratégie communicante.
GB
Le 16/04/2018 à 10:38

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